mardi 15 avril 2008

Carla Del Ponte et les Albanais du Kosovo: Un Serbe, ce sont des pièces détachées qui se vendent légalement?



La Russie veut des informations à propos du livre controversé de Del Ponte
(Russia wants details of del Ponte's controversial book)

Moscou, 9 avril 2008 : Le ministère Russe des Affaires Étrangères a demandé à La Haye de fournir les détails sur les crimes décrits dans le livre par l'ancien procureur en chef, Carla del Ponte, a déclaré le ministre.
Dans son livre appelé "La Traque : moi et les criminels de guerre," Carla del Ponte décrit des atrocités commises contre les Serbes du Kosovo et autres groupes ethniques, par l'Armée de Libération du Kosovo (UCK).
"Observant la liberté de ton au sujet de crimes concernant des civils, l'on pourrait penser que c'est destiné à adoucir la réaction au sein des cercles sociaux et politiques internationaux, face aux faits révélant le passé criminel de l'illégitime souveraineté du Kosovo," a dit le ministre mardi.
Le lundi, le ministère avait dénoncé un arrêté du Tribunal International pour l'ex-Yougoslavie prononcé la semaine dernière, qui avait vu l'ancien premier ministre du Kosovo acquitté pour les crimes de guerre commis durant le conflit entre le Kosovo et la Serbie en 1998-1999.
Ramush Haradinaj, 39 ans, ancien chef de la guérilla de l'UCK, accusé d'organisation de viols, meurtres et intimidation de milliers de Serbes et de Roms, fut déclaré "non-coupable" le 3 avril.
Dans une déclaration officielle, le ministère dit que le verdict "pose question sur l'impartialité et l'objectivité du TPI," et accuse la court de "doubles normes" dans leur traitement des conflits en ex-Yougoslavie.
Selon les affirmations soutenues dans le livre de mme del Ponte, Haradinaj a été impliqué dans la vente d'organes, découpés de prisonniers exécutés au Kosovo.
Elle affirme qu'il y avait des preuves suffisantes pour poursuivre les Albanais du Kosovo impliqués dans les crimes de guerre, mais que cela fut "étouffé" en se concentrant sur les "crimes commis par la Serbie."
Les affirmations ont provoqué une tempête en Serbie et dans la communauté internationale. Le président de l'Association des Familles de Serbes enlevés et disparus au Kosovo, Simo Spasic, a dit qu'il voulait faire poursuivre Carla del Ponte pour "avoir caché des crimes."
--- IANS



ITAR/TASS : Swiss authorities ban presentation of Del Ponte’s book “Hunt, Me and War Criminals” in Milan - 08.04.2008, 11.44
http://www.itar-tass.com/eng/level2.html?NewsID=12558914&PageNum=0




Le Soir : La mafia albanaise choisit la Belgique, Alain Lallemand, lundi 01 octobre 2007, 18:21:
http://www.lesoir.be/dossiers/le_monde_en_crises/article_552647.shtml




Kosovo: Mosca si appella a tribunale Aja dopo libro del ponte :
http://www.swissinfo.ch/ita/ricerca/Result.html?siteSect=882&ty=ti&sid=8949695



Tribune de Genève : Carla Del Ponte accuse des leaders kosovars d'être impliqués dans un trafic d'organes - ROME (AFP) - 14 avril 2008, 00H38
http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/info_express/monde/detail_monde/(contenu)/216262




BALKANS: "Serbs' Organs Sold From Albania"
http://ipsnews.net/news.asp?idnews=41808


Par Vesna Peric Zimonjic

BELGRADE, 1er avril (IPS) – Le Tribunal pour les Crimes de Guerre en Serbie a ouvert officiellement une enquête pour les cas de centaines de Serbes qui ont disparu au Kosovo en 1998-1999. Les enquêtes ont été ordonnées après que des extraits d'un livre de l'ex-procureur en chef du TPI, Carla del Ponte, aient été publiés dans les médias locaux.
L'agence de presse indépendante Beta News a publié des extraits du livre de del Ponte, "La Traque, moi et les criminels de guerre," dans lequel elle affirme qu'au cours de ses investigations, elle a apprit que quelque 300 Serbes avaient été enlevés et tués pour alimenter un trafic d'organes en 1999. Les enlèvements seraient le fait d'Albanais du Kosovo.
"Nous vérifions l'information officieuse parlant de 2 camions remplis de Serbes prisonniers qui auraient quitté le Kosovo pour l'Albanie en 1999."
"L'information officieuse sur ce transfert et la possibilité que les personnes prisonnières aient été tuées afin que leurs organes puissent être vendus à des trafiquants internationaux provient des enquêteurs du tribunal de La Haye," a-t'il ajouté.
Neuf ans durant, et jusqu'en janvier de cette année-ci, Carla del Ponte a été procureur en chef du Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie (TPI), basé à La Haye, fondé par l'ONU dans les années 1990. Au cours de son mandat, elle a poursuivit des dizaines de hauts placés ayant participé aux guerres qui ont causé plus de 100.000 morts.
Une des plus importantes tâches, ce fut la poursuite des crimes de guerres commis par les forces de sécurité Serbes contre les Albanais du Kosovo en 1998-1999. Plus de 5000 Albanais et 1300 Serbes sont toujours portés disparus suite à cette guerre, qui a éclaté lorsque les séparatistes Albanais ont déclenché une rébellion contre le pouvoir de Belgrade.
La violente réponse de la Serbie à la rébellion déclencha des attaques par l'OTAN en 1999, ce qui força Belgrade à arrêter la répression et à retirer ses troupes. Le Kosovo fut ensuite administré par l'ONU et l'OTAN, à partir de 1999. Il déclara son indépendance de la Serbie le mois dernier.
D'après les extraits du livre de del Ponte, qui se trouvera chez les libraires à partir du 3 avril, son équipe d'enquêteurs a été informée que quelque 300 Serbes avaient été tués pour alimenter le trafic d'organes, après avoir été transférés du Kosovo vers la petite ville de Burrel, à 91km au nord de Tirana, la capitale de l'Albanie.
Un local dans une "maison jaune" en dehors de la ville fut utilisé comme théâtre des opérations. Les organes furent extraits des jeunes gens, emportés vers l'aéroport de Tirana, et de là exportés vers l'étranger. Ces jeunes gens furent ensuite tués et secrètement enterrés, selon l'information qu'elle cite.
Del Ponte dit que son équipe a découvert la maison à Burrel en 2003, suite à un tuyau donné par des "journalistes fiables" et par l'administration ONU du Kosovo.
Mais malgré la découverte de traces de sang dans la maison, qui avait été repeinte en blanc entre-temps, de même que des restes de vieux matériel médical usagé (gaze, seringue, baxters de transfusion durcis dans la boue, bouteilles vides de divers médicaments dont des médicaments utilisés pour relaxation musculaire), "nous avons décidé que les preuves n'étaient pas suffisantes. Sans les corps ou de fortes évidences qui lieraient divers suspects aux crimes, toute possibilité de poursuivre les enquêtes était close pour le tribunal," écrit del Ponte.
"C'est écrasant pour nous de lire ceci à présent," dit à l'IPS le président de l'Alliance des Familles de Serbes disparus au Kosovo, Simo Spasic. L'Alliance représente les familles des quelques 1300 Serbes du Kosovo dont le sort est toujours inconnu depuis -1999. "D'un côté, cela tue tout espoir d'apprendre ce qui est advenu à nos bien-aimés; d'un autre côté, pourquoi a-t'elle attendu si longtemps pour parler de cette affaire-ci?"
D'après Spasic, il a rencontré del Ponte et son équipe d'enquêteurs en 2001, afin de plaider le dossier de l'Alliance. En 2004, il a reçu un appel du bureau du Procureur, avec pour seule information : "toutes les personnes que vous recherchez sont mortes."
"C'était aussi simple que ça, mais nous restions dans les limbes," dit Spasic. "Nous n'avons pas de preuve claire que les disparus sont morts, pas de corps, pas de restes de corps qui le prouveraient.. ce qui cause tant de douleur aux familles, c'est le fait que c'est seulement maintenant, dans le livre, qu'elle (del Ponte) parle, disant qu'elle a eu connaissance de la torture et de l'assassinat de Serbes, et du trafic d'organes. Notre dernier espoir pour apprendre le sort de disparus nous a à présent été enlevé."
A Pristina, capitale du Kosovo, les anciens rebelles Albanais et leurs groupes refusent d'accepter la moindre des affirmations de Carla del Ponte. L'ancien procureur en chef du TPI n'était pas disponible pour commenter les faits auprès des médias Serbes. Elle est à présent ambassadeur de Suisse en Argentine.
Bruno Vekaric, porte-parole du procureur pour les crimes de guerre en Serbie, dit que les cas d'enlèvements et de meurtres de Serbes avaient une autre dimension.
"Les affaires citées dans le livre de del Ponte n'ont pas seulement à voir avec des crimes de guerre," a dit Vekaric à la Radio 92, de Belgrade. "Si les affirmations sur le trafic d'organes sont véridiques, c'est un cas de crime organisé qui est trans-national et ne connaît pas de frontières. Ce serait un cas requérant une action internationale majeure."
Dans le cas des enlèvements présumés de Serbes du Kosovo, leurs transferts vers l'Albanie et leur assassinat, "il y a une longue route depuis les indices jusqu'à la preuve," ajoute-t'il. "La recherche que nous allons entreprendre va durer très, très longtemps."
L'enquête, dit-il, devrait être libre de sous-entendus politiques. Vekaric faisait référence à l'indignation que la publication d'extraits du livre de del Ponte a causé chez les Serbes du Kosovo. Dans une de leurs manifestations de la semaine, ils ont appelé Belgrade à rompre les relations diplomatiques avec l'Albanie. (END/2008)


Le livre de mme Del Ponte sur les crimes de guerres déclenche une tempête
article original : "Del Ponte war crimes book stirs up a storm" :
http://www.swissinfo.ch/eng/front/Del_Ponte_war_crimes_book_stirs_up_a_storm.html


9 Avril 2008, 17h43


Mme Del Ponte dit que son livre comporte un message de "grande confiance" dans la justice internationale (swissinfo)

Le film-info en italien :
http://www.swissinfo.ch/ita/multimedia/video/detail.html?siteSect=15045&ne_id=8952519&type=real

Suite à l'avertissement lancé par la Confédération Helvétique (= la Suisse), le livre de Carla del Ponte, ex-procureur en chef du Tribunal Pénal International (TPI) pour les crimes de guerre à La Haye, suscite la curiosité du public.
Carla del Ponte vient de publier un livre qui dérange chez Feltrinelli, éditeur à Milan [Italie]. Écrit en collaboration avec le journaliste américain Chuck Sudetic, "La caccia, io e i criminali di guerra" (La chasse – les criminels de guerre et moi), dont il n'existe encore aucune version française ni allemande, aurait dû être présenté par son auteur lundi au siège de Feltrinelli, et mardi à la librairie Melisa à Lugano (Suisse), qui vient de le mettre en vente.
Carla del Ponte, la Tessinoise la plus connue au monde, se trouvait vendredi dernier à Lugano. Invitée à l'inauguration d'une exposition sur les 100 ans du quartier "Lugano" de Buenos-Aires (Argentine), elle voulait en effet profiter de sa visite au Tessin pour promouvoir son livre à Lugano et à Milan.
Mais à Berne [gouvernement suisse], on a jugé cette promotion incompatible avec la fonction d'ambassadrice de Carla del Ponte, en poste à Buenos Aires.

"Un retour rapide à Buenos Aires"
"Nous attendions Carla del Ponte pour une séance d'autographes, constate une responsable de la librairie auprès de swissinfo, mais nous avons été informés du veto du ministère des Affaires étrangères (DFAE). Nous avons dû décevoir beaucoup de clients qui attendaient l'ex-procureur."
Même chose à Milan. Au siège de la maison d'édition Feltrinelli, l'attachée de presse explique: "La séance a été annulée sur ordre du gouvernement suisse (sic) et Mme del Ponte n'est pas du tout venue à Milan."
Et pour cause. Dans un fax au ton péremptoire, Martin Dahinden, chef de la Direction des ressources et du réseau extérieur du DFAE, a sommé son ambassadrice à Buenos Aires de renoncer à toute promotion de son livre car "il y a dans l'ouvrage des déclarations qui ne peuvent être faites en tant que représentante du gouvernement suisse."
Martin Dahinden ajoute: "La présentation de votre ouvrage n'est pas compatible avec votre fonction actuelle" et il conclut: "Nous vous remercions pour un retour rapide à Buenos Aires."
Mardi, aucun commentaire à chaud n'a pu être obtenu auprès de la Direction des ressources et du réseau extérieur du DFAE. Pas de réponse non plus à la question de savoir pourquoi une femme aussi connue et dérangeante que la Tessinoise a été choisie par la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey pour représenter la Suisse en Argentine.

Explosion des ventes
Ceci dit, l'écho médiatique du du silence forcé imposé par le DFAE à mme Carla del Ponte a fait décoller les ventes du livre au Tessin et en Italie. A Milan, la maison Feltrinelli parle d'un véritable boom.
La photo en noir-blanc d'une Carla del Ponte qui fait la moue, les yeux levés au ciel, éclate sur une couverture noire, en-dessous d'un titre en rouge et blanc. C'est un livre que l'ancienne magistrate dédie à sa mère, Angela.
En 393 pages aux caractères serrés, l'ex-procureur du canton du Tessin [Suisse] et collègue du juge anti-mafia Giovanni Falcone, ex-procureur de la Confédération Helvétique et ex-procureur en chef du TPI de la Haye, raconte une "lutte sans trêve: celle d'une femme qui a défié les criminels de guerre, sans cesse aux prises avec les obstacles élevés par les pouvoirs internationaux."
En 9 ans, de 1999 à 2007, la magistrate a réussi à faire comparaître un grand nombre de personnages importants devant le tribunal. Elle a affronté le président de Serbie, Slobodan Milosevic, dont la mort soudaine l'a frustrée, elle a demandé des comptes au Premier ministre de la République de Krajina, Milan Babic, elle a regardé dans les yeux des généraux tortionnaires comme le commandant serbe "Arkan."

Karadzic et Mladic: le regret et l'échec
Mais Carla del Ponte a aussi avancé de lourdes accusations contre l'actuel Premier ministre de la nouvelle république du Kosovo, Hashim Taci – reconnu par Berne – et à qui elle a reproché son passé de chef des forces rebelles antiserbes.
Des accusations comme son implication dans un trafic international d'organes prélevés à des Serbes déportés et tués. "Affirmations" dont le DFAE s'est prudemment distancé.
Il reste, par-dessus tout, un regret à cette "chasseuse de serpents," comme elle se décrit elle-même dans les dernières pages de son livre, en rappelant son enfance dans le Valmaggia tessinois: celui de ne pas avoir pu livrer à la justice Rado Mladic et Radovan Karadzic, les sanguinaires dirigeants serbes de Bosnie, alors protégés par Belgrade.
Elle les cite avec 2 autres noms: "Les 4 dernières personnes sur les 161 incriminées par le TPI sont encore libres durant ces derniers jours des 8 ans passés à La Haye. La sensation de faillite se fait plus profonde alors que mon mandat touche à sa fin." Et elle déplore "ce sens de vide qui envahit l'âme après 8 ans de bataille et d'attente..."



Mme Carla Del Ponte, ex-procureur en chef du Tribunal Pénal International pour l'ancienne Yougoslavie (TPI), à Den Haag (La Haye, Pays-Bas).


(rappellons tout de même qu'elle a beaucoup bougé pour tenter de faire arrêter les criminels communistes Serbes, mais quand elle était en poste, pas grand chose contre les criminels Albanais du Kosovo et de Bosnie, et rien du tout contre les criminels de Croatie. Il est des réveils de conscience qui tardent à se déployer)

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