dimanche 10 janvier 2010

Droits inhumains imposés à l'ONU (Ibn Warraq)

"Poste de veille", blogue québécois dénonçant islamisme, multiculturalisme, langue de bois, etc, et en faveur de la liberté d'expression, publie cette excellente entrevue d'Ibn Warraq, auteur célèbre du livre "Pourquoi je ne suis pas musulman", un livre à (re)lire et à faire lire! L'ONU comme cheval de Troie pour nos sociétés, cela n'a rien de neuf. Ce qui l'est beaucoup plus, c'est l'analyse et les évidences montrées par un ancien musulman, connaissant bien le sujet.

Droits inhumains, par Ibn Warraq et Michael Weiss

25/06/2009
http://www.postedeveille.ca/2009/06/inhuman-rights---the-uns-human-rights-council-friend-to-islamists-and-tyrants-everywhere-par-ibn-warraq-et-michael-weiss.html

Ibn Warraq et Michael Weiss expliquent comment l’Organisation de la conférence islamique a réussi de manière spectaculaire à infiltrer le Conseil des droits de l’homme de l’ONU et à affaiblir de l’intérieur les instruments de défense des libertés.

Les États-Unis qui avaient quitté ce conseil, y font actuellement un retour. S’ils n’arrivent pas à faire une différence, des voix s’élèveront pour réclamer son abolition. Warraq et Weiss préconisent la création d’une Ligue des démocraties qui agirait en parallèle.

Ibn Warraq est senior fellow du Center for Inquiry Transnational. Il est l’auteur de cinq livres sur l’islam et la critique du coran, dont Why I am not a Muslim. Michael Weiss est éditeur pour Nextbook. Ses écrits ont été publiés dans Slate, The Weekly Standard, The New Criterion, Standpoint, le New York Sun et ailleurs.

Aussi publié sur Bivouac-Id et Muslims Against Sharia.

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Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’ami des islamistes et des tyrans partout dans le monde

En décembre 2006, l’Organisation de la conférence islamique (OCI), un groupe international fondé en 1971 et représentant 57 pays, a réuni un sommet d’urgence à La Mecque. L’événement est resté de triste mémoire depuis que deux imams en colère venus du Danemark ont présenté un dossier de dessins publiés dans le journal danois Jyllands-Posten et se moquant du prophète Mahomet. Dans le tumulte qui s’en est suivi, les musulmans ont assassiné plusieurs personnes en Europe et incendié l’ambassade danoise de Beyrouth.

Pourtant, à ce sommet, l’épisode des caricatures n’a pas été le pire exemple des attaques musulmanes contre la liberté d’expression. La décision essentielle de l’OCI à La Mecque a été d’adopter une politique de tolérance zéro à l’égard de tout ce qui pouvait être perçu comme des insultes contre l’islam. Dans son « Programme d’action décennal » l’OCI annonçait qu’elle allait créer un « observatoire » de surveillance des actes « d’islamophobie ». Elle allait également « agir pour que les Nations unies adoptent une résolution internationale contre l’islamophobie, et demandent à tous les états de promulguer des lois en ce sens, avec sanctions dissuasives », ce qui était pour l’essentiel l’objectif de la résolution non contraignante adoptée en mars 2008 par l’assemblée générale de l’ONU pour la lutte contre la diffamation des religions. Et elle allait « participer à tous les forums régionaux et internationaux et les coordonner efficacement pour protéger et promouvoir les intérêts collectifs de l’Umma islamique, y compris par réforme des Nations unies [et] élargissement du nombre de membres du Conseil de sécurité ».

L’objectif était simple : infiltrer et affaiblir de l’intérieur les conventions et institutions démocratiques, d’une manière qui rappelle « l’entrisme » des groupes marxistes dans le parti travailliste britannique au cours des années 70 et 80. Le plan de l’OCI n’a pas atteint tous ses objectifs, bien sûr. Mais il a réussi de manière spectaculaire pour l’un d’entre eux : le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (ou CDH).

Organe subsidiaire de l’Assemblée générale, et basé à Genève, le Conseil des droits de l’homme est né des cendres de l’ancienne Commission des droits de l’homme. Âgée de 60 ans, la commission était critiquée depuis longtemps pour avoir ignoré des atrocités et accueilli comme membres des pays notoirement auteurs de violations des droits de l’homme - le cas le plus marquant étant celui du Soudan au point culminant du génocide du Darfour. En 2006, l’Assemblée générale, soutenue par le secrétaire général d’alors, Kofi Annan, a voté la suppression de la commission.

Le CDH a été créé en mars de la même année par une résolution de l’ONU, malgré l’opposition des États-Unis, d’Israël, des îles Marshall et de Palau. Les États-Unis n’y occupent actuellement pas de siège parce que l’administration Bush, sceptique, estimait que le CDH serait tout aussi inefficace et partial que la défunte commission. Bush a autorisé le versement d’une aide américaine au CDH, mais en septembre 2007 un vote du Sénat américain a mis fin à cette subvention.

Fin mars dernier, néanmoins, l’administration Obama a annoncé que les États-Unis postuleraient à un siège aux élections du CDH, prévues en mai. Selon Susan Rice, ambassadeur des États-Unis aux Nations unies, « les États-Unis demandent un siège au conseil parce que nous pensons qu’en travaillant de l’intérieur nous ferons de cet organisme un forum plus efficace pour promouvoir et protéger les droits de l’homme ».

Mais la tâche s’annonce décourageante, peut-être même sans espoir. En trois années d’existence, le CDH n’a montré aucune amélioration par rapport à son prédécesseur - et cela n’a rien d’étonnant puisque les critères pour devenir membre sont restés tout aussi laxistes. Sur les 47 états membres du CDH, seuls 23 répondent à la définition de « pays libres » selon Freedom House. Quatorze peuvent être considérés comme « partiellement libres », et dix ne sont « pas libres », dont trois - la Chine, Cuba et l’Arabie saoudite - ont leur place dans le rapport spécial de Freedom House, The Worst of the Worst : The World’s Most Repressive Societies (Le pire du pire : les sociétés les plus répressives du monde). La Chine, Cuba et le Pakistan n’ont même pas ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le plus important des instruments juridiques internationaux ayant force contraignante en matière de droits de la personne.

Le CDH n’a pas de pouvoirs coercitifs. Il adopte des résolutions non contraignantes sur ce qu’il décide constituer des violations de droits de l’homme et ne peut adresser à l’Assemblée générale que des recommandations. Mais ses résolutions bénéficient de l’imprimatur des Nations unies et le CDH peut donc légitimer des barbaries simplement en les ignorant. Si un dictateur peut proclamer devant les médias internationaux que le CDH n’a adopté aucune résolution contre lui, son travail pour maintenir le statu quo et plaider contre une intervention dans les affaires de son pays s’en trouve facilité d’autant.

Les délégués à l’Assemblée générale élisent les états membres du CDH au scrutin secret. Mais, comme des « groupes » régionaux, comme les états africains ou asiatiques, obtiennent automatiquement un certain nombre de sièges au CDH, il en résulte que les pays islamiques, alliés aux membres non islamiques du mouvement des non alignés, contrôlent toujours environ les deux tiers des sièges. Comme le dit Roy Brown, de l’Union internationale humaniste et éthique : « Quand il y a vote, les démocraties libérales sont invariablement battues par 2 à 1».

Pas étonnant, donc, que le CDH ait ignoré quelques unes des pires atrocités commises dans le monde. En 2007, il a voté pour retirer de Cuba et de Biélorussie ses propres rapporteurs spéciaux sur les droits de l’homme, et se fie désormais aux données officielles de l’état - et, lorsque c’est possible, aux preuves en sens contraire présentées par les ONG - pour décider s’il y a ou non violations dans ces pays tristement célèbres. Le CDH a pris la même décision de négligence mal intentionnée en 2006 lorsque la Biélorussie, sous la dictature de l’ancien soviétique Alexander Lukashenko, a emprisonné les dissidents et truqué ses élections nationales. En décembre 2007, le CDH a réagi au génocide du Darfour en rappelant de la région son équipe d’observateurs, une trahison méprisable qui faisait suite aux pressions exercées au cours des sessions du conseil par les principaux complices du Soudan, l’Egypte et la Chine. Une proposition canadienne demandant l’inculpation pour crimes de guerre des responsables du génocide a été rejetée l’an dernier par le CDH, malgré les rapports objectifs des Nations unies impliquant le régime de Khartoum dans des meurtres de masse, des tortures et des viols. La seule reconnaissance du génocide par le CDH a consisté à rappeler les justifications des criminels de guerre à travers l’histoire et à condamner « toutes les parties ».

Il est intéressant de noter que cinq des dix sessions extraordinaires du conseil ont été consacrées aux actions d’Israël, alors qu’aucune résolution n’a été adoptée condamnant les crimes perpétrés par la Chine, le Zimbabwé, l’Arabie saoudite ou, d’ailleurs, le Hamas et le Hezbollah. En fait, l’une des actions du CDH qui ont le plus fait les gros titres remonte à mars 2007, lorsque Hillel Neuer, de UN Watch, une organisation basée à Genève, a présenté une accusation féroce du conseil lui-même pour sa curieuse focalisation sur l’état juif. Cette allocution a été la première où le CDH a refusé de remercier un orateur pour sa déclaration, comme l’a fièrement fait remarquer son président de l’époque, le Mexicain Luis Alfonso de Alba. (Parmi les orateurs à qui ont été adressés des remerciements figurent les représentants cubains affirmant que les rapports sur la persécution de dissidents étaient des faux ; un représentant nigérian déclarant que « la lapidation selon la charia pour actes sexuels contre nature ne doit pas être assimilée à un assassinat extrajudiciaire » ; et une représentante iranienne défendant la conférence organisée par son pays sur la négation de l’Holocauste.)

Mais les actes les plus destructeurs commis jusqu’à présent par le CDH, qui sapent toute sa raison d’être, sont les conséquences du sommet de l’OCI à La Mecque. En mars dernier, par exemple, le CDH a adopté une résolution proposée par le Pakistan et soutenue par l’OCI, intitulée « Lutte contre la diffamation des religions ». Adoptée par 23 voix pour, 11 contre et 13 abstentions, cette résolution définit toute critique morale ou intellectuelle de la religion - en l’occurrence, l’islam - comme une violation des droits de l’homme, en expliquant que depuis le 11 septembre le monde assiste à « une intensification de la campagne globale de diffamation des religions et des incitations à la haine religieuse en général ». La résolution exprime « une profonde inquiétude » sur le fait que des « organisations et groupes extrémistes » cherchent à créer et perpétuer des « stéréotypes sur certaines religions ». Elle poursuit en pressant les états de « refuser l’impunité » à ceux qui sont trouvés coupables de mots ou d’actes que le CDH considère comme trop critiques de la religion, et en exigeant des états de garantir que les symboles religieux « soient pleinement respectés et protégés ».

La résolution du CDH fait, de manière inquiétante, une application faussée du mot « diffamation », le fait de nuire à une réputation par calomnie. Les corpus de croyances, les opinions et les symboles ne peuvent être « diffamés » aux yeux d’aucun tribunal ; seuls peuvent l’être des individus. L’Union européenne, avec l’Inde et le Canada, a vivement réagi contre cette officialisation de la censure, comme 207 organisations non gouvernementales, dont trois issues de pays musulmans.

La résolution avait été anticipée dans une autre action du HRC en 2008, et là encore sous l’impulsion de l’OCI. À la septième session de l’organisme, le Canada avait proposé de renouveler le mandat du rapporteur spécial du CDH sur la liberté d’expression, un responsable chargé de protéger la liberté de parole et de dresser une liste d’exemples des cas où elle est refusée. Le 28 mars 2008, tous les membres de l’OCI siégeant au CDH - rejoints par la Chine, la Russie et Cuba - ont proposé un amendement au mandat initial de ce personnage. Le rapporteur spécial devrait désormais, selon la proposition de ces pays, non seulement signaler les violations de la liberté d’expression mais aussi les cas où l’abus de la liberté d’expression constitue un acte de discrimination raciale ou religieuse (c’est nous qui soulignons). L’islam se trouverait ainsi placé hors de portée de toute enquête ou censure alors que les gens livrés aux mains de ses éléments les plus réactionnaires - si encore ils restent vivants pour pouvoir se plaindre - se trouveraient notés dans le petit livre noir du Rapporteur spécial.

Pendant la discussion qui a suivi, certains états islamiques ont prétexté que s’ils refusaient de limiter la liberté d’expression, les extrémistes locaux déclencheraient des émeutes et l’agitation consécutive aux caricatures danoises deviendrait quotidienne. Naturellement, les opposants à l’amendement ont défendu le principe d’universalité de la loi et de la liberté : les membres de l’Union européenne, le Canada, le Royaume-Uni, l’Inde, le Brésil, le Guatemala et la Suisse. Mais l’amendement a été adopté par 27 voix contre 17 et trois abstentions. La résolution amendée a ensuite été votée par 32 voix contre zéro, et 15 abstentions.

Ce qui est remarquable, c’est que la communauté internationale a réagi vivement et défavorablement. « Il est très préoccupant, dans un Conseil qui devrait être . . . le gardien de la liberté d’expression, de voir s’instaurer des contraintes ou des tabous, ou de constater que la discussion de certains sujets devient tabou », a déclaré la haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme sortante, la canadienne Louise Arbour. Quarante organisations ont signé une pétition protestant contre l’amendement. Parmi les signataires figuraient des groupes travaillant au sein de pays islamiques, dont l’Institut du Caire pour l’étude des droits de l’homme, l’association du barreau du Darfour, l’association égyptienne pour le soutien au développement démocratique, et la Fondation de la presse du Pakistan.

Comme le notait la pétition, les Nations unies disposent déjà, avec le Comité pour l’élimination de toutes formes de discrimination raciale, d’un organisme chargé de la fonction désormais attribuée de manière redondante au rapporteur spécial. De plus, l’amendement jetait une lumière négative sur un principe sacro-saint des Lumières. La liberté d’expression est souvent la condition essentielle pour permettre l’égalité raciale et religieuse, et pourtant il était interprété comme un obstacle à cette égalité. Enfin, le caractère verbeux de l’amendement venait troubler la signification de conventions antérieures, comme la convention internationale sur les droits civils et politiques, qui n’autorise les restrictions à la liberté d’expression que pour protéger les individus, et non pour protéger des philosophies, des traditions religieuses ou des dogmes abstraits. « Les croyants ont le droit de n’être pas discriminés en raison de leur croyance, notait la pétition, mais la religion elle-même ne peut pas être interdite de critique ». Il n’est stipulé nulle part, dans aucun document légitime sur les droits de l’homme, qu’offenser ou contester la sagesse classique soit interdit dans l’art oratoire, le journalisme, la littérature ou l’art.

La promotion par le CDH de ce qui se résume à des tabous sur le blasphème constitue un prolongement logique de sa politique interne. Le CDH est géré comme une oligarchie gouvernée par des codes oratoires orwelliens, toute critique du comportement de cet organisme étant immédiatement étouffée en session. Dans son témoignage de mars 2008 au CDH, par exemple, Roy Brown avait noté que la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme dans l’islam - votée et ratifiée par l’OCI en 1990 - prenait la charia comme base légale et s’opposait à la Déclaration universelle des droits de l’homme. Brown contestait une déclaration du Pakistanais Masood Khan, ambassadeur de son pays aux Nations unies, qui avait affirmé au conseil, au nom de l’OCI, que la déclaration du Caire était un « complément » et non une alternative à la Déclaration universelle. Immédiatement, Imran Ahmen Siddiqui, délégué du Pakistan au CDH, avait soulevé un point de règlement réduisant Brown au silence et annoncé : « il est insultant pour notre foi de discuter de la charia ici, dans ce forum ». Le président du Conseil à l’époque, le Roumain Doru Costea, avait donné raison à Siddiqui.

Une autre personne a été harcelée : David Littman, de l’Organisation pour une éducation mondiale (Association for World Education). En juin de l’année dernière, pendant la huitième session du CDH, Littman devait parler des droits des femmes dans certains pays, dont des pays musulmans. Le témoignage de Littman critiquait entre autres choses les violations des droits résultant de l’application de la charia, et en particulier le mariage forcé de jeunes filles musulmanes parfois à peine âgées de neuf ans et la lapidation de femmes pour adultère, toutes pratiques qu’il n’est pas possible de décrire correctement sans faire référence au Coran. En violation flagrante des règles aux termes desquelles aucun délégué ne peut recevoir de transcription des témoignages qui vont être présentés, l’Egyptien Amr Roshdy Hassan s’était arrangé pour obtenir à l’avance une copie de l’allocution de Littman. Lui et d’autres ont interrompu Littman au total 16 fois. Le témoignage, qui aurait dû ne demander que quelques minutes, a été prolongé jusqu’à deux heures pour diverses questions de rappel au règlement et une pause prolongée de 40 minutes.

Hassan était soutenu par Siddiqui, qui a prétendu que la déclaration de Littman « équivalait à instiller de la haine entre certains membres de ce conseil ». À la reprise après les 40 minutes de pause, Costea a tranché en affirmant que « le conseil n’est pas prêt à discuter . . . les sujets religieux en profondeur » et il a repris, dans une grammaire étrange et avec une logique encore plus bizarre, une décision d’une session antérieure : « Tant que la déclaration ne comporte pas de jugement ou d’évaluation d’un domaine particulier de législation ne relevant pas du thème de notre discussion, l’orateur est autorisé à poursuivre ».

Et Littman a poursuivi, en notant qu’en Iran et au Soudan, on enterre des femmes jusqu’à la taille et on les lapide à mort avec des pierres rondes pour le crime d’infidélité, et que 96 pour cent des femmes égyptiennes sont encore soumises à des mutilations sexuelles bien que la loi les interdise formellement (notons que le CDH autorise un « jugement » ou une « évaluation » des lois séculières relevant de la violation des droits de l’homme). Mais aussitôt que Littman a suggéré que seule une fatwa émise par Muhammad Sayyid Tantawi, un religieux égyptien influent, serait susceptible d’inverser cette horrible réalité, Hassan est encore une fois intervenu, exigeant un vote sur le témoignage de Littman. « Je ne laisserai pas crucifier l’islam dans ce conseil », a-t-il clamé. Pourtant, il est difficile de considérer comme une crucifixion de l’islam le fait de demander qu’un religieux musulman intervienne pour mettre fin à une violation des droits humains.

Les membres de l’OCI ont raison d’étouffer au CDH toute allusion à leurs propres documents sur les « droits de l’homme ». Si des orateurs comme Brown étaient autorisés à fouiller un peu dans les détails de la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam pendant une session du conseil, il n’aurait pas de mal à montrer à quel point elle interdit bien davantage qu’elle ne permet. L’article 22 de cette déclaration, qui définit la liberté d’expression, stipule :

(a) Tout homme a le droit d'exprimer librement son opinion pourvu qu'elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la Charria.

(b) Tout homme a le droit d'ordonner le bien et de proscrire le mal, conformément aux préceptes de la Charria.

(c) L'information est un impératif vital pour la société. Il est prohibé de l'utiliser ou de l'exploiter pour porter atteinte au sacré et à la dignité des prophètes ou à des fins pouvant nuire aux valeurs morales et susceptibles d'exposer la société à la désunion, à la désintégration ou à l'affaiblissement de la foi.

(d) Il est interdit d'inciter à la haine ethnique ou sectaire ou de se livrer à un quelconque acte de nature à inciter à la discrimination raciale, sous toutes ses formes.

Un lettré musulman qui soumettrait le Coran à un examen critique ne trouverait pas grand chose dans la déclaration du Caire pour protéger sa liberté d'expression et beaucoup pour la brider. Un agnostique qui douterait de la nature de prophète de Mahomet ou de sa vertu serait lui aussi en situation de risque.

Quant aux apostats sincères, la déclaration du Caire ne leur fait pas de quartier. « L'Islam est la religion de l'innéité », écrit l’article 10. « Aucune forme de contrainte ne doit être exercée sur l'homme pour l'obliger à renoncer à sa religion pour une autre ou pour l'athéisme ; il est également défendu d'exploiter à cette fin sa pauvreté ou son ignorance ». Dans l’islam, on considère que seules la violence ou l’ignorance peuvent conduire un croyant à abandonner sa foi ou à se convertir à une autre religion, deux crimes punissables de mort. La déclaration du Caire revient donc à donner d’avance aux gouvernements musulmans le permis de tuer les missionnaires ou les avocats de l’agnosticisme ou de l’athéisme.

Il n’est pas nécessaire d’être spécialiste en droit international ou exégète du Coran pour mesurer la pauvreté de ces préceptes par comparaison à la langue claire et précise de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui fêtait l’an dernier son 60ème anniversaire. Les articles 18 et 19 de ce document, le plus traduit au monde (selon le bureau du haut commissaire aux droits de l’homme) disent :

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Toute personne qui chercherait à exposer devant le conseil que la déclaration du Caire, qui prétend compléter ces nobles idéaux en est en fait l’opposé, ou qu’elle ne peut en aucune manière les compléter puisqu’elle se fonde sur la charia qui affirme l’infériorité des femmes et des non musulmans, se verra désormais imposer le silence.

La candidature de l’administration Obama à un siège au conseil pourrait se révéler utile en exposant davantage le CDH au regard des médias. Mais la participation des États-Unis pourrait impliquer l’Amérique dans chacune des sinistres résolutions du conseil et donner à celui-ci une plus grande légitimité sur la scène mondiale.

Comment remédier au scandale du CDH ? Une solution pourrait être d’imposer des conditions plus strictes aux éventuels membres du conseil, comme d’être signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de participer à la théorie et à la pratique du libre arbitre et de la liberté de parole, ce qui signifie également la liberté à l’égard des injonctions religieuses. On pourrait aussi exiger des états membres qu’ils conduisent des enquêtes internes transparentes et indépendantes sur les violations de droits de l’homme survenant à l’intérieur de leurs frontières.

Pendant sa campagne présidentielle, le sénateur républicain John McCain avait préconisé la constitution d’une Ligue des démocraties qui agirait indépendamment de l’ONU (sans la remplacer) pour demander des comptes aux régimes dictatoriaux ou totalitaires, imposer des sanctions économiques aux états voyous, et porter secours aux victimes des nettoyages ethniques ou génocides. Avec ses règles de composition strictes, une telle assemblée multinationale n’aurait pas à souffrir d’obstruction interne de la part d’états comme la Russie ou la Chine, et elle serait donc en meilleure position pour faire respecter les droits de l’homme.

Cette Ligue, en faveur de laquelle se prononce aussi Anthony Lake, qui a conseillé Obama, pourrait même par son existence faire contrepoids au CDH, et constituer un organisme où pourraient avoir lieu des victoires symboliques en faveur des droits de l’homme, hors de la zone d’ombre de l’interférence avec l’islam.

À la fin de la Deuxième guerre mondiale, Bertrand Russell avait observé qu’historiquement l’espèce humaine était réticente à accepter sa propre survie. Ce pacte suicidaire qui continue encore trouve sûrement un complice dans le relativisme culturel, une invention du libéralisme occidental que des réactionnaires non occidentaux ont utilisée comme permis de tuer et massacrer des gens en toute tranquillité. Aucun exemple de cette tendance mortelle n’est pire que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Version originale anglaise : Inhuman Rights, par Ibn Warraq et Michael Weiss, City Journal, Spring 2009. Adaptation française par Poste de veille.


Voici l'article original en anglais :

Ibn Warraq, Michael Weiss
Inhuman Rights
The UN’s Human Rights Council, friend to Islamists and tyrants everywhere
http://www.city-journal.org/2009/19_2_UN-human-rights-council.html
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The Human Rights Council refuses to address the abuse of women in Muslim countries under sharia.
Warrick Page/Panos Pictures
The Human Rights Council refuses to address the abuse of women in Muslim countries under sharia.

In December 2006, the Organization of the Islamic Conference (OIC), an international group established in 1971 and representing 57 countries, hosted an emergency summit in Mecca. The event became infamous after two angry imams from Denmark presented a dossier of cartoons published in the Danish newspaper Jyllands-Posten that mocked the Prophet Mohammed. In the ensuing uproar, Muslims murdered several people in Europe and torched the Danish embassy in Beirut.

But the cartoon episode wasn’t the summit’s starkest example of Muslim outrage over free speech. The most critical decision that the OIC made in Mecca was to adopt a zero-tolerance policy toward perceived insults to Islam. In its “Ten-Year Programme of Action,” the OIC announced that it would create an “observatory” to monitor acts of “Islamophobia.” It would also “endeavor to have the United Nations adopt an international resolution to counter Islamophobia, and call upon all States to enact laws to counter it, including deterrent punishments”—essentially the goal of its nonbinding UN resolution on “combating defamation of religions,” which the UN’s General Assembly adopted in March 2008. And it would “participate and coordinate effectively in all regional and international forums, in order to protect and promote the collective interests of the Muslim Ummah, including UN reform [and] expanding the Security Council membership.”

The goal was simple: to infiltrate and weaken secular democratic covenants and institutions from within, in a manner reminiscent of revolutionary Marxist groups’ “entryism” into the British Labour Party in the seventies and eighties. The OIC’s plan for implementing its Islamist agenda hasn’t succeeded on all fronts, of course. But it has succeeded spectacularly on one: the United Nations Human Rights Council.

A subsidiary of the General Assembly, the Geneva-based Human Rights Council (HRC) was reconstituted from the ashes of the previous Commission on Human Rights. The 60-year-old commission had long been criticized for ignoring atrocities and allowing membership to notorious human rights violators—most notably, Sudan at the height of the Darfur genocide. In 2006, the General Assembly, backed by then–secretary general Kofi Annan, voted to scrap the commission.

The HRC was formed that March by a UN resolution, though the United States, Israel, the Marshall Islands, and Palau voted against it. The U.S. at present does not occupy a seat on the council because of the Bush administration’s skeptical view that the HRC would prove just as ineffectual and biased as the former commission. Bush did license American aid to the HRC, but in September 2007 the U.S. Senate voted to cut that off, too.

In late March, however, the Obama administration announced that the U.S. would seek a seat during the upcoming HRC elections in May. According to Susan Rice, America’s ambassador to the UN, “The U.S. is seeking election to the council because we believe that working from within, we can make the council a more effective forum to promote and protect human rights.”

This is going to be a daunting, if not hopeless, task. In its three-year existence, the HRC has failed to show any improvement over its predecessor—an unsurprising outcome, given its equally lax membership standards. Of the HRC’s 47 member states, only 23 live up to Freedom House’s definition of “free” countries. Fourteen qualify as “partly free” and ten are “not free,” with three of these—China, Cuba, and Saudi Arabia—earning a spot in Freedom House’s special report The Worst of the Worst: The World’s Most Repressive Societies. China, Cuba, and Pakistan haven’t even ratified the International Covenant on Civil and Political Rights, the primary legally binding human rights instrument in international law.

The HRC has no legal authority. It passes nonbinding resolutions on what it decides are human rights abuses and can only make recommendations to the General Assembly. Nevertheless, its resolutions enjoy the UN imprimatur, and it can legitimize barbarities simply by ignoring them. If a dictator can claim in the international media that the HRC has passed no resolutions against him, his job of maintaining the status quo and lobbying against intervention in his country’s affairs becomes that much easier.

Delegates to the General Assembly elect states to the HRC by secret ballot. But since regional “groups,” like African states and Asian states, automatically get a set number of seats on the HRC, the upshot is that Islamic countries, together with non-Islamic members of the Non-Aligned Movement, always control about two-thirds of the seats. As Roy Brown of the International Humanist and Ethical Union puts it: “Voting, when it does occur, invariably results in a two-to-one defeat for the Western liberal democracies.”

No wonder the HRC has ignored some of the most gruesome atrocities in the world. In 2007, it voted to remove its own human rights investigators from Cuba and Belarus and now relies on official state evidence—and, where available, countervailing evidence provided by nonprofits—to adjudicate abuses in those notorious countries. The HRC took the same decision of malign neglect in 2006, when Belarus, under the dictatorship of the Soviet holdover Alexander Lukashenko, jailed political dissidents and rigged its national elections. In December 2007, the HRC responded to the genocide in Darfur by recalling its team of monitors from the region, an unconscionable betrayal that came after Sudan’s chief accomplices, Egypt and China, applied pressure in council sessions. A Canadian proposal asking for war-crimes charges against those responsible for the Darfur genocide was rejected in the HRC last year, despite the UN’s own fact-finding reports implicating the Khartoum regime in mass murder, torture, and rape. The HRC’s sole acknowledgment of the genocide has been to echo the justifications of war criminals throughout history and blame “all parties.”

It is notable that five out of the council’s ten special sessions have been called to deal with Israeli actions, while not a single resolution has gone on the books condemning crimes perpetrated by China, Zimbabwe, Saudi Arabia, or, for that matter, Hamas and Hezbollah. In fact, one of the HRC’s most headline-grabbing moments came in March 2007, when Hillel Neuer of the Geneva-based organization UN Watch presented a trenchant indictment of the council itself for its singular focus on the Jewish state. It marked the first time that the HRC had ever refused to thank a speaker for his statement, as its president at the time, Luis Alfonso de Alba of Mexico, proudly pointed out. (Speakers who have been thanked include Cuban representatives claiming that reports of dissident persecution were false; a Nigerian representative saying that “stoning under sharia law for unnatural sexual acts should not be equated with extrajudicial killings”; and an Iranian representative defending her country’s Holocaust-denial conference.)

But the HRC’s most destructive acts to date, undercutting its entire raison d’être, have come as the result of the OIC’s Mecca summit. This March, for example, the HRC adopted a resolution proposed by Pakistan and sponsored by the OIC, entitled “Combating the Defamation of Religions.” Passed by a margin of 23 votes in favor, 11 against, and 13 abstentions, the resolution defines any intellectual or moral criticism of religion—read: Islam—as a human rights violation, arguing that since 9/11, the world has seen an “intensification of the overall campaign of defamation of religions and incitement to religious hatred in general.” The resolution expresses “deep concern” that “extremist organizations and groups” seek to create and perpetuate “stereotypes about certain religions.” It goes on to urge states to “deny impunity” to those guilty of words or deeds that the HRC deems overly critical of religion, and it wants governments to ensure that religious symbols “are fully respected and protected.”

The HRC’s resolution disturbingly misapplies the term “defamation,” the act of harming a reputation by libel or slander. Bodies of beliefs, opinions, and symbols cannot be “defamed,” according to any court of law; only living individuals can. The European Union, along with India and Canada, strongly assailed this endorsement of censorship, as did 207 nongovernmental organizations, including three from Muslim countries.

The resolution had been anticipated in another HRC action in 2008, and again the OIC was the driving force. At the body’s seventh session, Canada had proposed to renew the mandate of the HRC’s Special Rapporteur on the Right to Freedom of Expression, an office charged with protecting free speech and cataloging instances of its denial. On March 28, 2008, every OIC member state sitting on the HRC—joined by China, Russia, and Cuba—advanced an amendment to the original mandate. The Special Rapporteur would now, these members suggested, have to report not only violations of free expression but also “instances in which the abuse of the right of freedom of expression constitutes an act of racial or religious discrimination” (our italics). Islam would thus be placed beyond scrutiny or censure, while people suffering at the hands of its most reactionary exponents—should they live to complain about it—would find themselves written down in the Special Rapporteur’s little black book.

During the discussion that ensued, some Islamic states claimed that if they refused to limit free expression, domestic extremists would run riot, and the Danish cartoon row would become an everyday occurrence. The opponents of the amendment, naturally, were advocates of universality in law and liberty: members of the European Union, Canada, the United Kingdom, India, Brazil, Bolivia, Guatemala, and Switzerland. Nevertheless, the amendment was adopted in a vote of 27 to 17, with three abstentions. The amended resolution then passed, 32 to zero, with 15 abstentions.

Impressively, international reaction was swift and condemnatory. “It is very concerning in a Council which should be . . . the guardian of freedom of expression, to see constraints or taboos, or subjects that become taboo for discussion,” said the outgoing UN high commissioner for human rights, Louise Arbour of Canada. Forty organizations signed a petition protesting the amendment. Among the signatories were groups working in Islamic countries, including the Cairo Institute for Human Rights Studies, the Darfur Bar Association, the Egyptian Association for the Support of Democratic Development, and the Pakistan Press Foundation.

As the petition noted, the United Nations already contained a body, the Committee on Elimination of All Forms of Racial Discrimination, to perform the duty now redundantly assigned to the Special Rapporteur. Further, the amendment cast a sacrosanct Enlightenment principle in a negative light. Free expression is often the sine qua non for ensuring racial and religious equality, and yet here it was being interpreted as an impediment to that equality. Finally, the amendment’s prolix language confused the import of previous covenants, such as the International Covenant on Civil and Political Rights, which allows the restriction of free expression only to protect individuals, not to protect philosophies, religious traditions, or abstract dogmas. “Religious believers have a right not to be discriminated against on the basis of their beliefs,” the petition noted, “but religion itself cannot be set free from criticism.” Nowhere is it stipulated in any legitimate human rights document that giving offense or challenging conventional wisdom is off limits in oratory, journalism, literature, or art.

The HRC’s promotion of what are, in effect, blasphemy taboos is a logical extension of its internal policy. The HRC is run like an oligarchy governed by Orwellian speech codes, with any criticism of the body’s behavior immediately stifled in session. In March 2008 testimony to the HRC, for instance, Roy Brown mentioned that the Cairo Declaration of Human Rights in Islam—passed and ratified by the OIC in 1990—took sharia as its legal premise and was inimical to the UN’s Universal Declaration of Human Rights (UDHR). Brown was challenging a claim made by Masood Khan, Pakistan’s UN ambassador, who had told the council, on behalf of the OIC, that the Cairo Declaration was a “complement” rather than an alternative to the Universal Declaration. Immediately, Imran Ahmed Siddiqui, the HRC delegate from Pakistan, issued a point of order, silencing Brown, and announced: “It is insulting to our faith to discuss sharia here in this forum.” The president of the council at the time, Doru Costea of Romania, ceded the point to Siddiqui.

Another person harassed was David Littman of the Association for World Education. This past June, during the eighth session of the HRC, Littman was scheduled to discuss the human rights of women in certain countries, including Islamic ones. Among other things, Littman’s testimony criticized human rights abuses resulting from the implementation of sharia—in particular, the forced marriage of Muslim girls as young as nine and the stoning of women for adultery, practices that cannot be adequately described without reference to the Koran. In stark violation of the rules, which state that no delegate can receive transcripts of forthcoming testimony, Amr Roshdy Hassan of Egypt had somehow obtained an advance copy of Littman’s speech. Hassan and others interrupted Littman a total of 16 times. The testimony, which should have taken only a few minutes to give, was prolonged to about two hours by various points of order and an extended 40-minute recess.

Backing up Hassan was Siddiqui, who claimed that Littman’s statement would “amount to spreading hatred against certain members of this Council.” Upon returning from the 40-minute recess, Costea ruled that the “Council is not prepared to discuss . . . religious matters in depth,” and reiterated with strange grammar and even stranger logic a ruling from an earlier session: “As long as a statement is made with restraint from making a judgment or evaluation of a particular set of legislation which is not in the point of our discussion, the speaker may continue.”

Littman did continue—by pointing out that in Iran and Sudan, women are buried up to their waists in pits and pummeled to death with blunt stones for the crime of infidelity, and that 96 percent of Egyptian women are still subjected to female genital mutilation, despite state legislation formally banning the practice (note that the HRC does permit a “judgment” or “evaluation” of secular legislation pertaining to human rights abuses). But the instant Littman suggested that only a fatwa issued by Muhammad Sayyid Tantawi, an influential Egyptian cleric, could reverse this ghastly trend, Hassan once more interjected, demanding a vote on Littman’s testimony. “I will not see Islam crucified in the Council,” he declaimed. But asking an Islamic cleric to intervene to stop a human rights abuse is hardly a crucifixion of Islam.

The OIC’s members are wise to stifle any allusion to its own “human rights” documents in the HRC. If speakers like Brown were allowed to delve into the nitty-gritty of the Cairo Declaration of Human Rights in Islam during a council session, they would easily show how it proscribes far more than it permits. Article 22 of the declaration, which defines free speech, stipulates:

(a) Everyone shall have the right to express his opinion freely in such manner as would not be contrary to the principles of the Shari’ah.
(b) Everyone shall have the right to advocate what is right, and propagate what is good, and warn against what is wrong and evil according to the norms of Islamic Shari’ah.
(c) Information is a vital necessity to society. It may not be exploited or misused in such a way as may violate sanctities and the dignity of Prophets, undermine moral and ethical values or disintegrate, corrupt or harm society or weaken its faith.
(d) It is not permitted to arouse nationalistic or doctrinal hatred or to do anything that may be an incitement to any form of racial discrimination.

A Muslim scholar who critically examines the Koran as a historical text would find little in the Cairo Declaration protecting his free speech and much curtailing it. An agnostic doubting the prophethood or virtue of Mohammed would be similarly at risk.

As for bona fide apostates, the Cairo Declaration gives them no quarter. “Islam is the religion of unspoiled nature,” Article 10 states. “It is prohibited to exercise any form of compulsion on man or to exploit his poverty or ignorance in order to convert him to another religion or to atheism.” In Islam, it is assumed that only compulsion or ignorance could lead a believer to abandon his faith or to convert to another religion, both offenses punishable by death. The Cairo Declaration, then, amounts to a preemptive license for Muslim governments to murder missionaries or advocates of agnosticism or atheism.

One needn’t be a student of international law or an exegete of the Koran to see the poverty of these precepts when compared with the clear and precise language of the UDHR, which celebrated its 60th anniversary last year. Articles 18 and 19 of the most translated document in the world (according to the Office of the High Commissioner for Human Rights) read:

Everyone has the right to freedom of thought, conscience and religion; this right includes freedom to change his religion or belief, and freedom, either alone or in community with others and in public or private, to manifest his religion or belief in teaching, practice, worship and observance.
Everyone has the right to freedom of opinion and expression; this right includes freedom to hold opinions without interference and to seek, receive and impart information and ideas through any media and regardless of frontiers.

Anyone who tries testifying to the council that the Cairo Declaration, which claims to complement these noble ideals, actually contradicts them—or that it cannot possibly complement them, since it is based on sharia, which affirms the inferiority of women and non-Muslims—will now be silenced.

The Obama administration’s quest for a seat at the council might prove useful in exposing the HRC to greater media scrutiny. But U.S. participation could inculpate America in every sinister resolution that the HRC advances and lend the council greater legitimacy on the world stage.

How can the ongoing disgrace of the HRC be rectified? One remedy might be to establish stricter prerequisites for HRC membership, such as being a signatory of the International Covenant on Civil and Political Rights and a party to the theory and practice of self-determination and freedom of speech, which also means freedom from religious injunctions. Member states might also be required to conduct transparent and independent internal investigations into human rights abuses occurring within their own borders.

During his presidential campaign, Republican senator John McCain advocated forming a League of Democracies that would work independently of the UN (though not replace it) to hold dictatorial or totalitarian regimes to account, impose economic sanctions on rogue states, and provide succor to targets of ethnic cleansing or genocide. With its strict rules for membership, such a multinational assembly would be free of internal obstruction by states like Russia and China, and would thus be in a better position to uphold human rights.

The League—which Anthony Lake, who has advised Barack Obama, also favors—might even create its own counterweight to the HRC, a body in which symbolic victories for human rights could take place outside the twilight zone of Islamic interference.

At the close of World War II, Bertrand Russell observed that the human species was historically unwilling to acquiesce to its own survival. An intellectual accomplice in this ongoing suicide pact is surely cultural relativism, an invention of Western liberalism that non-Western reactionaries have taken up as a license to kill and butcher people in peace and quiet. There has been no worse exemplar of this fatal tendency than the UN Human Rights Council.

Ibn Warraq is a senior fellow at the Center for Inquiry Transnational. He is the author of five books on Islam and Koranic criticism, including Why I Am Not a Muslim. Michael Weiss is an editor at Nextbook. His writing has appeared in Slate, The Weekly Standard, The New Criterion, Standpoint, the New York Sun, and elsewhere.



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