vendredi 3 octobre 2008

Krach boursier mondial: vive les parachutes dorés et tant pis pour l'endettement du citoyen!


On annonce le vote positif du Sénat US pour le plan de sauvetage de Wall Street concocté par Wall Street? En bonne logique, le cours des actions des banques remonte. Mais leur fiabilité, leur honnêteté? La vertu n'est pas comptabilisable, mon bon monsieur..

Les banques grimpent à nouveau
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/449669/les-banques-grimpent-a-nouveau.html

Patrick Van Campenhout
Mis en ligne le 01/10/2008
Si la Bourse de New York a ouvert la séance de ce mercredi sur une note négative en raison de nouveaux signes de ralentissement de l'économie américaine, les marchés européens se sont calmés.
La Bourse de Bruxelles se distingue même ce soir en europe avec une avance de 1,66 pc de l'indice Bel 20 à 2.716 points. Nos valeurs financières locales ont poursuivi leur redressement après les plans d'assistance mis en place par le gouvernement. Fortis a pris 13,90 pc à 4,89 euros. Dexia a progressé de 9,65 pc à 8,2240 euros.
Petite explication à cette cotation un peu longue: la Bourse de Bruxelles a décidé depuis quelques mois déjà, de procéder à une cotation à quatre décimales pour répondre à des exigences de qualité de la cotation. Pratique pour les ordinateurs, mais pas pour les particuliers, même pour les boursicoteurs.




Les Bourses mondiales dans l'attente du vote par les Chambre des représentants
http://fr.news.yahoo.com/afp/20081001/tbs-finance-banque-marches-bourse-monde-f41e315.html

AFP - Vendredi 3 octobre, 08h20
PARIS (AFP) - Les Bourses mondiales restaient dans l'attente jeudi du vote par la Chambre des représentants américaine d'un ambitieux plan pour contrecarrer la crise financière, tandis que l'idée d'un plan européen provoquait la confusion et semblait rejetée au profit de solutions nationales.
Wall Street, où plus de 1.000 milliards de dollars de capitalisation sont partis en fumée lundi, a rechuté jeudi, l'indice Dow Jones perdant 3,32%, et le Nasdaq 4,31%.
Le Sénat des Etats-Unis avait approuvé mercredi le projet baptisé "Loi sur la stabilisation économique d'urgence de 2008", débloquant 700 milliards de dollars pour éponger les créances douteuses accumulées par les banques dans l'immobilier. Mais le texte doit encore être approuvé vendredi par la Chambre des représentants, qui l'avait rejeté en début de semaine faisant brutalement chuter Wall Street et les Bourses mondiales.
Le plan donne, à cinq semaines de l'élection présidentielle, une latitude et des moyens sans précédent au secrétaire au Trésor, Henry Paulson, pour venir au secours du secteur bancaire.
"Je suis optimiste sur le fait que nous allons faire voter la loi", a déclaré jeudi la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.
Le président George W. Bush a, lui, de nouveau appelé les parlementaires à l'approuver, expliquant que "c'est un problème qui dépasse largement New York et Wall Street. C'est un problème qui affecte les gens qui travaillent dur".
L'administration Bush a légèrement modifié son plan, introduisant une augmentation de la garantie par l'Etat des dépôts des clients dans les banques, le plafond garanti passant de 100.000 à 250.000 dollars. Des crédits d'impôts à la classe moyenne et aux entreprises ont également été ajoutés.
Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a appelé de son côté à un vote "rapide" à la Chambre des représentants, jugeant que le plan américain allait "certainement contribuer à calmer les marchés".
Mais, les Bourses européennes ont pour la plupart clôturé en net repli, réagissant négativement à l'annonce par la Banque centrale européenne du maintien à 4,25% de ses taux directeurs, sans considération "pour les récentes faillites de banques et la récession à venir (ou en cours) dans la zone euro", commentait à Paris Paul Niven, chargé d'allocation d'actifs chez F&C Asset Management.
De même, Sao Paulo, première place financière d'Amérique du sud, a terminé en chute de 7,34%, tout comme Buenos Aires (5,43%) et Mexico (4,34%).
Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a affirmé que la crise financière représentait "une période d'incertitude absolument exceptionnelle", "un événement jamais rencontré depuis la seconde guerre mondiale".
Mais alors que les Européens restaient divisés sur la réponse à y apporter deux jours avant un mini-sommet de chefs d'Etats européens à Paris, il a assuré que "ce n'est pas la zizanie" en Europe.
Le président français, Nicolas Sarkozy, doit réunir samedi l'Allemande Angela Merkel, le Britannique Gordon Brown et l'Italien Silvio Berlusconi, pour "préparer la contribution des membres européens du G8 aux prochaines rencontres de cette enceinte consacrées à la crise financière internationale".
Mais jeudi, les Européens laissaient éclater au grand jour leurs divergences sur la meilleure façon de venir au secours des banques en difficulté.
L'Allemagne s'oppose à l'idée d'un fonds européen doté de 300 milliards d'euros, sur le modèle du plan Paulson, idée avancée par la France selon une "source gouvernementale européenne" à Berlin, ce qu'a démenti Paris.
Selon le Premier ministre néerlandais, Jan-Peter Balkenende, ce serait un "malentendu", dont les Pays-Bas seraient peut-être à l'origine. Ceux-ci proposent en effet aux pays de l'UE la création de fonds nationaux de sauvetage bancaire et non pas un fonds européen.
"On peut se mettre d'accord sur le fait que des pays peuvent injecter un maximum de 3% de leur PIB (produit intérieur brut), ce qui reviendrait, si on additionnait tout ça en Europe, à 380 milliards d'euros", a affirmé M. Balkenende.
Gordon Brown s'est également montré favorable à des solutions nationales tout en reconnaissant que la crise financière a une "dimension européenne".
Pour M. Balkenende, il faut cependant éviter "les prises de position purement nationales" en faisant référence à l'Irlande, qui a décidé de garantir les dépôts et emprunts de ses six grandes banques, à hauteur de 400 milliards d'euros, soit deux fois son PIB annuel.
Cette décision a suscité la fureur des banques concurrentes britanniques et embarrasse fortement Londres, qui refuse d'adopter une telle mesure.
Pour sa part, l'Institut international de la finance (IIF), qui regroupe les grandes banques mondiales, a plaidé pour la création d'un fonds européen, demandant qu'il soit assez souple pour permettre de recapitaliser les banques.



Le gouvernement multiplie les engagements sur la crise, sans préciser le financement
http://fr.news.yahoo.com/afp/20081001/tpl-finance-banque-gouvernement-prev-ee974b3.html

Par Laurent BANGUET AFP - Jeudi 2 octobre, 09h22
PARIS (AFP) - Eviter un assèchement du crédit, racheter 30.000 logements, sauver banques et épargnants si nécessaire: le gouvernement multiplie les engagements sur la crise financière, mais n'a pas encore défini comment les financer, avançant simplement l'idée de puiser dans le livret A.
Pour compenser le resserrement du crédit aux entreprises, le Premier ministre François Fillon a envisagé de "réaffecter" au financement de l'économie les "excédents de la collecte" du livret A, qui attire de plus en plus d'épargnants en ces temps de crise.
Mais l'idée de puiser dans l'épargne populaire destinée à la construction de HLM a fait immédiatement grincer des dents à gauche, le syndicat FO la qualifiant même de "détournement de fonds". Et elle n'a suscité qu'un enthousiasme prudent dans la majorité. Il ne faut pas "perdre de vue que tout cela doit être sécurisé", estime le patron des députés UMP, Jean-François Copé.
L'Union sociale pour l'habitat, regroupant les organismes HLM, a quant à elle insisté pour qu'il s'agisse d'"un prélèvement exceptionnel". M. Fillon a promis que cette mesure n'affecterait pas "le financement du logement social".
Pour soutenir le bâtiment très affecté par la crise, le gouvernement a également annoncé mercredi le rachat "à un prix décoté" de plus de 30.000 logements dont la construction a été différée faute de certitude sur les ventes. Sans plus d'indication sur la façon dont ce dispositif serait financé.
Dans le cadre du plan de sauvetage de la banque franco-belge Dexia, le gouvernement a par ailleurs promis trois milliards d'euros.
La Caisse des dépôts (CDC), "bras financier" de l'Etat, en injectera deux. Pour le reste, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a évoqué la possibilité d'utiliser une partie des recettes de la privatisation d'EDF (3,9 milliards d'euros). Mais cette somme est destinée à financer un plan pour les universités voulu par le président Sarkozy lui-même. Le ministre du Budget, Eric Woerth, a donc aussitôt exclu un tel montage.
Une autre piste serait de recourir à l'emprunt. C'est celle qu'a privilégiée mercredi le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel: "il n'est pas aberrant qu'un investissement, en la matière, soit financé par de l'emprunt", a-t-il dit. 'Etat pourrait aussi lever des fonds via des privatisations partielles. Mais l'opération serait peu rentable alors que les Bourses ne cessent de baisser et aucune cession n'est programmée actuellement.
Autre engagement, garantir le moindre euro déposé dans les banques. Mais M. Fillon a assuré que le gouvernement interviendrait "en amont pour éviter la faillite d'une banque", ce qui coûterait moins cher qu'une indemnisation des clients.
Si elle se produisait malgré tout, le Fonds de garantie des dépôts, alimenté par les banques, entrerait en action à hauteur de 70.000 euros par déposant.
Pour trouver d'éventuels financements supplémentaires, l'Etat pourrait alors encore recourir à la CDC ou à l'emprunt.
Cette dernière solution creuserait la dette de la France, déjà bien supérieure à l'objectif européen de 60% du PIB, mais le gouvernement y semble résolu si nécessaire.
"Soit les établissements bancaires sont à l'abri de ces risques, ce que je crois, et cela ne changera rien sur le plan budgétaire. Soit il y a une crise européenne majeure et la question doit être traitée comme telle dans l'intérêt des Français", a résumé le Premier ministre.
Dans ce cas, la France pourrait vraisemblablement compter sur l'indulgence de ses partenaires de l'UE, dont beaucoup se trouveraient dans une situation similaire.


Evolution du taux et des encours du Livret A depuis 2000

AFP - Jeudi 2 octobre, 09h22
Pour compenser le resserrement du crédit aux entreprises, le Premier ministre François Fillon a envisagé de "réaffecter" au financement de l'économie les "excédents de la collecte" du livret A, qui attire de plus en plus d'épargnants en ces temps de crise.




http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France
En France, la dette publique dépasse les 65% en 2008. On remarquera qu'entre 1981 & 1994, soit durant le double septenat de François Mitterand, la dette publique est passée de 22% à 49%. Difficile d'imputer cela à l'inflation et aux cours du pétrole et à l'euro cher...
Un site comporte un compteur de cette dette publique, nous ne savons pas ce qu'il vaut, mais il mentionne les sources officielles pour ses chiffres, et le résultat est éloquent.
http://cluaran.free.fr/dette.html
65% c'est énorme mais encore 30% de moins que la Belgique...


Ce que la dette publique vous coûte
http://www.trends.be/articles/index.jsp?articleID=39918&sectionID=1466&siteID=12

26/10/2006 00:07
La situation financière de l'Etat belge s'améliore, mais chaque habitant du royaume paie encore près de euro 1.200 par an au titre des intérêts sur la dette publique.
Le budget de l'Etat est-il vraiment en équilibre ces dernières années, comme le prétend le gouvernement ? Ou n'est-ce que du camouflage au moyen de trucs et ficelles, comme le soutiennent quelques contestataires ? Cette dernière thèse vient d'être appuyée par Eurostat, l'office statistique des Communautés européennes : selon lui, le budget 2005 était en réalité en déficit de 2,3 %, compte tenu de la reprise par l'Etat de la dette de la SNCB. La discussion peut paraître un peu vaine, en regard de la très spectaculaire décrue de l'endettement global de l'Etat belge : d'un sommet de 134 % du produit intérieur brut (PIB, l'ensemble des richesses produites en un an par la nation), cette dette a dégringolé à 117 % en 1998, 98,6 % en 2003 et 91,5 % en 2005.
La dette publique belge demeure parmi les plus élevées de l'Union. Seules l'Italie et la Grèce nous dépassent, avec 107 % environ du PIB. A l'autre extrême, le Luxembourg et l'Estonie se situent respectivement à... 6 % et 4,5 % ! La situation de notre pays est toutefois remarquable dans la mesure où il évolue à contre-courant de la tendance générale. En trois ans à peine, soit entre 2002 et 2005, la France a ainsi vu son déficit se creuser de 58,2 % à 66,6 % du PIB et l'Allemagne de 60,3 % à 67,9 %.

Baisse des taux, pas de la dette
Les analystes financiers jugent l'endettement d'une entreprise en fonction de ses fonds propres ou de ses rentrées brutes, c'est-à-dire de sa capacité à rembourser. C'est suivant la même approche en termes relatifs qu'on exprime le déficit d'un Etat en pourcentage du PIB. En termes absolus, la vision est au demeurant totalement différente : la dette de la Belgique ne s'inscrit absolument pas en chute libre. Elle a au contraire continué à grossir (mais à un rythme plus lent qu'auparavant) jusqu'en 2002, quand elle a atteint un sommet de euro 276,3 milliards. Elle est en (très) légère décrue depuis lors, à euro 273 milliards en 2005.
Si le ministre du Budget se fait aujourd'hui moins de cheveux gris qu'il y a 10 ou 15 ans, ce n'est donc pas parce que la dette du pays a baissé, mais parce qu'elle pèse moins lourd dans le budget de l'Etat, et ceci à un double titre. Il y a d'abord la progression du PIB et, par voie de conséquence, celle des recettes fiscales. S'y ajoute la décrue des taux d'intérêt : en dépit d'un endettement plus élevé en 2005 qu'en 1993, les intérêts à payer sont revenus de euro 20,5 à 13 milliards sur cette période. Résultat de ces deux éléments : le service de la dette n'a plus représenté «que» 8,7 % du budget en 2005, venant d'un sommet de 22,4 % en 1990 !
Qu'est-ce que tout cela signifie concrètement au niveau du citoyen ? Le tableau ci-dessus reprend le montant que le service de la dette représente chaque année, par habitant. Pour éviter un biais historique, il s'agit de la seule dette de l'Etat fédéral. Pour l'ensemble du secteur public, il faut gonfler le chiffre de 5 % ou 6 %. Chaque Belge paie donc encore près de euro 1.200 par an au seul titre de la dette. L'évolution sur une telle période est biaisée par l'inflation, c'est vrai. Précisons donc que les euro 482 de 1980 équivalent à euro 1.023 de 2005. Après un quart de siècle d'efforts parfois douloureux, on n'a pas encore résorbé le dérapage budgétaire irresponsable des années 70 !
Guy Legrand


Le Belge est donc endetté de plus de 1.200 euros dès sa naissance. Grâce à l'aide aux banques et à leurs finances foireuses, "sa" dette lui est augmentée de 29 euros annuels..

Sauvetage Fortis-Dexia: moins de 29 euros par an par habitant
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/449673/sauvetage-fortis-dexia-moins-de-29-euros-par-an-par-habitant.html

BELGA
Mis en ligne le 01/10/2008
Le coût annuel moyen par habitant de l'opération publique de sauvetage des épargnants des banques Fortis et Dexia ne dépassera pas vingt-neuf euros, a assuré mercredi le secrétaire d'Etat aux Finances, Bernard Clerfayt, dans un communiqué. "Les montants empruntés sur les marchés financiers et placés en capital de ces deux banques ne disparaîtront pas dans l'opération", souligne Bernard Clerfayt. Le secrétaire d'Etat rappelle que l'Etat sera actionnaire de ces banques et envisage, à terme, de revendre cette participation publique lorsque les banques se seront remises à flot. Cette revente permettra alors de rembourser les emprunts contractés aujourd'hui, indique-t-il.
Le coût de l'opération, rappelle encore M. Clerfayt, sera fonction des intérêts à verser à partir d'octobre 2009 aux opérateurs qui auront prêté les 6.7 milliards investis dans le capital des deux banques. Selon lui, la charge d'intérêt peut être estimée à environ 300 millions d'euros par an (avec un taux d'intérêt de 4.5%).
En outre, la possession d'actions de deux banques devrait entraîner la perception de dividendes. Ceux-ci seront vraisemblablement modestes les premières années, précise encore Bernard Clerfayt. "Cependant, le retour à une situation normale permettra de percevoir des recettes qui viendront en déduction des charges d'intérêt".
Ainsi le coût annuel prévisible, par habitant, ne dépassera pas 28.27 euros par an (24.05 pour la part fédérale et 4.22 pour les parts régionales), aussi longtemps que l'Etat conservera ses parts dans les deux banques, énonce le secrétaire d'Etat. Or, il est probable que l'Etat revende ses parts lorsque le cours de bourse sera supérieur à sa valeur actuelle, ajoute-t-il. "Dans ce cas, l'Etat réalisera une plus-value lui permettant de rembourser les 6.7 milliards empruntés aujourd'hui et de conserver des moyens supplémentaires, qui viendront en déduction de la charge totale de l'opération".


Si la dette qu'on impose au Français ou au Belge dès sa naissance ne fait que lui coûter de l'argent tout au long de sa vie, ceux en faveur de qui cette dette est constituée en sont très contents. En France & Belgique aussi, les financiers foireux ont tout prévu : les parachutes dorés sont dans leur contrat, que les résultats soient bons ou catastrophiques. Le Grand Capital est toujours gagnant sur les ruines des économies qu'il a détruites..
Le plus étonnant dans cette histoire, enfin, étonnant si on veut, ce sont les cris de chouette poussés par nos politiciens. En effet, dans le cas de Dexia par exemple, le groupe franco-belge a des représentants de quasiment tous les partis politiques dans son conseil d'administration. Donc ILS SAVAIENT et même pire, ILS ONT VOTÉ POUR ce parachute doré pour la direction. Là, ils nous la jouent vierges effarouchées. Lors des élections, ils vous supplieront à genoux de voter pour eux et pas pour "les extrémistes" – mais que font-ils pour que les gens votent pour eux? Nous ne voyons que l'abstention massive, proche du 100%, pour faire changer les choses.




Le patron de Dexia pourrait toucher 3,7 millions pour son départ
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/449663/le-patron-de-dexia-pourrait-toucher-37-millions-pour-son-depart.html

AFP
Mis en ligne le 01/10/2008
Le gouvernement français a indiqué mercredi qu'il allait proposer "dans les prochaines semaines" un projet de loi limitant les parachutes dorés pour les dirigeants d'entreprises, après que le président Nicolas Sarkozy eut promis de limiter ces pratiques.
Le président du directoire de la banque franco-belge Dexia, qui vient d'être sauvée de la faillite, pourrait toucher une indemnité de départ de 3,7 millions d'euros, selon les termes de son contrat cité dans le rapport annuel de la banque. "En cas de résiliation par Dexia du contrat" qui le lie à la banque, Axel Miller peut prétendre "à une indemnité égale aux rémunérations fixes et variables et autres avantages correspondant à une période de 24 mois", soit deux ans de salaire, indique ce rapport annuel.
M. Miller a touché une rémunération fixe de 825.000 euros en 2007 à laquelle s'ajoute une rémunération variable de 1.039.500 euros, selon ce même rapport annuel.
Il toucherait donc 3,73 millions d'euros aux termes de ce contrat. Dexia n'était pas immédiatement disponible pour confirmer cette information.
Axel Miller a dit mardi soir à la télévision belge RTBF qu'il était contre les parachutes dorés quand les patrons ont démérité. "Mais en ce qui me concerne, je n'ai pas démérité et personne ne m'a dit que j'ai démérité", a-t-il ajouté.
Le gouvernement français a indiqué mercredi qu'il allait proposer "dans les prochaines semaines" un projet de loi limitant les parachutes dorés pour les dirigeants d'entreprises, après que le président Nicolas Sarkozy eut promis de limiter ces pratiques.
Les indemnités de départ de plusieurs grands patrons ont récemment créé la polémique en France, notamment celles des ex-dirigeants d'Alcatel-Lucent Patricia Russo (6 millions d'euros) et Serge Tchuruk et de l'ancien co-président exécutif d'EADS Noël Forgeard (8,5 millions d'euros).



Le patron de Fortis pourrait toucher 5 millions d'euros à son départ
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/449674/le-patron-de-fortis-pourrait-toucher-5-millions-d-euros-a-son-depart.html

AFP
Mis en ligne le 01/10/2008
Le contrat de M. Verwilst, 61 ans, prévoit qu'en cas de licenciement il percevra une prime de départ équivalente à trois fois ses revenus en numéraire cette année.
Le directeur exécutif par intérim du bancassureur belgo-néerlandais Fortis, partiellement nationalisé par les Etats du Benelux, pourrait toucher plus de 5 millions d'euros d'indemnités de départ, selon la presse néerlandaise mercredi.
Le contrat de M. Verwilst, 61 ans, prévoit qu'en cas de licenciement il percevra une prime de départ équivalente à trois fois ses revenus en numéraire cette année. Or M. Verwilst a touché en 2007 un salaire de 695.000 euros et une prime de un million d'euros, selon le journal du soir NRC Handelsblad. "Tout cela sera considéré en temps utile, pour le moment nous n'allons pas commenter des rumeurs et des calculs faits par des personnes extérieures", a indiqué à l'AFP une porte-parole de Fortis.
Le départ de Herman Verwilst avait été annoncé vendredi alors que le groupe avait été particulièrement malmené en Bourse, son cours atteignant le niveau le plus bas en quinze ans sur fond d'inquiétudes sur sa solvabilité.
Dimanche, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg annonçaient qu'ils prenaient chacun 49% du capital des entités de Fortis dans leurs pays respectifs, pour 11,2 milliards d'euros. M. Verwilst, aujourd'hui remplacé par l'ancien directeur de la division bancaire Filip Dierckx, a été directeur exécutif (CEO) de Fortis pendant 78 jours. "Pendant cette période, le groupe a perdu 45% de sa capitalisation boursière", note le NRC Handelsblad.
Herman Verwilst avait remplacé en juillet Jean-Paul Votron, qui avait dû quitter le groupe en raison de la grogne d'actionnaires mécontents d'un plan de solvabilité destiné à dégager 8,3 milliards d'euros.
Le cours de Fortis, déjà très bas à l'époque, avait commencé à brutalement à chuter à la mi-septembre en raison de rumeurs sur les problèmes de solvabilité du groupe.
Fortis a été durement touché par la crise du crédit immobilier américain et n'arrivait pas à trouver les fonds nécessaires pour financer l'intégration des parties rachetées à son ancien rival néerlandais ABN Amro, pour lequel il avait déboursé 24 milliards d'euros à l'automne 2007.


dessins copyright Delize/news.yahoo.fr

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