mardi 8 décembre 2009

Suisse: rejet des musulmans? Non, rejet de l'islam, système politique invasif, anti-démocratique et intolérant!


"Dagobert," lecteur français, nous signale cette intéressante entrevue :


Ayaan Hirsi Ali sur le vote suisse - 7 décembre 2009
http://verite-valeurs-democratie.over-blog.com/article-interview-de-ayaan-hirsi-ali-sur-le-vote-suisse-40751910.html

Le vote suisse met en lumière le débat sur l’islam en tant qu’ensemble d’idées politiques et collectivistes et non pas le rejet des musulmans


Washington - Le récent référendum suisse interdisant la construction de minarets a déclenché des controverses dans le monde entier.

Il y a deux manières d’interpréter ce vote. D’abord, comme un rejet de l’islam politique et non comme un rejet des musulmans. En ce sens, c’était un vote pour la tolérance et l’intégration, dont l’islam ne veut pas.

Ensuite, le vote a révélé le fossé qui sépare la manière dont le peuple suisse et son élite jugent l’islam politique.



Dans la bataille des idées, les symboles sont importants.


Que se passerait-il si on demandait aux Suisses d’interdire par référendum la construction d’une croix carrée avec branches pliées à angle droit, symbole de la croyance d’une petite minorité ? Ou bien, imaginons un référendum sur la construction de tours surmontées d’une faucille et d’un marteau, autre symbole cher au cœur d’une très petite minorité des Suisses.


Les idées politiques ont des symboles : la svastika, la faucille et le marteau, le minaret, le croissant et l’étoile (en général en haut d’un minaret) sont autant de symboles d’une théorie politique collectiviste affirmant la suprématie d’un groupe sur tous les autres.


Sur les sujets qui font débat, les Suisses écoutent, lisent des journaux, et d’une manière générale ils s’informent pour prendre leur décision en vue du vote.

Ce dont s’aperçoivent les Européens quand ils s’informent sur l’islam c’est qu’il s’agit de bien plus qu’une religion.

L’islam ne se borne pas à proposer un cadre spirituel pour affronter des questions humaines comme celles de la naissance, de la mort et de ce qui nous attend après ce monde ; il ordonne un mode de vie.


L’islam est une idée sur la manière dont la société doit être organisée : il définit les relations de l’individu avec l’état, les relations entre hommes et femmes, les règles d’interaction entre croyants et non-croyants, la manière de mettre en œuvre ces règles, et dit pourquoi un gouvernement régi par l’islam est meilleur qu’un gouvernement fondé sur d’autres idées. Ces idées politiques de l’islam ont leurs symboles : le minaret, le croissant, le foulard, et l’épée.


Le minaret est un symbole de la suprématie de l’islam, une marque de domination qui en est venue à symboliser la conquête islamique.Il a fait son apparition plusieurs dizaines d’années après la fondation de l’islam.


En Europe, comme en d’autres endroits du monde où des musulmans s’installent, les lieux de culte sont d’abord simples. Tout ce dont un musulman a besoin pour remplir son obligation de prière, c’est d’une boussole pour indiquer la direction de la Mecque, d’eau pour les ablutions, d’un tapis de prière propre, et d’un moyen de savoir l’heure de manière à pouvoir faire sa prière cinq fois par jour au moment prévu.


La construction de grandes mosquées munies de tours extrêmement hautes coûtant des millions de dollars n’est envisagée que lorsque la démographie musulmane devient notable.


La mosquée passe alors du stade de lieu de prière à celui de centre politique.


Les imams peuvent alors prêcher un message d’union entre musulmans et de rejet sans nuances des mœurs des non-musulmans.


Les hommes et les femmes sont séparés ; les homosexuels, les apostats et les juifs sont ouvertement condamnés ; et les croyants s’organisent autour d’objectifs politiques qui appellent à l’introduction de formes de charia (droit islamique), en commençant par le droit familial.


C’est le mouvement que l’on a observé en Europe ainsi que dans d’autres pays où les musulmans se sont fixés. Aucun des universitaires, diplomates et politiciens occidentaux qui condamnent la votation suisse interdisant les minarets n’évoque ces faits, sans même parler de les contester.

Dans leur réponse à la présence de l’islam parmi eux, les Européens ont élaboré, semble-t-il, deux regards opposés. Le premier met l’accent sur l’exactitude. Est-il exact de considérer que des symboles politiques comme ceux des communistes et des nazis sont les équivalents d’un symbole religieux comme le minaret et ses accessoires, le croissant et l’étoile, ou que les uniformes du troisième Reich sont équivalents à la burqa et à la barbe des actuels islamistes ?


Si la comparaison est valable, alors l’islam, en tant que mouvement politique, doit être rejeté en raison de son propre sectarisme. Dans ce cas, les musulmans ne doivent pas être rejetés en tant que résidents ou citoyens. Ce à quoi on s’oppose, ce sont les pratiques qui sont justifiées au nom de l’islam, comme les crimes d’honneur, le djihad, la perspective « eux contre nous », le communautarisme. En bref, le suprémacisme islamiste.


L’autre regard refuse d’assimiler les symboles politiques de divers mouvements fascistes blancs aux symboles d’une religion. Dans cette école de pensée, les écritures islamiques sont comparées aux écritures chrétiennes et juives. Ceux qui raisonnent de cette manière prêchent le pragmatisme. Selon eux, la clé de l’assimilation des musulmans est le dialogue. Ils sont prêts à céder à certaines des exigences des minorités musulmanes dans l’espoir qu’un jour leur attachement aux textes radicaux s’estompera comme celui des peuples chrétiens et juif.


Ces deux perspectives opposées correspondent en Europe à deux groupes très distincts. Les premiers sont pour l’essentiel la classe ouvrière. Les seconds sont les classes que George Orwell considérait comme « indéterminées ».
D’allure cosmopolite, on y trouve les diplomates, les hommes d’affaire, les politiciens classiques et les journalistes. Ils sont familiers de la mondialisation et s’intéressent surtout à l’image internationale de leurs pays respectifs. Lors de chaque conflit entre l’islam et l’Occident, ils voient surtout les réactions possibles des pays musulmans et la manière dont elles affecteront l’image de leur pays.


…la classe ouvrière, qui votait à gauche depuis des générations se retrouve à voter pour des partis de droite parce qu’elle a le sentiment que les partis sociaux-démocrates ont perdu contact avec la réalité.
A l’opposé, ceux qui rejettent les idées et pratiques de l’islam politique sont au contact des musulmans au niveau local. On leur a demandé d’accepter les immigrés musulmans comme voisins, condisciples, collègues de travail ; ce sont ce que les Américains appelleraient « l’homme de la rue ». Et c’est là le grand paradoxe de l’Europe d’aujourd’hui : la classe ouvrière, qui votait à gauche depuis des générations se retrouve à voter pour des partis de droite parce qu’elle a le sentiment que les partis sociaux-démocrates ont perdu contact avec la réalité.


Les pragmatiques, dont la plupart sont des gens de pouvoir, ont partiellement raison quand ils disent que l’intégration des musulmans prendra très longtemps. Leurs appels au dialogue sont raisonnables. Mais tant qu’ils ne poussent pas les musulmans à faire un choix entre les valeurs des pays où ils sont arrivés et celles des pays qu’ils ont quittés, ils se trouveront confrontés à de nouvelles surprises. Et c’est ce que le vote suisse nous montre. C’est une confrontation entre les électeurs locaux, les travailleurs (et certaines féministes de la classe moyenne) et les immigrés musulmans qui estiment avoir le droit non seulement de pratiquer leur religion mais aussi de remplacer l’ordre politique local par le leur.


Examinons attentivement les réactions des élites de Suisse, de l’Union européenne et des Nations-Unies. Le gouvernement suisse est gêné par le résultat de la votation. Les Suédois, qui président actuellement les réunions de l’UE, ont condamné le vote suisse comme intolérant et xénophobe. Il est remarquable que le ministre suédois des affaires étrangères, Carl Bildt, ait pu déclarer en public que le vote suisse est une mauvaise action diplomatique. Ce qu’il oublie, c’est qu’il s’agissait d’une discussion de l’islam en tant que problème interne. Le vote n’a rien à voir avec la politique étrangère.


Le vote suisse met en lumière le débat sur l’islam en tant que problème intérieur en Europe. Autrement dit, l’islam en tant qu’ensemble d’idées politiques et collectivistes. Les Européens de souche se sont vus demander encore et encore par leurs dirigeants d’être tolérants et d’accepter les musulmans. Ils l’ont fait. Et cela se mesure a) aux sommes investies par le contribuable dans les dépenses de santé, de logement, d’éducation et d’aide sociale des musulmans, et b) aux centaines de milliers de musulmans qui frappent à la porte de l’Europe pour pouvoir y entrer. Si ces gens qui pleurent que l’Europe est intolérante avaient raison, s’il y avait effectivement de la xénophobie et un rejet des musulmans, on aurait observé le contraire. Il y aurait eu un exode des musulmans hors d’Europe.


En fait, la confrontation internationale entre l’islam et l’Occident est plus large. Les guerres d’Irak et d’Afghanistan en font partie, sans parler du conflit qui continue entre Israéliens et Palestiniens et des ambitions nucléaires de l’Iran.

Cette confrontation ne doit jamais être confondue avec le problème local que pose l’absorption de ces musulmans à qui on a permis de devenir résidents permanents et citoyens des sociétés européennes.


Ayaan Hirsi Ali, auteur de «Ma vie rebelle », est née en Somalie. Elle est ancienne parlementaire hollandaise, et défenseur des droits des femmes. Son prochain livre s’intitule « Nomad ».

Source : Christian Science Monitor Traduction Bivouac-ID en collaboration avec Poste de veille





article original en anglais :

Swiss ban on minarets was a vote for tolerance and inclusion

The Swiss vote highlights the debate on Islam as a set of political and collectivist ideas, not a rejection of Muslims.


http://www.csmonitor.com/2009/1205/p09s01-coop.html

The recent Swiss referendum that bans construction of minarets has caused controversy across the world. There are two ways to interpret the vote. First, as a rejection of political Islam, not a rejection of Muslims. In this sense it was a vote for tolerance and inclusion, which political Islam rejects. Second, the vote was a revelation of the big gap between how the Swiss people and the Swiss elite judge political Islam.

In the battle of ideas, symbols are important.

What if the Swiss voters were asked in a referendum to ban the building of an equilateral cross with its arms bent at right angles as a symbol of the belief of a small minority? Or imagine a referendum on building towers topped with a hammer and sickle – another symbol dear to the hearts of a very small minority in Switzerland.

Political ideas have symbols: A swastika, a hammer and sickle, a minaret, a crescent with a star in the middle (usually on top of a minaret) all represent a collectivist political theory of supremacy by one group over all others.

On controversial issues, the Swiss listen to debate, read newspapers, and otherwise investigate when they make up their minds for a vote.

What Europeans are finding out about Islam as they investigate is that it is more than just a religion. Islam offers not only a spiritual framework for dealing with such human questions as birth, death, and what ought to come after this world; it prescribes a way of life.

Islam is an idea about how society should be organized: the individual's relationship to the state; that the relationship between men and women; rules for the interaction between believers and unbelievers; how to enforce such rules; and why a government under Islam is better than a government founded on other ideas. These political ideas of Islam have their symbols: the minaret, the crescent; the head scarf, and the sword.

The minaret is a symbol of Islamist supremacy, a token of domination that came to symbolize Islamic conquest. It was introduced decades after the founding of Islam.

In Europe, as in other places in the world where Muslims settle, the places of worship are simple at first. All that a Muslim needs to fulfill the obligation of prayer is a compass to indicate the direction of Mecca, water for ablution, a clean prayer mat, and a way of telling the time so as to pray five times a day in the allocated period.

The construction of large mosques with extremely tall towers that cost millions of dollars to erect are considered only after the demography of Muslims becomes significant.

The mosque evolves from a prayer house to a political center.

Imams can then preach a message of self-segregation and a bold rejection of the ways of the non-Muslims.

Men and women are separated; gays, apostates and Jews are openly condemned; and believers organize around political goals that call for the introduction of forms of sharia (Islamic) law, starting with family law.

This is the trend we have seen in Europe, and also in other countries where Muslims have settled. None of those Western academics, diplomats, and politicians who condemn the Swiss vote to ban the minaret address, let alone dispute, these facts.

In their response to the presence of Islam in their midst, Europeans have developed what one can discern as roughly two competing views. The first view emphasizes accuracy. Is it accurate to equate political symbols like those used by Communists and Nazis with a religious symbol like the minaret and its accessories of crescent and star; the uniforms of the Third Reich with the burqa and beards of current Islamists?

If it is accurate, then Islam, as a political movement, should be rejected on the basis of its own bigotry. In this view, Muslims should not be rejected as residents or citizens. The objection is to practices that are justified in the name of Islam, like honor killings, jihad, the we-versus-they perspective, the self-segregation. In short, Islamist supremacy.

The second view refuses to equate political symbols of various forms of white fascism with the symbols of a religion. In this school of thought, Islamic Scripture is compared to Christian and Jewish Scripture. Those who reason from this perspective preach pragmatism. According to them, the key to the assimilation of Muslims is dialogue. They are prepared to appease some of the demands that Muslim minorities make in the hope that one day their attachment to radical Scripture will wear off like that of Christian and Jewish peoples.

These two contrasting perspectives correspond to two quite distinct groups in Europe. The first are mainly the working class. The second are the classes that George Orwell described as "indeterminate." Cosmopolitan in outlook, they include diplomats, businesspeople, mainstream politicians, and journalists. They are well versed in globalization and tend to focus on the international image of their respective countries. With every conflict between Islam and the West, they emphasize the possible backlash from Muslim countries and how that will affect the image of their country.

By contrast, those who reject the ideas and practices of political Islam are in touch with Muslims on a local level. They have been asked to accept Muslim immigrants as neighbors, classmates, colleagues – they are what Americans would refer to as Main Street. Here is the great paradox of today's Europe: that the working class, who voted for generations for the left, now find themselves voting for right-wing parties because they feel that the social democratic parties are out of touch.

The pragmatists, most of whom are power holders, are partially right when they insist that the integration of Muslims will take a very long time. Their calls for dialogue are sensible. But as long as they do not engage Muslims to make a choice between the values of the countries that they have come to and those of the countries they left, they will find themselves faced with more surprises. And this is what the Swiss vote shows us. This is a confrontation between local, working-class voters (and some middle-class feminists) and Muslim immigrant newcomers who feel that they are entitled, not only to practice their religion, but also to replace the local political order with that of their own.

Look carefully at the reactions of the Swiss, EU and UN elites. The Swiss government is embarrassed by the outcome of the vote. The Swedes, who are currently chairing EU meetings, have condemned the Swiss vote as intolerant and xenophobic. It is remarkable that the Swedish foreign minister, Carl Bildt, said in public that the Swiss vote is a poor act of diplomacy. What he overlooks is that this is a discussion of Islam as a domestic issue. It has nothing to do with foreign policy.

The Swiss vote highlights the debate on Islam as a domestic issue in Europe. That is, Islam as a set of political and collectivist ideas. Native Europeans have been asked over and over again by their leaders to be tolerant and accepting of Muslims. They have done that. And that can be measured a) by the amount of taxpayer money that is invested in healthcare, housing, education, and welfare for Muslims and b) the hundreds of thousands of Muslims who are knocking on the doors of Europe to be admitted. If those people who cry that Europe is intolerant are right, if there was, indeed, xenophobia and a rejection of Muslims, then we would have observed the reverse. There would have been an exodus of Muslims out of Europe.

There is indeed a wider international confrontation between Islam and the West. The Iraq and Afghan wars are part of that, not to mention the ongoing struggle between Israelis and Palestinians and the nuclear ambitions of Iran. That confrontation should never be confused with the local problem of absorbing those Muslims who have been permitted to become permanent residents and citizens into European societies.

Ayaan Hirsi Ali, author of "Infidel," is the Somali-born women's rights advocate and former Dutch parliamentarian. Her forthcoming book is entitled "Nomad."

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En marge de la question de la votation suisse contre l'imposition de l'islam au peuple suisse, Nicodème, lecteur Français, nous signale aussi cette compilation d'informations sur l'esclavagisme islamique et ses sources coraniques. Ce qui explique encore mieux la nécessité de rejeter catégoriquement cette religion dans nos pays démocratiques, car elle est tout simplement non-assimilable à la démocratie et aux droits de l'Homme - compris comme "humain", à savoir homme ET femme.

http://verite-valeurs-democratie.over-blog.com/article-le-retour-de-l-esclavage-40769680.html

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