samedi 30 janvier 2010
Herman Van Rompuy: L'Europe et ses racines chrétiennes, la langue française et l'unification (25/1/2010)
CONSEIL EUROPEEN
LE PRESIDENT PCE 16/10
Colloque international de l’Alliance française 2010 consacré au thème
‘Quelle langue, quelle culture, dans un monde du numérique et du divertissement?’
Discours d’ouverture de
Herman Van Rompuy, président du Conseil européen
« LA CULTURE, LA MONDIALISATION ET L’EUROPE:
GOOGLE CONTRE PROUST ? »
Paris, le 25 janvier 2010
P R E S S E
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Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
C’est un grand honneur pour moi d’ouvrir ce Colloque International de l’Alliance française.
Vous êtes venus ici du monde entier pour célébrer votre affection pour la langue française et pour tout ce que cette langue apporte. Je suppose que pour la plupart d’entre vous, le français n’est pas la langue maternelle. Vous l’avez appris à l’école ou – comme moi-même – tout simplement dans la rue. Dans mon cas, c’étaient les rues de Woluwe-Saint-Etienne. C’est une des communes de la périphérie bruxelloise, à l’est du centre-ville. Mon quartier était en majorité francophone, tout en étant situé en Flandre. Mes parents étaient flamands et m’ont élevé dans leur langue. Toutefois, pour jouer dans la rue avec les garçons de mon âge, il fallait bien que je me débrouille en français.
C’est ainsi que, avant de devenir la langue de Voltaire, au collège, le français était pour moi la langue des terrains de football.
Ainsi, vous avez tous – par nécessité ou par choix – voulu augmenter vos possibilités de
communication. Pour certains parmi vous, ou parmi les étudiants que vous encadrez dans vos Alliances françaises respectives, l’objectif était peut-être une plus grande facilité d’expression ; pour les voyages, les affaires ou les amitiés. Pour d’autres, qui sait, l’objectif était une vie en France ou à Paris. Pour d’autres encore, un accès privilégié à la culture française et francophone, à une langue de culture particulièrement riche.
Cela me conduit au thème de votre colloque. Vous parlerez pendant ces trois jours des effets de l’arrivée du numérique et de l’internet sur la langue et la culture. On sent comme une inquiétude dans l'intitulé de votre colloque. Une inquiétude devant la montée de nouvelles formes d’expression. Que va-t-il rester de cette grande et vieille littérature face aux jeux vidéos ? Que va-t-il rester de ces vénérables dépôts de mémoires individuelles, d’expériences vécues, d’histoires uniques ? Qu’est-ce qui va protéger notre spécificité dans l’homogénéisation culturelle ?
Ce sont là de vastes questions qui ne touchent évidemment pas seulement la France et la francophonie. Elles touchent tous les pays européens, toutes les langues et toutes les cultures européennes. Il ne vous surprendra donc pas que je voudrais vous dire également un mot de l’Europe. Du rapport de l’Europe, notre vieux continent, à la langue et à la culture.
Avant tout diagnostic hâtif, avant de conclure que l’âge du numérique est favorable ou défavorable à la culture en tant que telle, il faudrait prendre un peu de recul.
Tout d’abord, il faut reconnaître que, sur les quarante dernières années, il y a un vrai séisme.
Culturellement, nous ne vivons plus dans le même monde. Depuis 1970, nos sociétés et nos modes de vie se sont transformés. Nous ne mangeons plus les mêmes repas, nos enfants n’apprennent plus les mêmes choses à l’école, nous ne gagnons plus notre pain comme il y a quarante ans. Vous allez me dire : Mais le monde change toujours. Certes.
Mais il y a à mon avis une vraie accélération. Prenons les trois périodes de quarante ans qui nous précèdent. Je dirais que les changements entre 1970 et 2010 sont plus grands qu’entre 1930 et 1970, et aussi plus grands qu’entre 1890 et 1930. Nous vivons une époque de mutations profondes. Nous ignorons où elle nous mènera. C’est ce contexte qui constitue l’arrière-plan de vos débats. Je pense qu'il est important que vous le gardiez à l'esprit.
Dans le monde politique, nous n’avons sans doute pas pris toute la mesure de ce vaste changement.
Les effets sur l’existence des individus, les effets sur les rapport sociaux, les effets sur le rapport entre le citoyen et l’Etat sont immenses. Bien sûr, des sociologues se sont efforcés de saisir le phénomène. Ainsi, on l’a décrit comme « individualisation », comme « modernisation », comme « marchandisation », « urbanisation » ou encore «mondialisation ». Ces termes sont tous des facettes de ce basculement, qui est, je répète, d’une ampleur sous-estimée.
L’évolution est plus frappante encore dans le monde non-occidental. En Inde ou en Chine, depuis seulement une génération, les changements des modes de vie sont saisissants. Il est quand même étonnant de voir dans la rue principale de Beijing les mêmes magasins qu’à Paris ou Madrid ! Il est déconcertant de découvrir des adolescent "accros" aux mêmes jeux vidéos à New Delhi ou à Sao Paulo ! Il est inattendu d’allumer sa télévision dans une chambre d’hôtel n’importe où dans le monde et de voir le même bulletin météo que chez soi...! Certes, souvent c’est une météo dans une langue incompréhensible..., mais avec exactement le même format: les mêmes mouvements du présentateur, les mêmes images, la même diction.
Ce qui est peut-être déconcertant pour nous Européens, c’est qu’on pourrait avoir l’impression de perdre notre originalité et notre identité. L’ancien monde de nos parents s’en va, ce "monde d'hier" (Stefan Zweig) qui était le nôtre, ou que nous partagions avec les Américains. Soudain, il est remplacé par un monde où la plupart de l'humanité aspire à notre mode de vie, notre way of life, et l'atteint. Ce sera le monde de nos enfants et petits-enfants.
On peut voir ce mouvement comme un progrès ; par exemple puisqu’il apporte les libertés individuelles à des millions de gens dans le monde. Mais on peut le considérer également sous le signe de la perte. Perte de sens, perte de valeurs anciennes, perte de stabilité. C’est la double face de la modernité.
Le jeune sociologue Karl Marx est l’un des premiers à décrire ce mouvement. Dans le Manifeste communiste, en 1848, il décrit l’économie de marché comme une force qui déracine tout ce qu’il trouve sur son chemin, qui fait fondre tout ce qui est fixe. Cette observation, faite au début de l’époque industrielle, était très juste.
Mesdames et messieurs,
Nous Européens, nous vivons depuis longtemps entre le particulier et l’universel. D’un côté, nous sommes les héritiers d’une grande diversité culturelle et linguistique. De l’autre côté, nous sommes les défenseurs de valeurs universelles des droits de l’homme et de la démocratie, ainsi que les promoteurs de la science et de la technologie.
La diversité constitue notre richesse historique; l’universalité constitue notre message politique.
A partir d’ici, deux questions se posent.
La première : celle de la tension entre l’universel et le particulier. Cela, c’est votre affaire dans les jours qui viennent, c’est le coeur du sujet de ce colloque.
La deuxième : la place de l’Europe entre l’universel et le particulier. Cela, c’est notre affaire dans l’Union européenne. Pendant ma présidence, je ne négligerai pas cette question. Elle touche le rapport de l'Europe à son identité, le rapport entre l'Union comme système politique d'une part, l'Europe comme continent et civilisation d'autre part.
Je voudrais dire un mot sur ces deux questions, et puis je conclurai.
D’abord la question de la tension. Ici la question est la suivante: est-ce que les valeurs universelles sont une menace pour la diversité culturelle ? Les valeurs démocratiques en tant que telles sûrement pas. Effectivement, pourquoi les droits de l’homme menaceraient le niveau de culture ? C’est la réponse facile. A mon avis, on ne peut pas s’en contenter.
La démocratie est plus qu’un système de valeurs, plus même qu’un système politique. C’est une forme de société. Je pense au grand livre d’Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, paru en 1835. Il est le premier à analyser la démocratie non pas uniquement comme un système politique, mais comme un mode de vivre ensemble. Difficile de séparer les deux. La démocratie américaine, telle que décrite par Tocqueville, transforme les rapports sociaux, sape les rapports d’autorité. Elle ébranle les traditions, elle met donc à l’épreuve la diversité culturelle, parce qu'elle change la culture. C’était pour lui un développement inéluctable. Et il voyait déjà cette Amérique démocratique, une Amérique mode de vie, s’installer en Europe...
Bien sûr, la culture démocratique a changé la culture dans le sens étroit du terme. L'art, la littérature sont largement influencées par la démocratisation de la vie. La langue reste, mais Zola n'était pas possible au 17ème siècle ni Racine au 19ème. Cependant ils peuvent parler et écrire du même homme, avec ses mêmes rêves et angoisses…
Avec le mot « Amérique », je risque de toucher un point sensible dans ce débat. Quand on parle de l’âge du numérique et du divertissement, on pense très vite aux Etats-Unis. D’où le terme « américanisation ». En général, dans une bouche francophone, ce n’est pas un compliment...
L’Amérique est plutôt perçue comme source de malheur. Si vous en doutez, pensez à la variante pour la sphère culinaire: c’est la « McDonaldisation »...
Dans ce schéma de pensée, on tombe très vite dans des oppositions stériles entre culture de masse et culture, ce qu'en anglais on appelle low culture et high culture, avec les représentants de l'Amérique comme bad guys et ceux de la France ou de l’Europe comme good guys. Google contre Proust. Hollywood contre Godard. Silicon Valley contre Venise. Et ainsi de suite...
Je vous souhaite de résister à cette tentation dans vos débats... Ce sujet passionnant mérite mieux. La culture américaine est très riche sous maints égards. Personnellement, je suis par exemple un grand amateur du cinéma américain, qui a produit des merveilles. Le cinéma est un grand art. Un roman en images.
Mesdames et messieurs,
J’en viens à la deuxième question sur le rapport entre le particulier et l’universel, celle qui concerne l’Europe. Notre continent est depuis toujours, disais-je, pris entre l’universalité de son message politique et la diversité des appartenances culturelles.
On perçoit le problème :
Si l’Europe est le continent de l’universel, il n’y a plus rien qui la distingue du reste du monde. Si, au contraire, l’Europe est le continent de la diversité, il n’y a rien qui tiendrait les différentes parties ensemble. Il ne doit donc pas surprendre qu’au sein de l’Union européenne, nous avons du mal à répondre à la question de savoir ce qui nous réunit. Ce n’est certainement pas la langue.
Dans l’Union, il y a 23 langues officielles sur 27 Etats-membres. Est-ce la culture qui nous réunit? Est-ce qu’il existe une culture européenne, donc malgré le fait que certains associent la culture à la langue ? C’est une question difficile et délicate. Je ne vais évidemment pas la trancher cet après-midi. Mais on peut en dire quelques mots, dans une perspective historique.
On attribue à Jean Monnet, père fondateur de l’Europe, la citation : « Si c’était à refaire, je commencerais par la culture. » La remarque est très souvent citée. En fait, elle est apocryphe. Jean Monnet était un homme intelligent et il a poursuivi le seul chemin vers l’unité européenne concevable après la Seconde Guerre mondiale, celui de l’économie.
Toutefois, l’Europe ne date pas de 1945. Elle ne date pas de Monnet, Adenauer et Schuman. Dans la longue histoire de notre continent, il y a trois moments d’unification. Nous sommes, depuis soixante ans, dans le troisième, celui de l’économie et de la politique, celui qui me mène ici en tant que représentant d'une Union de 27 Etats.
Les deux premiers moment d’unification européenne ont été, d'abord, la Chrétienté latine du Moyen-Age, puis la République des Lettres du XVIIIème siècle. Sur ce point, je partage les analyses du grand historien franco-polonais Krzysztof Pomian. (1)
(1) K. Pomian, L’Europe et ses nations, Gallimard 1990.
Du XIIème au XVème siècle, la chrétienté latine était unie religieusement et donc culturellement. Partout en Europe, la foi chrétienne structurait la vie quotidienne. Pensez aux prêtres qui célébraient la même liturgie dans la même langue, aux évêques et évêchés, au pape comme chef de tous les croyants. Partout, les gens de culture utilisaient le Latin et disposaient des mêmes références intellectuelles : la Vulgate, les pères de l’Eglise, Aristote, ses commentateurs arabes, la jurisprudence romaine. Partout, du XIIIème au XVème siècles, les écoles et les universités avaient le même programme. Partout, dans les arts plastiques, la tapisserie et la peinture, l’inspiration venait des mêmes modèles ; l’architecture gothique était pratiquée sur tout le territoire de la chrétienté latine. Quand on y pense bien, c’était une vraie standardisation culturelle !
Le deuxième moment d’unification vient à la fin du XVIIème siècle et dure un peu plus de cent ans. L’Europe consciente d’elle-même est née de l’esprit des Lumières. Après les guerres de religions et les guerres entre nations qui avaient divisé le continent, une élite culturelle développe un nouveau sentiment d’appartenance à une communauté d’esprit. Ce n’était plus sur la base de la foi, mais au nom de valeurs culturelles et intellectuelles communes.
La Renaissance a préparé cette période quelques siècles auparavant. On oublie souvent que la Renaissance, la science et la philosophie modernes, sont nées dans un cadre chrétien. A part quelques exceptions, dont Galilée, avec le consentement de l'Eglise. La raison se développa avec Saint Thomas d'Aquin au 13ième siècle, qui redécouvrit Aristote, un penseur non-chrétien.
A la fin du 17ème, cette évolution déboucha sur la République des Lettres. L’Europe représentait une communauté idéalisée de savants, qui admiraient les auteurs classiques, qui appliquaient la logique et la raison à leurs arguments et à leurs recherches. Ce deuxième moment d’unification européenne a culminé, sur le plan politique, avec la Révolution française et l’Empire de Napoléon.
Pensez à la tentative de l'empereur d’instaurer partout en Europe les mêmes classements administratifs, les mêmes poids et mesures, le même code civil, le même système d’enseignement.
Deux remarques.
Ces deux moments d'unification ont été suivis par des périodes d'éclatement. Après la chrétienté latine vient la Réforme de Luther et Calvin. Après les Lumières et le message universel Révolution française vient la formation des Etats-nations au XIXième siècle.
L'Europe telle que nous la connaissons aujourd'hui est bien le résultat de ce double mouvement:
unification, éclatement. On ne pourrait dire lequel est le plus vrai ou le plus européen. La tension fait partie même de notre héritage.
Je reviens aux langues.
Je constate que les deux moments d’unification européenne avant 1945 avaient chacun sa langue dominante, sa "lingua franca". D’abord le latin, ensuite le français. Le latin à cause du pouvoir spirituel et temporel de l’Eglise. Le français à cause du pouvoir politique et culturel de la France, Etat européen le plus puissant entre Louis XIV et Napoléon.
Dans le troisième moment d’unification européenne, ces temps sont révolus. La langue ne joue pas un rôle unificateur. Avant et après la Seconde Guerre mondiale, on parlait et écrivait beaucoup de l'« idée européenne ». Des associations, des recherches, des colloques, des conférences. Il y était beaucoup question de la culture et de la langue. Vu l'histoire longue que je viens de vous esquisser, et le rôle du latin et du français, il n'est pas surprenant que certains aient crû qu'il fallait bien une seule langue.
Le défenseur le plus ardent de cette idée fut le célèbre intellectuel français Julien Benda. Il le dit en 1933 et encore en 1947. En 1933, Benda publiait le petit livre Discours à la nation européenne. C’est une critique du nationalisme et du fascisme montants. Benda sent que la guerre arrive. Il s’efforce d'enthousiasmer une élite morale et intellectuelle, des personnes « qui veulent unir les peuples, qui pensent à ‘faire l’Europe’. »
Sur la langue, il écrit : « Les habitants de l’Europe devront, s’ils veulent s’unir, adopter une langue commune, qui se superpose à leurs langues nationales, comme, dans chacune de leurs nations, la langue nationale s’est superposée aux parlers locaux. »
Quelle langue ? Grande surprise, pour Benda, c’est simple : « Je vous réponds que cette langue est toute trouvée : c’est le français ! » Pourquoi ? parce que, d’après lui, c’est la langue européenne la plus rationnelle !
Il faut dire que, quelques pages plus loin, Julien Benda admet l’ironie de la situation. Il écrit: « Certains d’entre vous trouveront étrange que je vienne, moi Français, plaider l’hégémonie de l’esprit français, alors que, par ailleurs, je prêche l’affranchissement du préjugé national. (..) J’ajoute que je suis tout prêt à en admettre une autre [langue] si on me montre qu’elle possède plus de vertu encore pour conjoindre les hommes dans la clarté et la raison. »
Dans ce même mouvement européen des années d'après-guerre, mon auteur favori était Denis de Rougemont. Cet écrivain suisse était un vrai animateur de l'idée européenne. J'ai découvert ses écrits sur la culture européenne au collège des jésuites dans les années soixante. Il a écrit des choses très justes. Par exemple: "C'est seulement en Europe, et nulle part ailleurs, qu'il m'est arrivé d'entendre dire: 'Il n'existe pas de culture européenne.' " De Rougemont voulait dire par là que quelqu'un qui nie que l'Europe a une culture, ne peut pas être un Américain, un Africain ou un Chinois. C'est le monde extérieur qui nous donne le miroir pour voir une unité dans et à travers
notre diversité.
Depuis 1950, l’Europe organisée n'a pas pris le chemin de Julien Benda. Nous n'avons pas adopté de force une culture et une langue unique. L’Europe ne pourra fonctionner sur le modèle de l’Etat-nation. L'Europe a suivi la sagesse de Denis de Rougemont. Sachant que nous partageons des choses sans les percevoir très clairement nous-mêmes, nous avons simplement commencé l'aventure sans nous prononcer sur la destination.
Mais depuis de Rougemont, le monde a changé profondément. La perte de références historiques, religieuses ou philosophiques dans l'industrie culturelle que nous vivons aujourd'hui est véritablement une menace pour la culture européenne et la culture tout court. Il faudrait créer un contre-courant par rapport à une banalisation dans les messages et les images. La culture s'ajoute à la nature, par définition. Elle ne suit pas la voie la plus aisée. Les nouveaux moyens de communications peuvent offrir de nouvelles opportunités pour ce contre-courant, mais il est grand temps de réagir. L'enseignement a aussi un grand rôle à jouer. Personnellement, je ne serais pas devenu ce que je suis en tant qu'homme sans la formation d' "humanités" que j'ai reçue. Des hommes et des femmes ayant un sens de l'histoire savent juger sereinement et avec sagesse. C'est
important pour la démocratie, pour la culture et pour notre identité européenne.
Mais retournons à la langue: au sein de l’Union européenne, nous continuons à vivre dans la diversité linguistique. C’est une valeur constitutionnelle, intouchable.
Pour l’unité politique, nous ne payerons pas le prix de cette liberté.
Les Etats-membres de notre Union veulent être ensemble ; ils ne veulent pas être un. C’est toute la différence. Ils ne veulent pas être un "melting pot", comme le dirait Louise Weiss, doyenne d'âge du premier Parlement Européen . directement élu en 1979. Nous voulons vivre dans le couple: identité et ouverture.
En tant que président du Conseil Européen, je m'efforcerai donc de bien gérer cette tension entre l'unité et la diversité, tant sur le plan politique, que sur le plan culturel.
Je vous souhaite un colloque enrichissant.
6
source :
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_Data/docs/pressdata/fr/ec/112540.pdf
lundi 25 janvier 2010
Lettre ouverte au président du MRAP
Jean-Marie (Oostende)
http://jssnews.com/2009/11/11/lettre-ouverte-a-mouloud-aounit-president-du-mrap/
Lettre ouverte à Mouloud Aounit, Président du Mrap (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), mais qui pourrait aussi s’adresser à Radouane Bouhlal, Président du MRAX belge (Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie).
Monsieur,
Vous avez organisé récemment, en tant que président du MRAP, un colloque à l’Assemblée Nationale intitulé: “Du racisme anti-arabe à l’islamophobie. Vous y avez dénoncé, en France, « les mosquées souillées, les discriminations à l’emploi et au logement, les appels au meurtre, les violences et agressions à l’endroit des populations et des lieux de culte musulmans ».
Vous avez montré du doigt l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces délits, appelant à « un réveil de l’opinion publique, un sursaut des institutions (Police, Justice, Education nationale, etc.), une mobilisation des grandes consciences intellectuelles ».
Vous avez raison ! De plus en plus de Français sont racistes.De plus en plus en ont par-dessus la tête de ce qu’ils appellent (à tort) “l’invasion islamo-maghrébine”. De cet afflux de populations inassimilables qu’ils croient (à tort) être le ressort principal de la délinquance et de la criminalité. De plus en plus sont épouvantés (à tort) par l’afflux de populations qui, ayant chassé l’occupant raciste des territoires qu’il exploitait, ont rendu ces terres à l’heureux état de nature mais sont contraintes de chercher, auprès de l’ancien colonisateur raciste, les remèdes à la misère provoquée par la décolonisation.
De plus en plus de racistes ont (à tort) des idées de violence en entendant sur les radios les poésies du groupe afro-maghrébin “Sniper” qui chante, par exemple : « La France nous ronge (…) le seul moyen de se ’faire entendre est de brûler des voitures (…) La France est une garce (…) On nique la France. »
Oui, Monsieur Aounit, la triste vérité est là : les racistes n’entendent rien à la rude poésie des cités et ils en ont par-dessus la tête d’entendre des hexagonoïdes chanter qu’ils “niquent la France”, et qu’ils “baisent leurs mères”.
C’est sûr qu’il y a quelque racisme à ne pas accepter ces coutumes de “baiser notre mère” et de “niquer notre pays”, mais c’est ainsi Monsieur Aounit : les racistes ne sont pas tolérants.
Et ils ont tort. Vous avez raison !
Mais comment ces petits blancs arriérés seraient-ils assez évolués, ouverts, libéraux et modernes pour accepter que des populations qu’ils ont accueillies, nourries, soignées et enseignées leur crachent leur haine et leur mépris à la figure ? Vous faites bien de dénoncer ce racisme-là en France dans la Chambre des députés de cette République qui vous a fait tant de mal. La dignité de l’endroit ajoute à la force de votre réquisitoire.
Mais vous feriez mieux encore en allant le prononcer là-bas, au bled.
C’est sur place, chez eux, alors qu’ils sont encore libres, qu’il faut alerter les milliers d’Afro-musulmans et d’islamo-maghrébins qui s’apprêtent à céder au mirage du RMI, de la Sécu, des allocs, et à basculer dans le piège affreux que leur tendent les racistes français.
Monsieur Aounit, dites-le à vos frères, à vos cousins, à vos femmes, à vos enfants, à vos voisins, à tous ceux du bled et de la brousse : la France raciste ne veut pas d’eux parce que dans son aveuglement raciste, elle les regarde (à tort) comme des envahisseurs et des prédateurs.
Dites simplement cette sinistre vérité aux vôtres Monsieur Aounit.
Ne les laissez pas se jeter dans la gueule du loup. Il est de votre devoir de protéger ces malheureux contre cette effrayante menace. Les laisser venir, serait se rendre coupable de non-assistance à personnes en danger. D’ailleurs vous-même, Monsieur Aounit, vous et tous ceux qui comme vous, êtes condamnés à vivre dans cet abominable pays raciste, n’hésitez pas : brisez vos chaînes, secouez la poussière de vos sandales et quittez cet enfer.
Ne faites pas plus longtemps aux racistes le cadeau de votre enrichissante présence. Ne soyez plus le gibier de ces chasseurs impitoyables qui attaquent vos mères dans le métro, violent vos filles dans les caves, pillent vos supermarchés, brûlent vos voitures dans vos cités, vendent de la drogue à vos enfants.
Ne leur laissez aucun homme à discriminer, aucune femme à insulter, aucun enfant à battre, aucune mosquée à souiller. N’hésitez pas : vengez toutes ces années de terreur, de souffrance, d’humiliation, d’exploitation qu’ils vous ont infligées : privez-les de la chance que vous représentez. Et puis, pourquoi vous gêner ? En partant, emmenez vos amis. Les grandes consciences intellectuelles, les militants immigrationnistes, les journalistes amis, les dirigeants socialistes, communistes, trotskistes et autres.
D’abord cela leur épargnera l’insupportable peine de vivre sans vous, ensuite cela privera la France raciste de la formidable force intellectuelle qui fait son rayonnement dans le monde entier. Ils seront bien punis, les racistes !
Songez-y, Monsieur Aounit : ils auront l’air de quoi les Le Pen, les Gollnisch, les militants du FN et les électeurs de tout ce monde quand, le dernier bateau ayant franchi la ligne d’horizon, l”ultime avion s’étant évanoui dans l’azur, la dernière camionnette étant passée de l’autre côté de la frontière, ils découvriront qu’ils sont désormais entre eux ?
Entre racistes. Tous seuls. Ah, on voudrait voir ça ! Rien que pour le plaisir.
Lettre signée: les@resistants.info
lundi 18 janvier 2010
Pourquoi je suis Français (gén. Maurice Faivre)
Maurice Faivre est un général (2S) et écrivain français né le 19 mars 1926 à Morteau dans le Doubs. Ce texte rédigé sous le Pseudo de Cyrano est extrait de www.ripostelaique.com, site immédiatement accusé par les nouveaux bien-pensants d'être le media d'un "Groupuscule nationaliste et islamophobe", et vous remarquerez qu'ils n'ont pas été jusqu'à dire "raciste", ce qui est important.
Pierre M.
http://www.ripostelaique.com/POURQUOI-SUIS-JE-FRANCAIS.html
Pourquoi suis-je français ?
lundi 23 novembre 2009
Je suis français parce que je suis de nationalité française. Que ma nationalité soit d’origine ou acquise, peu importe, pourvu que je me reconnaisse fils d’une nation, c’est-à-dire d’un ensemble d’humains unis par une communauté de territoire, de langue, de traditions et d’aspirations. Le territoire, c’est ma maison ; la langue en est la clé ; les traditions en sont les fondations ; les aspirations sont les portes et les fenêtres. Le tout, c’est mon présent. C’est ce présent localisable, parlant, historique et prospectif que j’incarne quand je me déclare français. Mon identité est donc plus que ma carte d’identité : c’est un vouloir-être qui m’oblige à réagir contre ceux qui ne veulent pas de la France alors même qu’ils y vivent ou qu’ils en vivent. Mon identité est une action !
L’Histoire qui me porte est aussi l’Histoire que je porte dans un sentiment permanent d’auto-défense. Mon identité est un silence intérieur capable de colères. L’actuel débat sur l’identité nationale corrobore cette évidence. La France gronde en moi comme en chaque Français qui aspire à rester français, car l’actuelle identité de la France est en train de changer l’identité des Français ! Les Français en ont assez, en effet, de vivre au quotidien l’altération de leur être. Etre français, c’est donc être hostile à ceux qui sont hostiles aux lois françaises, à commencer par celles qui sont perçues comme lois du pays d’accueil. Je suis français parce que je dénonce la « nouvelle France » !
Je suis français parce que je suis révolté d’entendre, sur mon sol, des manifestants hurler des slogans antisémites ou soutenir les terroristes du Proche-Orient. Je suis français parce que je ne supporte pas que des drapeaux étrangers ou des banderoles francophobes soient brandis agressivement lors de rencontres sportives ou dans des manifestations de rue. Je suis français parce que je ne tolère plus les personnes qui, sous le couvert de nos lois, font le lit de leur culture en défaisant celui de la République. Je suis français parce que je ne veux plus de ces prêcheurs qui, au nom d’une religion, tiennent des discours anti-occidentaux. Je suis français parce que je n’apprécie pas du tout qu’il y ait dans nos banlieues des hommes et des femmes pour voir en Ben Laden un saint ou un héros.
Je suis français parce que je n’ai plus la sollicitude que j’avais naguère pour les « sans-papiers » et autres hors-la-loi qui squattent nos églises et méprisent nos droits en exigeant des droits différentiels. Je suis français parce que je n’accepte plus que des élèves ordonnent qu’on réécrive les cours d’Histoire au seul motif que l’enseignant leur présenterait une vision exclusivement judéo-chrétienne du monde. Je suis français parce que je ne comprends plus que des étudiants musulmans récusent la mixité, les enseignantes, les enseignants non musulmans, la pensée déiste, encyclopédiste, athée, les Lumières, les cours de littérature, de philosophie, de physique, de biologie, de sport, en un mot tout ce qui gêne leurs convictions célestes. Je suis français parce que je suis excédé de ne plus pouvoir mettre, à Noël, une crèche dans une vitrine ou un sapin dans une école sans déclencher une commission d’enquête.
Le Français que je suis enrage d’apprendre qu’un train peut être un lieu de tabassage ou de viol, voire un moyen de transport quasi gratuit pour ces anonymes qui tabassent et qui violent, et dont l’identité, systématiquement tue, se révèle pourtant par ce silence même ! Le Français que je suis serre les poings lorsqu’il entend Dominique Baudis avouer personnellement « ne plus pouvoir sortir dans certains quartiers sans se faire traiter de « sale Français » (FR3 Toulouse, 1999) ! Le Français que je suis souffre de savoir qu’en 2002, François Bayrou – qui s’était rendu à Strasbourg dans le cadre de la campagne présidentielle – a vu les vitres de la mairie où il se trouvait brisées par des pierres, comme s’il était le Mal, et qu’en 2005, Nicolas Sarkozy, visitant une cité « difficile » d’Argenteuil, a été caillassé de la même façon comme s’il était le Diable ! Le Français que je suis n’est pas près d’oublier l’image incroyable du visage de Jacques Chirac couverts de crachats de « jeunes » lors d’une visite à Mantes-la-Jolie, le 4 mars 2002, ni la Marseillaise sifflée en 2001, 2007 et 2008 au stade de France !
Je suis français lorsque je m’insurge contre la tiers-mondisation de nos cités, d’où les autochtones sont chassés au prorata de l’arrivée des étrangers, conformément à une politique immigrationniste suicidaire qui aligne progressivement notre pays sur le Kosovo – devenu musulman à 90% en moins de 50 ans ! Je suis français lorsque je vomis le racisme anti-blancs, comme tout autre forme de racisme, et par conséquent, lorsque je tempête contre la discrimination positive » – en laquelle j’aperçois l’avancée du « racisme positif » sitôt qu’elle se fonde sur la couleur, et du « politiquement correct » dans ce qu’il peut avoir d’imbécile et de pleutre ! Je suis français lorsque je fulmine contre les lois françaises appliquées du bout des lèvres dans les « cités » et les « banlieues ». Je suis français en refusant de baisser les yeux quand je croise les occupants de zones hypocritement qualifiées de « non-droit ». Je suis français lorsque je n’entends plus être une victime « ethnique » de la violence ordinaire, que ce soit pour une aile froissée, une priorité refusée, une cigarette que je n’ai pas la chance d’avoir sur moi, un sandwich au jambon jugé « insultant », un geste ou un mot interprété de travers, ou le simple fait d’être là.
Je suis français quand j’anticipe les violences qui n’auraient pas manqué d’éclater dans tout l’Hexagone au soir du 18 novembre 2009 si la victoire frauduleuse de l’équipe de France de football avait été obtenue non contre l’Irlande mais contre l’Algérie. Je suis français quand je constate, scandalisé, que les fêtes du Nouvel An célèbrent le renouvellement flambant neuf du parc automobile ! Je suis français quand j’exige que soient sévèrement punis ceux qui téléphonent aux pompiers et aux médecins pour les faire tomber dans d’immondes traquenards. Je suis français quand s’agitent en ma mémoire les voyous qui saccagent nos lieux de vie parce qu’un des leurs s’est tué accidentellement au volant d’un véhicule volé, et qui, profitant de ce drame, jettent par la fenêtre de leur immeuble frigidaires, machines à laver, téléviseurs et autres objets « anodins », défoncent les devantures de locaux et de magasins à la voiture bélier, attaquent les commissariats au lance-roquette, accueillent les forces de l’ordre à coups de pierres, de boules de pétanque, de cocktails Molotov, de revolver ou de fusil, incendient tout ce qui peut brûler, trafiquent la poudre, les véhicules et les armes... quand ils ne s’engagent pas dans des cellules terroristes pour semer sur notre sol ou ailleurs la dévastation et la mort !
Je suis français quand des rappeurs veulent « niquer la France », quand Houria Bouteldja traite mes compatriotes de « souchiens », quand je dénonce l’islamisation de mon pays comme des pays européens, quand je plaide pour une Europe laïque et féministe, quand j’admire Malek Boutih, Malika Sorel, Hamid Zanaz, Kébir Jbil, Pascal Hilout, Sihem Habchi, Abdennour Bidar... tous issus de l’immigration et tous honneur de la France par leur engagement authentique en faveur des valeurs républicaines. Je suis Français quand je soutiens les Droits de l’Homme, quand j’en appelle à l’universel par la femme – qui est l’Homme – et par l’Homme, qui ne vaut que par l’universel.
Je suis français plus que jamais quand, au nom de cet universel, je pense aux Français qui ont donné leur vie non seulement pour que je n’aie pas à donner la mienne, mais encore pour que je puisse vivre les valeurs qui les ont tenus debout quand tout s’écroulait autour d’eux. Ces valeurs ne doivent pas être noyées dans je ne sais quelle honte nationale : c’est par elles et pour elles que je suis ce que je suis. Je suis français par résistance !
Cyrano
dimanche 10 janvier 2010
Droits inhumains imposés à l'ONU (Ibn Warraq)
Droits inhumains, par Ibn Warraq et Michael Weiss
25/06/2009http://www.postedeveille.ca/2009/06/inhuman-rights---the-uns-human-rights-council-friend-to-islamists-and-tyrants-everywhere-par-ibn-warraq-et-michael-weiss.html
Ibn Warraq et Michael Weiss expliquent comment l’Organisation de la conférence islamique a réussi de manière spectaculaire à infiltrer le Conseil des droits de l’homme de l’ONU et à affaiblir de l’intérieur les instruments de défense des libertés.
Les États-Unis qui avaient quitté ce conseil, y font actuellement un retour. S’ils n’arrivent pas à faire une différence, des voix s’élèveront pour réclamer son abolition. Warraq et Weiss préconisent la création d’une Ligue des démocraties qui agirait en parallèle.
Ibn Warraq est senior fellow du Center for Inquiry Transnational. Il est l’auteur de cinq livres sur l’islam et la critique du coran, dont Why I am not a Muslim. Michael Weiss est éditeur pour Nextbook. Ses écrits ont été publiés dans Slate, The Weekly Standard, The New Criterion, Standpoint, le New York Sun et ailleurs.
Aussi publié sur Bivouac-Id et Muslims Against Sharia.
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Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’ami des islamistes et des tyrans partout dans le monde
En décembre 2006, l’Organisation de la conférence islamique (OCI), un groupe international fondé en 1971 et représentant 57 pays, a réuni un sommet d’urgence à La Mecque. L’événement est resté de triste mémoire depuis que deux imams en colère venus du Danemark ont présenté un dossier de dessins publiés dans le journal danois Jyllands-Posten et se moquant du prophète Mahomet. Dans le tumulte qui s’en est suivi, les musulmans ont assassiné plusieurs personnes en Europe et incendié l’ambassade danoise de Beyrouth.
Pourtant, à ce sommet, l’épisode des caricatures n’a pas été le pire exemple des attaques musulmanes contre la liberté d’expression. La décision essentielle de l’OCI à La Mecque a été d’adopter une politique de tolérance zéro à l’égard de tout ce qui pouvait être perçu comme des insultes contre l’islam. Dans son « Programme d’action décennal » l’OCI annonçait qu’elle allait créer un « observatoire » de surveillance des actes « d’islamophobie ». Elle allait également « agir pour que les Nations unies adoptent une résolution internationale contre l’islamophobie, et demandent à tous les états de promulguer des lois en ce sens, avec sanctions dissuasives », ce qui était pour l’essentiel l’objectif de la résolution non contraignante adoptée en mars 2008 par l’assemblée générale de l’ONU pour la lutte contre la diffamation des religions. Et elle allait « participer à tous les forums régionaux et internationaux et les coordonner efficacement pour protéger et promouvoir les intérêts collectifs de l’Umma islamique, y compris par réforme des Nations unies [et] élargissement du nombre de membres du Conseil de sécurité ».
L’objectif était simple : infiltrer et affaiblir de l’intérieur les conventions et institutions démocratiques, d’une manière qui rappelle « l’entrisme » des groupes marxistes dans le parti travailliste britannique au cours des années 70 et 80. Le plan de l’OCI n’a pas atteint tous ses objectifs, bien sûr. Mais il a réussi de manière spectaculaire pour l’un d’entre eux : le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (ou CDH).
Organe subsidiaire de l’Assemblée générale, et basé à Genève, le Conseil des droits de l’homme est né des cendres de l’ancienne Commission des droits de l’homme. Âgée de 60 ans, la commission était critiquée depuis longtemps pour avoir ignoré des atrocités et accueilli comme membres des pays notoirement auteurs de violations des droits de l’homme - le cas le plus marquant étant celui du Soudan au point culminant du génocide du Darfour. En 2006, l’Assemblée générale, soutenue par le secrétaire général d’alors, Kofi Annan, a voté la suppression de la commission.
Le CDH a été créé en mars de la même année par une résolution de l’ONU, malgré l’opposition des États-Unis, d’Israël, des îles Marshall et de Palau. Les États-Unis n’y occupent actuellement pas de siège parce que l’administration Bush, sceptique, estimait que le CDH serait tout aussi inefficace et partial que la défunte commission. Bush a autorisé le versement d’une aide américaine au CDH, mais en septembre 2007 un vote du Sénat américain a mis fin à cette subvention.
Fin mars dernier, néanmoins, l’administration Obama a annoncé que les États-Unis postuleraient à un siège aux élections du CDH, prévues en mai. Selon Susan Rice, ambassadeur des États-Unis aux Nations unies, « les États-Unis demandent un siège au conseil parce que nous pensons qu’en travaillant de l’intérieur nous ferons de cet organisme un forum plus efficace pour promouvoir et protéger les droits de l’homme ».
Mais la tâche s’annonce décourageante, peut-être même sans espoir. En trois années d’existence, le CDH n’a montré aucune amélioration par rapport à son prédécesseur - et cela n’a rien d’étonnant puisque les critères pour devenir membre sont restés tout aussi laxistes. Sur les 47 états membres du CDH, seuls 23 répondent à la définition de « pays libres » selon Freedom House. Quatorze peuvent être considérés comme « partiellement libres », et dix ne sont « pas libres », dont trois - la Chine, Cuba et l’Arabie saoudite - ont leur place dans le rapport spécial de Freedom House, The Worst of the Worst : The World’s Most Repressive Societies (Le pire du pire : les sociétés les plus répressives du monde). La Chine, Cuba et le Pakistan n’ont même pas ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le plus important des instruments juridiques internationaux ayant force contraignante en matière de droits de la personne.
Le CDH n’a pas de pouvoirs coercitifs. Il adopte des résolutions non contraignantes sur ce qu’il décide constituer des violations de droits de l’homme et ne peut adresser à l’Assemblée générale que des recommandations. Mais ses résolutions bénéficient de l’imprimatur des Nations unies et le CDH peut donc légitimer des barbaries simplement en les ignorant. Si un dictateur peut proclamer devant les médias internationaux que le CDH n’a adopté aucune résolution contre lui, son travail pour maintenir le statu quo et plaider contre une intervention dans les affaires de son pays s’en trouve facilité d’autant.
Les délégués à l’Assemblée générale élisent les états membres du CDH au scrutin secret. Mais, comme des « groupes » régionaux, comme les états africains ou asiatiques, obtiennent automatiquement un certain nombre de sièges au CDH, il en résulte que les pays islamiques, alliés aux membres non islamiques du mouvement des non alignés, contrôlent toujours environ les deux tiers des sièges. Comme le dit Roy Brown, de l’Union internationale humaniste et éthique : « Quand il y a vote, les démocraties libérales sont invariablement battues par 2 à 1».
Pas étonnant, donc, que le CDH ait ignoré quelques unes des pires atrocités commises dans le monde. En 2007, il a voté pour retirer de Cuba et de Biélorussie ses propres rapporteurs spéciaux sur les droits de l’homme, et se fie désormais aux données officielles de l’état - et, lorsque c’est possible, aux preuves en sens contraire présentées par les ONG - pour décider s’il y a ou non violations dans ces pays tristement célèbres. Le CDH a pris la même décision de négligence mal intentionnée en 2006 lorsque la Biélorussie, sous la dictature de l’ancien soviétique Alexander Lukashenko, a emprisonné les dissidents et truqué ses élections nationales. En décembre 2007, le CDH a réagi au génocide du Darfour en rappelant de la région son équipe d’observateurs, une trahison méprisable qui faisait suite aux pressions exercées au cours des sessions du conseil par les principaux complices du Soudan, l’Egypte et la Chine. Une proposition canadienne demandant l’inculpation pour crimes de guerre des responsables du génocide a été rejetée l’an dernier par le CDH, malgré les rapports objectifs des Nations unies impliquant le régime de Khartoum dans des meurtres de masse, des tortures et des viols. La seule reconnaissance du génocide par le CDH a consisté à rappeler les justifications des criminels de guerre à travers l’histoire et à condamner « toutes les parties ».
Il est intéressant de noter que cinq des dix sessions extraordinaires du conseil ont été consacrées aux actions d’Israël, alors qu’aucune résolution n’a été adoptée condamnant les crimes perpétrés par la Chine, le Zimbabwé, l’Arabie saoudite ou, d’ailleurs, le Hamas et le Hezbollah. En fait, l’une des actions du CDH qui ont le plus fait les gros titres remonte à mars 2007, lorsque Hillel Neuer, de UN Watch, une organisation basée à Genève, a présenté une accusation féroce du conseil lui-même pour sa curieuse focalisation sur l’état juif. Cette allocution a été la première où le CDH a refusé de remercier un orateur pour sa déclaration, comme l’a fièrement fait remarquer son président de l’époque, le Mexicain Luis Alfonso de Alba. (Parmi les orateurs à qui ont été adressés des remerciements figurent les représentants cubains affirmant que les rapports sur la persécution de dissidents étaient des faux ; un représentant nigérian déclarant que « la lapidation selon la charia pour actes sexuels contre nature ne doit pas être assimilée à un assassinat extrajudiciaire » ; et une représentante iranienne défendant la conférence organisée par son pays sur la négation de l’Holocauste.)
Mais les actes les plus destructeurs commis jusqu’à présent par le CDH, qui sapent toute sa raison d’être, sont les conséquences du sommet de l’OCI à La Mecque. En mars dernier, par exemple, le CDH a adopté une résolution proposée par le Pakistan et soutenue par l’OCI, intitulée « Lutte contre la diffamation des religions ». Adoptée par 23 voix pour, 11 contre et 13 abstentions, cette résolution définit toute critique morale ou intellectuelle de la religion - en l’occurrence, l’islam - comme une violation des droits de l’homme, en expliquant que depuis le 11 septembre le monde assiste à « une intensification de la campagne globale de diffamation des religions et des incitations à la haine religieuse en général ». La résolution exprime « une profonde inquiétude » sur le fait que des « organisations et groupes extrémistes » cherchent à créer et perpétuer des « stéréotypes sur certaines religions ». Elle poursuit en pressant les états de « refuser l’impunité » à ceux qui sont trouvés coupables de mots ou d’actes que le CDH considère comme trop critiques de la religion, et en exigeant des états de garantir que les symboles religieux « soient pleinement respectés et protégés ».
La résolution du CDH fait, de manière inquiétante, une application faussée du mot « diffamation », le fait de nuire à une réputation par calomnie. Les corpus de croyances, les opinions et les symboles ne peuvent être « diffamés » aux yeux d’aucun tribunal ; seuls peuvent l’être des individus. L’Union européenne, avec l’Inde et le Canada, a vivement réagi contre cette officialisation de la censure, comme 207 organisations non gouvernementales, dont trois issues de pays musulmans.
La résolution avait été anticipée dans une autre action du HRC en 2008, et là encore sous l’impulsion de l’OCI. À la septième session de l’organisme, le Canada avait proposé de renouveler le mandat du rapporteur spécial du CDH sur la liberté d’expression, un responsable chargé de protéger la liberté de parole et de dresser une liste d’exemples des cas où elle est refusée. Le 28 mars 2008, tous les membres de l’OCI siégeant au CDH - rejoints par la Chine, la Russie et Cuba - ont proposé un amendement au mandat initial de ce personnage. Le rapporteur spécial devrait désormais, selon la proposition de ces pays, non seulement signaler les violations de la liberté d’expression mais aussi les cas où l’abus de la liberté d’expression constitue un acte de discrimination raciale ou religieuse (c’est nous qui soulignons). L’islam se trouverait ainsi placé hors de portée de toute enquête ou censure alors que les gens livrés aux mains de ses éléments les plus réactionnaires - si encore ils restent vivants pour pouvoir se plaindre - se trouveraient notés dans le petit livre noir du Rapporteur spécial.
Pendant la discussion qui a suivi, certains états islamiques ont prétexté que s’ils refusaient de limiter la liberté d’expression, les extrémistes locaux déclencheraient des émeutes et l’agitation consécutive aux caricatures danoises deviendrait quotidienne. Naturellement, les opposants à l’amendement ont défendu le principe d’universalité de la loi et de la liberté : les membres de l’Union européenne, le Canada, le Royaume-Uni, l’Inde, le Brésil, le Guatemala et la Suisse. Mais l’amendement a été adopté par 27 voix contre 17 et trois abstentions. La résolution amendée a ensuite été votée par 32 voix contre zéro, et 15 abstentions.
Ce qui est remarquable, c’est que la communauté internationale a réagi vivement et défavorablement. « Il est très préoccupant, dans un Conseil qui devrait être . . . le gardien de la liberté d’expression, de voir s’instaurer des contraintes ou des tabous, ou de constater que la discussion de certains sujets devient tabou », a déclaré la haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme sortante, la canadienne Louise Arbour. Quarante organisations ont signé une pétition protestant contre l’amendement. Parmi les signataires figuraient des groupes travaillant au sein de pays islamiques, dont l’Institut du Caire pour l’étude des droits de l’homme, l’association du barreau du Darfour, l’association égyptienne pour le soutien au développement démocratique, et la Fondation de la presse du Pakistan.
Comme le notait la pétition, les Nations unies disposent déjà, avec le Comité pour l’élimination de toutes formes de discrimination raciale, d’un organisme chargé de la fonction désormais attribuée de manière redondante au rapporteur spécial. De plus, l’amendement jetait une lumière négative sur un principe sacro-saint des Lumières. La liberté d’expression est souvent la condition essentielle pour permettre l’égalité raciale et religieuse, et pourtant il était interprété comme un obstacle à cette égalité. Enfin, le caractère verbeux de l’amendement venait troubler la signification de conventions antérieures, comme la convention internationale sur les droits civils et politiques, qui n’autorise les restrictions à la liberté d’expression que pour protéger les individus, et non pour protéger des philosophies, des traditions religieuses ou des dogmes abstraits. « Les croyants ont le droit de n’être pas discriminés en raison de leur croyance, notait la pétition, mais la religion elle-même ne peut pas être interdite de critique ». Il n’est stipulé nulle part, dans aucun document légitime sur les droits de l’homme, qu’offenser ou contester la sagesse classique soit interdit dans l’art oratoire, le journalisme, la littérature ou l’art.
La promotion par le CDH de ce qui se résume à des tabous sur le blasphème constitue un prolongement logique de sa politique interne. Le CDH est géré comme une oligarchie gouvernée par des codes oratoires orwelliens, toute critique du comportement de cet organisme étant immédiatement étouffée en session. Dans son témoignage de mars 2008 au CDH, par exemple, Roy Brown avait noté que la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme dans l’islam - votée et ratifiée par l’OCI en 1990 - prenait la charia comme base légale et s’opposait à la Déclaration universelle des droits de l’homme. Brown contestait une déclaration du Pakistanais Masood Khan, ambassadeur de son pays aux Nations unies, qui avait affirmé au conseil, au nom de l’OCI, que la déclaration du Caire était un « complément » et non une alternative à la Déclaration universelle. Immédiatement, Imran Ahmen Siddiqui, délégué du Pakistan au CDH, avait soulevé un point de règlement réduisant Brown au silence et annoncé : « il est insultant pour notre foi de discuter de la charia ici, dans ce forum ». Le président du Conseil à l’époque, le Roumain Doru Costea, avait donné raison à Siddiqui.
Une autre personne a été harcelée : David Littman, de l’Organisation pour une éducation mondiale (Association for World Education). En juin de l’année dernière, pendant la huitième session du CDH, Littman devait parler des droits des femmes dans certains pays, dont des pays musulmans. Le témoignage de Littman critiquait entre autres choses les violations des droits résultant de l’application de la charia, et en particulier le mariage forcé de jeunes filles musulmanes parfois à peine âgées de neuf ans et la lapidation de femmes pour adultère, toutes pratiques qu’il n’est pas possible de décrire correctement sans faire référence au Coran. En violation flagrante des règles aux termes desquelles aucun délégué ne peut recevoir de transcription des témoignages qui vont être présentés, l’Egyptien Amr Roshdy Hassan s’était arrangé pour obtenir à l’avance une copie de l’allocution de Littman. Lui et d’autres ont interrompu Littman au total 16 fois. Le témoignage, qui aurait dû ne demander que quelques minutes, a été prolongé jusqu’à deux heures pour diverses questions de rappel au règlement et une pause prolongée de 40 minutes.
Hassan était soutenu par Siddiqui, qui a prétendu que la déclaration de Littman « équivalait à instiller de la haine entre certains membres de ce conseil ». À la reprise après les 40 minutes de pause, Costea a tranché en affirmant que « le conseil n’est pas prêt à discuter . . . les sujets religieux en profondeur » et il a repris, dans une grammaire étrange et avec une logique encore plus bizarre, une décision d’une session antérieure : « Tant que la déclaration ne comporte pas de jugement ou d’évaluation d’un domaine particulier de législation ne relevant pas du thème de notre discussion, l’orateur est autorisé à poursuivre ».
Et Littman a poursuivi, en notant qu’en Iran et au Soudan, on enterre des femmes jusqu’à la taille et on les lapide à mort avec des pierres rondes pour le crime d’infidélité, et que 96 pour cent des femmes égyptiennes sont encore soumises à des mutilations sexuelles bien que la loi les interdise formellement (notons que le CDH autorise un « jugement » ou une « évaluation » des lois séculières relevant de la violation des droits de l’homme). Mais aussitôt que Littman a suggéré que seule une fatwa émise par Muhammad Sayyid Tantawi, un religieux égyptien influent, serait susceptible d’inverser cette horrible réalité, Hassan est encore une fois intervenu, exigeant un vote sur le témoignage de Littman. « Je ne laisserai pas crucifier l’islam dans ce conseil », a-t-il clamé. Pourtant, il est difficile de considérer comme une crucifixion de l’islam le fait de demander qu’un religieux musulman intervienne pour mettre fin à une violation des droits humains.
Les membres de l’OCI ont raison d’étouffer au CDH toute allusion à leurs propres documents sur les « droits de l’homme ». Si des orateurs comme Brown étaient autorisés à fouiller un peu dans les détails de la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam pendant une session du conseil, il n’aurait pas de mal à montrer à quel point elle interdit bien davantage qu’elle ne permet. L’article 22 de cette déclaration, qui définit la liberté d’expression, stipule :
(a) Tout homme a le droit d'exprimer librement son opinion pourvu qu'elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la Charria.
(b) Tout homme a le droit d'ordonner le bien et de proscrire le mal, conformément aux préceptes de la Charria.
(c) L'information est un impératif vital pour la société. Il est prohibé de l'utiliser ou de l'exploiter pour porter atteinte au sacré et à la dignité des prophètes ou à des fins pouvant nuire aux valeurs morales et susceptibles d'exposer la société à la désunion, à la désintégration ou à l'affaiblissement de la foi.
(d) Il est interdit d'inciter à la haine ethnique ou sectaire ou de se livrer à un quelconque acte de nature à inciter à la discrimination raciale, sous toutes ses formes.
Un lettré musulman qui soumettrait le Coran à un examen critique ne trouverait pas grand chose dans la déclaration du Caire pour protéger sa liberté d'expression et beaucoup pour la brider. Un agnostique qui douterait de la nature de prophète de Mahomet ou de sa vertu serait lui aussi en situation de risque.
Quant aux apostats sincères, la déclaration du Caire ne leur fait pas de quartier. « L'Islam est la religion de l'innéité », écrit l’article 10. « Aucune forme de contrainte ne doit être exercée sur l'homme pour l'obliger à renoncer à sa religion pour une autre ou pour l'athéisme ; il est également défendu d'exploiter à cette fin sa pauvreté ou son ignorance ». Dans l’islam, on considère que seules la violence ou l’ignorance peuvent conduire un croyant à abandonner sa foi ou à se convertir à une autre religion, deux crimes punissables de mort. La déclaration du Caire revient donc à donner d’avance aux gouvernements musulmans le permis de tuer les missionnaires ou les avocats de l’agnosticisme ou de l’athéisme.
Il n’est pas nécessaire d’être spécialiste en droit international ou exégète du Coran pour mesurer la pauvreté de ces préceptes par comparaison à la langue claire et précise de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui fêtait l’an dernier son 60ème anniversaire. Les articles 18 et 19 de ce document, le plus traduit au monde (selon le bureau du haut commissaire aux droits de l’homme) disent :
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Toute personne qui chercherait à exposer devant le conseil que la déclaration du Caire, qui prétend compléter ces nobles idéaux en est en fait l’opposé, ou qu’elle ne peut en aucune manière les compléter puisqu’elle se fonde sur la charia qui affirme l’infériorité des femmes et des non musulmans, se verra désormais imposer le silence.
La candidature de l’administration Obama à un siège au conseil pourrait se révéler utile en exposant davantage le CDH au regard des médias. Mais la participation des États-Unis pourrait impliquer l’Amérique dans chacune des sinistres résolutions du conseil et donner à celui-ci une plus grande légitimité sur la scène mondiale.
Comment remédier au scandale du CDH ? Une solution pourrait être d’imposer des conditions plus strictes aux éventuels membres du conseil, comme d’être signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de participer à la théorie et à la pratique du libre arbitre et de la liberté de parole, ce qui signifie également la liberté à l’égard des injonctions religieuses. On pourrait aussi exiger des états membres qu’ils conduisent des enquêtes internes transparentes et indépendantes sur les violations de droits de l’homme survenant à l’intérieur de leurs frontières.
Pendant sa campagne présidentielle, le sénateur républicain John McCain avait préconisé la constitution d’une Ligue des démocraties qui agirait indépendamment de l’ONU (sans la remplacer) pour demander des comptes aux régimes dictatoriaux ou totalitaires, imposer des sanctions économiques aux états voyous, et porter secours aux victimes des nettoyages ethniques ou génocides. Avec ses règles de composition strictes, une telle assemblée multinationale n’aurait pas à souffrir d’obstruction interne de la part d’états comme la Russie ou la Chine, et elle serait donc en meilleure position pour faire respecter les droits de l’homme.
Cette Ligue, en faveur de laquelle se prononce aussi Anthony Lake, qui a conseillé Obama, pourrait même par son existence faire contrepoids au CDH, et constituer un organisme où pourraient avoir lieu des victoires symboliques en faveur des droits de l’homme, hors de la zone d’ombre de l’interférence avec l’islam.
À la fin de la Deuxième guerre mondiale, Bertrand Russell avait observé qu’historiquement l’espèce humaine était réticente à accepter sa propre survie. Ce pacte suicidaire qui continue encore trouve sûrement un complice dans le relativisme culturel, une invention du libéralisme occidental que des réactionnaires non occidentaux ont utilisée comme permis de tuer et massacrer des gens en toute tranquillité. Aucun exemple de cette tendance mortelle n’est pire que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Version originale anglaise : Inhuman Rights, par Ibn Warraq et Michael Weiss, City Journal, Spring 2009. Adaptation française par Poste de veille.
Ibn Warraq, Michael Weiss
http://www.city-journal.org/2009/19_2_UN-human-rights-council.html
e
In December 2006, the Organization of the Islamic Conference (OIC), an international group established in 1971 and representing 57 countries, hosted an emergency summit in Mecca. The event became infamous after two angry imams from Denmark presented a dossier of cartoons published in the Danish newspaper Jyllands-Posten that mocked the Prophet Mohammed. In the ensuing uproar, Muslims murdered several people in Europe and torched the Danish embassy in Beirut.
But the cartoon episode wasn’t the summit’s starkest example of Muslim outrage over free speech. The most critical decision that the OIC made in Mecca was to adopt a zero-tolerance policy toward perceived insults to Islam. In its “Ten-Year Programme of Action,” the OIC announced that it would create an “observatory” to monitor acts of “Islamophobia.” It would also “endeavor to have the United Nations adopt an international resolution to counter Islamophobia, and call upon all States to enact laws to counter it, including deterrent punishments”—essentially the goal of its nonbinding UN resolution on “combating defamation of religions,” which the UN’s General Assembly adopted in March 2008. And it would “participate and coordinate effectively in all regional and international forums, in order to protect and promote the collective interests of the Muslim Ummah, including UN reform [and] expanding the Security Council membership.”
The goal was simple: to infiltrate and weaken secular democratic covenants and institutions from within, in a manner reminiscent of revolutionary Marxist groups’ “entryism” into the British Labour Party in the seventies and eighties. The OIC’s plan for implementing its Islamist agenda hasn’t succeeded on all fronts, of course. But it has succeeded spectacularly on one: the United Nations Human Rights Council.
A subsidiary of the General Assembly, the Geneva-based Human Rights Council (HRC) was reconstituted from the ashes of the previous Commission on Human Rights. The 60-year-old commission had long been criticized for ignoring atrocities and allowing membership to notorious human rights violators—most notably, Sudan at the height of the Darfur genocide. In 2006, the General Assembly, backed by then–secretary general Kofi Annan, voted to scrap the commission.
The HRC was formed that March by a UN resolution, though the United States, Israel, the Marshall Islands, and Palau voted against it. The U.S. at present does not occupy a seat on the council because of the Bush administration’s skeptical view that the HRC would prove just as ineffectual and biased as the former commission. Bush did license American aid to the HRC, but in September 2007 the U.S. Senate voted to cut that off, too.
In late March, however, the Obama administration announced that the U.S. would seek a seat during the upcoming HRC elections in May. According to Susan Rice, America’s ambassador to the UN, “The U.S. is seeking election to the council because we believe that working from within, we can make the council a more effective forum to promote and protect human rights.”
This is going to be a daunting, if not hopeless, task. In its three-year existence, the HRC has failed to show any improvement over its predecessor—an unsurprising outcome, given its equally lax membership standards. Of the HRC’s 47 member states, only 23 live up to Freedom House’s definition of “free” countries. Fourteen qualify as “partly free” and ten are “not free,” with three of these—China, Cuba, and Saudi Arabia—earning a spot in Freedom House’s special report The Worst of the Worst: The World’s Most Repressive Societies. China, Cuba, and Pakistan haven’t even ratified the International Covenant on Civil and Political Rights, the primary legally binding human rights instrument in international law.
The HRC has no legal authority. It passes nonbinding resolutions on what it decides are human rights abuses and can only make recommendations to the General Assembly. Nevertheless, its resolutions enjoy the UN imprimatur, and it can legitimize barbarities simply by ignoring them. If a dictator can claim in the international media that the HRC has passed no resolutions against him, his job of maintaining the status quo and lobbying against intervention in his country’s affairs becomes that much easier.
Delegates to the General Assembly elect states to the HRC by secret ballot. But since regional “groups,” like African states and Asian states, automatically get a set number of seats on the HRC, the upshot is that Islamic countries, together with non-Islamic members of the Non-Aligned Movement, always control about two-thirds of the seats. As Roy Brown of the International Humanist and Ethical Union puts it: “Voting, when it does occur, invariably results in a two-to-one defeat for the Western liberal democracies.”
No wonder the HRC has ignored some of the most gruesome atrocities in the world. In 2007, it voted to remove its own human rights investigators from Cuba and Belarus and now relies on official state evidence—and, where available, countervailing evidence provided by nonprofits—to adjudicate abuses in those notorious countries. The HRC took the same decision of malign neglect in 2006, when Belarus, under the dictatorship of the Soviet holdover Alexander Lukashenko, jailed political dissidents and rigged its national elections. In December 2007, the HRC responded to the genocide in Darfur by recalling its team of monitors from the region, an unconscionable betrayal that came after Sudan’s chief accomplices, Egypt and China, applied pressure in council sessions. A Canadian proposal asking for war-crimes charges against those responsible for the Darfur genocide was rejected in the HRC last year, despite the UN’s own fact-finding reports implicating the Khartoum regime in mass murder, torture, and rape. The HRC’s sole acknowledgment of the genocide has been to echo the justifications of war criminals throughout history and blame “all parties.”
It is notable that five out of the council’s ten special sessions have been called to deal with Israeli actions, while not a single resolution has gone on the books condemning crimes perpetrated by China, Zimbabwe, Saudi Arabia, or, for that matter, Hamas and Hezbollah. In fact, one of the HRC’s most headline-grabbing moments came in March 2007, when Hillel Neuer of the Geneva-based organization UN Watch presented a trenchant indictment of the council itself for its singular focus on the Jewish state. It marked the first time that the HRC had ever refused to thank a speaker for his statement, as its president at the time, Luis Alfonso de Alba of Mexico, proudly pointed out. (Speakers who have been thanked include Cuban representatives claiming that reports of dissident persecution were false; a Nigerian representative saying that “stoning under sharia law for unnatural sexual acts should not be equated with extrajudicial killings”; and an Iranian representative defending her country’s Holocaust-denial conference.)
But the HRC’s most destructive acts to date, undercutting its entire raison d’être, have come as the result of the OIC’s Mecca summit. This March, for example, the HRC adopted a resolution proposed by Pakistan and sponsored by the OIC, entitled “Combating the Defamation of Religions.” Passed by a margin of 23 votes in favor, 11 against, and 13 abstentions, the resolution defines any intellectual or moral criticism of religion—read: Islam—as a human rights violation, arguing that since 9/11, the world has seen an “intensification of the overall campaign of defamation of religions and incitement to religious hatred in general.” The resolution expresses “deep concern” that “extremist organizations and groups” seek to create and perpetuate “stereotypes about certain religions.” It goes on to urge states to “deny impunity” to those guilty of words or deeds that the HRC deems overly critical of religion, and it wants governments to ensure that religious symbols “are fully respected and protected.”
The HRC’s resolution disturbingly misapplies the term “defamation,” the act of harming a reputation by libel or slander. Bodies of beliefs, opinions, and symbols cannot be “defamed,” according to any court of law; only living individuals can. The European Union, along with India and Canada, strongly assailed this endorsement of censorship, as did 207 nongovernmental organizations, including three from Muslim countries.
The resolution had been anticipated in another HRC action in 2008, and again the OIC was the driving force. At the body’s seventh session, Canada had proposed to renew the mandate of the HRC’s Special Rapporteur on the Right to Freedom of Expression, an office charged with protecting free speech and cataloging instances of its denial. On March 28, 2008, every OIC member state sitting on the HRC—joined by China, Russia, and Cuba—advanced an amendment to the original mandate. The Special Rapporteur would now, these members suggested, have to report not only violations of free expression but also “instances in which the abuse of the right of freedom of expression constitutes an act of racial or religious discrimination” (our italics). Islam would thus be placed beyond scrutiny or censure, while people suffering at the hands of its most reactionary exponents—should they live to complain about it—would find themselves written down in the Special Rapporteur’s little black book.
During the discussion that ensued, some Islamic states claimed that if they refused to limit free expression, domestic extremists would run riot, and the Danish cartoon row would become an everyday occurrence. The opponents of the amendment, naturally, were advocates of universality in law and liberty: members of the European Union, Canada, the United Kingdom, India, Brazil, Bolivia, Guatemala, and Switzerland. Nevertheless, the amendment was adopted in a vote of 27 to 17, with three abstentions. The amended resolution then passed, 32 to zero, with 15 abstentions.
Impressively, international reaction was swift and condemnatory. “It is very concerning in a Council which should be . . . the guardian of freedom of expression, to see constraints or taboos, or subjects that become taboo for discussion,” said the outgoing UN high commissioner for human rights, Louise Arbour of Canada. Forty organizations signed a petition protesting the amendment. Among the signatories were groups working in Islamic countries, including the Cairo Institute for Human Rights Studies, the Darfur Bar Association, the Egyptian Association for the Support of Democratic Development, and the Pakistan Press Foundation.
As the petition noted, the United Nations already contained a body, the Committee on Elimination of All Forms of Racial Discrimination, to perform the duty now redundantly assigned to the Special Rapporteur. Further, the amendment cast a sacrosanct Enlightenment principle in a negative light. Free expression is often the sine qua non for ensuring racial and religious equality, and yet here it was being interpreted as an impediment to that equality. Finally, the amendment’s prolix language confused the import of previous covenants, such as the International Covenant on Civil and Political Rights, which allows the restriction of free expression only to protect individuals, not to protect philosophies, religious traditions, or abstract dogmas. “Religious believers have a right not to be discriminated against on the basis of their beliefs,” the petition noted, “but religion itself cannot be set free from criticism.” Nowhere is it stipulated in any legitimate human rights document that giving offense or challenging conventional wisdom is off limits in oratory, journalism, literature, or art.
The HRC’s promotion of what are, in effect, blasphemy taboos is a logical extension of its internal policy. The HRC is run like an oligarchy governed by Orwellian speech codes, with any criticism of the body’s behavior immediately stifled in session. In March 2008 testimony to the HRC, for instance, Roy Brown mentioned that the Cairo Declaration of Human Rights in Islam—passed and ratified by the OIC in 1990—took sharia as its legal premise and was inimical to the UN’s Universal Declaration of Human Rights (UDHR). Brown was challenging a claim made by Masood Khan, Pakistan’s UN ambassador, who had told the council, on behalf of the OIC, that the Cairo Declaration was a “complement” rather than an alternative to the Universal Declaration. Immediately, Imran Ahmed Siddiqui, the HRC delegate from Pakistan, issued a point of order, silencing Brown, and announced: “It is insulting to our faith to discuss sharia here in this forum.” The president of the council at the time, Doru Costea of Romania, ceded the point to Siddiqui.
Another person harassed was David Littman of the Association for World Education. This past June, during the eighth session of the HRC, Littman was scheduled to discuss the human rights of women in certain countries, including Islamic ones. Among other things, Littman’s testimony criticized human rights abuses resulting from the implementation of sharia—in particular, the forced marriage of Muslim girls as young as nine and the stoning of women for adultery, practices that cannot be adequately described without reference to the Koran. In stark violation of the rules, which state that no delegate can receive transcripts of forthcoming testimony, Amr Roshdy Hassan of Egypt had somehow obtained an advance copy of Littman’s speech. Hassan and others interrupted Littman a total of 16 times. The testimony, which should have taken only a few minutes to give, was prolonged to about two hours by various points of order and an extended 40-minute recess.
Backing up Hassan was Siddiqui, who claimed that Littman’s statement would “amount to spreading hatred against certain members of this Council.” Upon returning from the 40-minute recess, Costea ruled that the “Council is not prepared to discuss . . . religious matters in depth,” and reiterated with strange grammar and even stranger logic a ruling from an earlier session: “As long as a statement is made with restraint from making a judgment or evaluation of a particular set of legislation which is not in the point of our discussion, the speaker may continue.”
Littman did continue—by pointing out that in Iran and Sudan, women are buried up to their waists in pits and pummeled to death with blunt stones for the crime of infidelity, and that 96 percent of Egyptian women are still subjected to female genital mutilation, despite state legislation formally banning the practice (note that the HRC does permit a “judgment” or “evaluation” of secular legislation pertaining to human rights abuses). But the instant Littman suggested that only a fatwa issued by Muhammad Sayyid Tantawi, an influential Egyptian cleric, could reverse this ghastly trend, Hassan once more interjected, demanding a vote on Littman’s testimony. “I will not see Islam crucified in the Council,” he declaimed. But asking an Islamic cleric to intervene to stop a human rights abuse is hardly a crucifixion of Islam.
The OIC’s members are wise to stifle any allusion to its own “human rights” documents in the HRC. If speakers like Brown were allowed to delve into the nitty-gritty of the Cairo Declaration of Human Rights in Islam during a council session, they would easily show how it proscribes far more than it permits. Article 22 of the declaration, which defines free speech, stipulates:
(a) Everyone shall have the right to express his opinion freely in such manner as would not be contrary to the principles of the Shari’ah.
(b) Everyone shall have the right to advocate what is right, and propagate what is good, and warn against what is wrong and evil according to the norms of Islamic Shari’ah.
(c) Information is a vital necessity to society. It may not be exploited or misused in such a way as may violate sanctities and the dignity of Prophets, undermine moral and ethical values or disintegrate, corrupt or harm society or weaken its faith.
(d) It is not permitted to arouse nationalistic or doctrinal hatred or to do anything that may be an incitement to any form of racial discrimination.
A Muslim scholar who critically examines the Koran as a historical text would find little in the Cairo Declaration protecting his free speech and much curtailing it. An agnostic doubting the prophethood or virtue of Mohammed would be similarly at risk.
As for bona fide apostates, the Cairo Declaration gives them no quarter. “Islam is the religion of unspoiled nature,” Article 10 states. “It is prohibited to exercise any form of compulsion on man or to exploit his poverty or ignorance in order to convert him to another religion or to atheism.” In Islam, it is assumed that only compulsion or ignorance could lead a believer to abandon his faith or to convert to another religion, both offenses punishable by death. The Cairo Declaration, then, amounts to a preemptive license for Muslim governments to murder missionaries or advocates of agnosticism or atheism.
One needn’t be a student of international law or an exegete of the Koran to see the poverty of these precepts when compared with the clear and precise language of the UDHR, which celebrated its 60th anniversary last year. Articles 18 and 19 of the most translated document in the world (according to the Office of the High Commissioner for Human Rights) read:
Everyone has the right to freedom of thought, conscience and religion; this right includes freedom to change his religion or belief, and freedom, either alone or in community with others and in public or private, to manifest his religion or belief in teaching, practice, worship and observance.
Everyone has the right to freedom of opinion and expression; this right includes freedom to hold opinions without interference and to seek, receive and impart information and ideas through any media and regardless of frontiers.
Anyone who tries testifying to the council that the Cairo Declaration, which claims to complement these noble ideals, actually contradicts them—or that it cannot possibly complement them, since it is based on sharia, which affirms the inferiority of women and non-Muslims—will now be silenced.
The Obama administration’s quest for a seat at the council might prove useful in exposing the HRC to greater media scrutiny. But U.S. participation could inculpate America in every sinister resolution that the HRC advances and lend the council greater legitimacy on the world stage.
How can the ongoing disgrace of the HRC be rectified? One remedy might be to establish stricter prerequisites for HRC membership, such as being a signatory of the International Covenant on Civil and Political Rights and a party to the theory and practice of self-determination and freedom of speech, which also means freedom from religious injunctions. Member states might also be required to conduct transparent and independent internal investigations into human rights abuses occurring within their own borders.
During his presidential campaign, Republican senator John McCain advocated forming a League of Democracies that would work independently of the UN (though not replace it) to hold dictatorial or totalitarian regimes to account, impose economic sanctions on rogue states, and provide succor to targets of ethnic cleansing or genocide. With its strict rules for membership, such a multinational assembly would be free of internal obstruction by states like Russia and China, and would thus be in a better position to uphold human rights.
The League—which Anthony Lake, who has advised Barack Obama, also favors—might even create its own counterweight to the HRC, a body in which symbolic victories for human rights could take place outside the twilight zone of Islamic interference.
At the close of World War II, Bertrand Russell observed that the human species was historically unwilling to acquiesce to its own survival. An intellectual accomplice in this ongoing suicide pact is surely cultural relativism, an invention of Western liberalism that non-Western reactionaries have taken up as a license to kill and butcher people in peace and quiet. There has been no worse exemplar of this fatal tendency than the UN Human Rights Council.
Ibn Warraq is a senior fellow at the Center for Inquiry Transnational. He is the author of five books on Islam and Koranic criticism, including Why I Am Not a Muslim. Michael Weiss is an editor at Nextbook. His writing has appeared in Slate, The Weekly Standard, The New Criterion, Standpoint, the New York Sun, and elsewhere.
lundi 4 janvier 2010
Islam / Dhimmis : nouvelles revendications jusqu'au sein des hopitaux
Islam : de nouvelles revendications en entreprise
C. G.
15/12/2009 | Mise à jour : 23:41 | Commentaires 188 | Ajouter à ma sélection
À l'hôpital,on compte quatre à cinq incidents par semainedans les services d'obstétrique car les maris de femmes voilées ne veulent pas qu'elles soient vues par un médecin homme. Crédits photo : AFP
De nouvelles exigences religieuses en entreprise et dans les hôpitaux irritent ou inquiètent.
Au gré des auditions, les députés ont découvert de nouvelles exigences religieuses ou communautaristes. Consultant en ressources humaines, notamment pour des sociétés du CAC 40, Carl Pincemin a raconté comment des salariés ayant obtenu des menus confessionnels, refusent désormais que «la viande halal soit proposée à côté de plats contenant de la viande “normale” jugée impure». En clair, ils désirent des cantines séparées et ne veulent plus «s'asseoir à côté de personnes qui mangent du porc !», tempête Jacques Myard, député UMP de la mission. D'autres ont constitué l'équivalent d'un «syndicat confessionnel». Ils réclament la reconnaissance de jours fériés musulmans, demandent des lieux de culte dans l'entreprise et prétendent que les femmes de service chargées de servir les plats à la cantine doivent se présenter «les bras couverts».
«Des pratiques intolérables»
Ces revendications, de la plus simple aux plus extravagantes posées au nom de l'islam, embarrassent les responsables des entreprises. «Ils perdent leur bon sens», estime l'anthropologue Dounia Bouzar, auteur d'un livre intitulé Allah a-t-il sa place dans l'entreprise ? (Albin Michel, 2009). «Certains craignent d'être traités d'islamophobes s'ils refusent. Et cèdent à des pratiques intolérables.» Jusqu'à accepter que des salariés ne passent plus l'entretien d'évaluation avec leur chef de service si c'est une femme. Tandis que d'autres, à l'inverse, «répriment toute manifestation de foi, même si elle ne perturbe pas le bon fonctionnement du service». Pour Cathy Kopp, l'ex-DRH d'Accor chargée de mission au Medef, «l'entreprise est demandeuse de règles plus claires en matière de revendications religieuses».
L'hôpital aussi, si l'on en croit André Gerin (PCF), le président de la mission parlementaire sur le voile intégral. Les députés ont visité à Lyon la maternité Mère-Enfant. «Le personnel se sent abandonné.» On compte «quatre à cinq incidents par semaine» dans les services d'obstétrique, affirme André Gerin. «Un homme sage-femme appelé à la rescousse lors d'un accouchement difficile s'est fait casser la gueule en octobre par un mari», a raconté le responsable hospitalier. Les pompiers ont dû le réanimer pour qu'il achève l'accouchement. Un traumatisme pour tout le service, qui «n'en peut plus» de devoir slalomer entre les exigences religieuses et déminer l'agressivité de certains. «Les maris insistent pour que leurs femmes soient vues par des médecins femmes. Beaucoup refusent une anesthésie par crainte qu'un homme apparaisse», a relaté le personnel. Comme en 2004, lorsque pour la première fois, plusieurs chefs de service d'obstétrique avaient dénoncé ces pressions devant la commission Stasi. Depuis, une charte rappelle qu'on ne peut choisir son médecin dans le service public. «Mais les personnels restent seuls à gérer les conflits», regrette André Gérin.
Sur le terrain, les maires de banlieue réunis dans l'association Ville et Banlieue s'inquiètent d'une montée en puissance des exigences religieuses. Après les repas sans porc à l'école, les requêtes portent sur des menus sans viande ou halal. Tandis que la demande pour des créneaux horaires réservés aux femmes s'accroît dans les piscines et les gymnases.
vendredi 1 janvier 2010
Réchauffement climatique, la grande esbrouffe
Voici une bonne résolution de l'An Neuf que nous vous proposons : ne plus croire les bobards imposés par les médias sur le réchauffement climatique. Dans nos écoles, les enfants ont eu "une vérité qui dérange" comme programme obligatoire. Le lavage de cerveau commence tôt! Personne n'a posé la question de comment Al Gore avait tourné son film, ni ce que consommait son avion personnel, ni de ses intérêts directs dans diverses entreprises fabriquant des matériaux "recommandés dans la lutte contre le réchauffement climatique." Personne non plus n'a posé la question de ce que consomment et polluent les hélicoptères de tant de films de météo-catastrophe bien connus, qui inondent nos écrans de télévision depuis 2 ans maintenant. Pourtant, il y a de réelles objections à ce climat de catastrophisme. Oui, il est nécessaire de limiter la pollution, mais le Pinatubo a pollué plus en explosant que New York City ou Mexico sur 20 ans. Ca aussi, c'est une réalité. Politiquement incorrecte. Bref, réchauffement temporaire ou pas, en matière scientifique, il faut garder la tête froide et ne pas se laisser échauffer par les politiques et les lobbies qui les dirigent.
source du film :
http://www.france24.com/fr/20091209
Le scientifique en question :
http://vincentcourtillot.blogspot.com/
Hubert Reeves - Réchauffement climatique
De Russie, plus grand pays du continent européen, nous était déjà venu l'avertissement sur ce qui se passait vraiment dans le climat de la planète. Bref on avait assez d'indices pour apprendre à se méfier des sirènes des fabriquants américains de produits high tech et des fabriquants français de centrales nucléaires :
La Terre s'achemine vers une mini-période glaciaire (Novye izvestia)
http://fr.rian.ru/russia/20061013/54783765.html
Khabiboulla Abdoussamatov, chef du secteur d'études spatiales de l'Observatoire astronomique de Poulkovo de l'Académie des sciences de Russie, a confirmé que la mini-période glaciaire déjà observée au 17e siècle allait se répéter. A cette époque, une baisse globale de la température fut observée en Europe, en Amérique du Nord et au Groenland. La Tamise et les canaux de Hollande s'étaient recouverts de glace et les habitants de certaines agglomérations du Groenland furent contraints d'abandonner leurs foyers à cause du froid.
Khabiboulla Abdoussamatov et ses collègues se sont fondés, dans leurs pronostics pessimistes, sur les variations de l'activité solaire observées tous les 11 ans et chaque siècle. Selon les scientifiques, au 20e siècle, le Soleil a accru son émission d'énergie qui a déjà atteint son maximum, après quoi l'activité solaire commencera à baisser. En 2012, il faut s'attendre à une baisse de la température annuelle moyenne de la surface de la Terre. Un refroidissement global aura lieu entre 2055 et 2060.
Les estimations des astronomes de l'Observatoire de Poulkovo seront vérifiées à l'aide des nouveaux appareils qui seront installés à bord de l'ISS en 2007. Mais les scientifiques sont certains, dès aujourd'hui, que, par exemple, le protocole de Kyoto n'est plus nécessaire, car la baisse de la température globale se produira sans la réduction des émissions des gaz à effet de serre par les pays industrialisés. Bien entendu, les glaces de l'Arctique ne fondront pas.