mardi 30 novembre 2010
jeudi 25 novembre 2010
quand la religion assumée sous-tend l'action politique réussie (Herman van Rompuy)
la foi pour répondre aux défis actuels
25.11.10 - 06:30
Herman Van Rompuy a rencontré mercredi soir le chanoine François Houtart, sociologue, lors d'une conférence intitulée "Visions chrétiennes pour demain", aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix (FUNDP), à Namur.
Quelque 600 personnes étaient présentes.
Herman Van Rompuy a d'abord indiqué être présent en tant que chrétien et non comme homme politique, président du Conseil européen. L'objectif était que les deux hommes puisent dans leur tradition religieuse des éléments de réponse à la crise et aux défis sociaux actuels, dans le cadre de la mondialisation. Les deux interlocuteurs ont abordé des sujets tels que l'économie, les sociétés duales, l'écologie et le développement du Sud.
Herman Van Rompuy a évoqué la crise économique, soulignant que, loin de celle provoquée par le krach boursier de 1929, "qui n'a jamais été résolue", nous nous en étions sortis. Il a également parlé du principe de subsidiarité ainsi que des valeurs de justice et de solidarité. "La responsabilité du bien-être général incombe à l'Etat et aux individus. Le manque de charité interpersonnelle nous a mené à la crise actuelle", a-t-il dit.
Face à lui, le chanoine Houtart a fait part de ses idées nourries par la critique marxiste. Refuser la marchandisation des choses indispensables à la vie, organiser des rapports collectifs sociaux, sortir du concept d'exploitation pour arriver au respect de la nature, de même que la multiculturalité faisaient partie des "paradigmes" qu'il a mis en avant. Herman Van Rompuy a finalement conclu avec cette phrase de Saint Augustin: "Soyons bons et les temps seront bons".
Belga
vendredi 19 novembre 2010
Conflit israélo-palestinien : sources historiques & chronologie
La mise en page est celle du long document d'origine, c'est un peu difficile à reproduire sur un blog, que le lecteur veuille bien nous pardonner, le fond étant vraiment plus important que la forme.
sources historiques et la chronologie du conflit Israélo-Palestinien
1. Sainte Bible &
la Promesse de la Terre Sainte pour le peuple Juif
Résumé
: Promesse de la terre à Abraham et ses
descendants, puis installation en Canaan, où les Philistins,
futurs Palestiniens, ne se trouvaient pas encore (Livre de la Genèse)
Départ pour
l'Égypte, puis e
2. "Précis
d'Histoire juive", éditions du Cerf
Il y a quatre mille ans,
de grands peuples vivaient sur les côtes d'Asie et d'Afrique
qui bordaient la Méditerranée ; ils y avaient fondé
deux puissants royaumes : d'un côte, la Chaldée, de
l'autre, l’Égypte. Entre ces deux grands royaumes
s'étendaient de petits pays : la Syrie et Canaan, ce dernier
appelé également Palestine. Il s'y trouvait, outre les
Phéniciens, de petits peuples ou des tribus qui, ne possédant
pas de sol propre, erraient d'une région à l'autre,
avec leurs troupeaux de brebis et de boeufs, et vivaient dans le
désert en nomades. Une de ces peuplades était celle des
Hébreux, qui campaient entre la Chaldée et l’Égypte,
sous la conduite de leur chef Abraham. Abraham fut le premier
"patriarche", du peuple hébreu, qui plus tard fut
appelé le peuple juif (Abraham l'Hébreu). Et c'est
ainsi qu'on le nomme encore de nos jours : notre père Abraham.
Sa famille était
originaire de l'ancienne ville d'Ur en Chaldée (Irak). Elle
émigra et s'établit pour quelque temps en Mésopotamie,
le pays des deux fleuves, situé entre le Tigre et l’Euphrate.
Plus tard, Abraham et les siens se séparèrent des
Araméens et continuèrent leur migration jusqu'en
Canaan. [...] Abraham reconnut qu'il n'y a qu'un seul
Dieu dans l'univers, un Dieu qui a créé le soleil, la
lune et toute la nature. Ce Dieu, ainsi contait-on plus tard, lui
apparut un jour et lui dit : "Quitte ton pays, ta famille
et la maison de ton père, et va dans le pays que
Je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation...." (Genèse
12,1)
Abraham parcourut tout le
pays de Canaan et parvint jusqu'en Égypte. Mais là,
Pharaon -- roi d’Égypte -- avait voulu lui ravir sa
belle épouse Sarah, les nomades durent quitter ce pays. Ils
s’installèrent au sud de Canaan, près de la ville
d'Hébron, habitant sous des tentes et faisant paître
leurs troupeaux dans les plaines.
Le patriarche Abraham
avait eu un fils [..] de la servante égyptienne Agar, il
avait un fils nommé Ismaël, et de sa femme Sarah, Isaac.
Les deux femmes vivant en mauvaise intelligence, Abraham dut se
séparer d'Agar et de son fils Ismaël..."
© Éditions du
Cerf
Le second patriarche,
Isaac, aura 2 fils, Jacob et Esaü. Le troisième
patriarche, Jacob, aura 12 fils, qui fondèrent 12
familles qui, s'accroissant, constituèrent des tribus ou
groupes de familles, et formèrent ainsi le peuple d’Israël.
Ce nom vient de ce que Jacob s'appelait aussi Israël, et ses
enfants, ainsi que ses petits-enfants s'appelèrent "Fils
d'Israël ". Plus tard on nomma le peuple juif Israël
au lieu du nom ancien d'Hébreux. Après l'épisode
de Joseph vendu comme esclave en Égypte, survint la famine en
Canaan, les retrouvailles et le pardon entre les frères
indignes et Joseph, et l'invitation à tous venir en Égypte.
Avec toute sa famille, Jacob immigra donc en Égypte et
s'installa au pays de Gessen, où les siens s'occupèrent
d'élevage comme en Canaan.
3. Premiers conflits
connus (Sainte Bible, données archéologiques
égyptiennes & autres)
Promesse à Moïse,
Exode (Genèse > Deutéronome)
L'Exode s'achève
par l'entrée victorieuse de Gédéon et Josué
en Canaan (Livre de Josué)
S'ensuivra la direction du
peuple par des "Juges" (Livre des Juges)
Santorin,
en Mer Égée
Au
12ème siècle avant Jésus-Christ, les documents
égyptiens mentionnent pour la première fois le peuple
des Philistins (assyrien: palastu ou pilistu; hébreu:
pelistim). Une inscription du temple de Medinet Habou, le temple
funéraire du pharaon Ramsès III (-1186 à -1155,
19ème dynastie) célèbre une victoire maritime et
terrestre sur des peuples qui se sont alliés et ont attaqué
en venant par la mer, donc du nord : " Parmi eux se trouvaient
comme alliés les Peleset, les Thekker, les Shekelesh, les
Denyen et les Weshesh. Ils mirent la main sur tous les pays jusqu’aux
lisières de la terre." cfr
http://www.gutenberg.org/files/15932/15932-h/15932-h.htm#Pg_110
"Peleset" est la
graphie égyptienne pour Philistins. Le papyrus
"British Museum 9999", appelé "Great Harris
Papyrus" ou "Papyrus Harris I", raconte le règne
de Ramsès III; il a été composé sous son
fils et successeur Ramsès IV. Il y décrit cette guerre
contre les peuples de la mer.
Un
Philistin avec son casque
Ces ennemis de l'Égypte
sont venus du nord, donc probablement de Crête, de Chypre ou
des îles d'Asie Mineure, selon les diverses localisations que
les spécialistes donnent à Caphtor, le lieu d'origine
mentionné dans le Livre d'Amos, plus ancienne source écrite
précisant leur provenance ("Si J'ai fait sortir Israël
d'Égypte, n'ai-Je pas fait sortir les Philistins
de Caphtor, et les Araméens de Qir?" Amos 9,7). Les
restes de textes philistins d'époque montreraient bien cette
provenance d'Asie Mineure ou des grandes îles avoisinantes, de
même que les poteries retrouvées, de style "égéen."
Les Philistins battus ne
rentreront pas dans leurs terres d'origine et s'installeront dans la
bande côtière sud-ouest de Canaan, à savoir
l'actuelle "bande de Gaza." Ces terres étaient
encore à l'époque sous domination égyptienne, et
certaines sources écrites égyptiennes parlent d'une
sorte d'installation des vaincus par les Égyptiens pour
refaire les villes de la région, probablement aussi pour
servir de protection contre de possibles invasions venues du
Croissant Fertile ou d'Assyrie. Divers auteurs de
l'Antiquité ont parlé de ce peuple : Hérodote,
Pline l'Ancien, Ptolémée.
On trouve dans la Bible la
première mention de conflit avec Israël dans le Livre des
Juges, avec l'épisode du Juge Samson. A partir de ce
moment-là, les conflits entre ces 2 peuples ne cesseront plus
jamais.
Situation
estimée du territoire des Philistins au Xe siècle avant
notre ère, sous les règnes de David et Salomon.
Les Philistins perdront
leur indépendance sous Teglath Phalasar III, roi d'Assyrie, en
732 avant Jésus-Christ. C'est ce même roi qui promulgua
la première loi obligeant les femmes mariées et les
jeunes filles à porter un voile en public, au contraire des
prostituées.
On
retrouvera encore les Philistins mentionnés dans l'histoire
biblique jusqu'à la fin de l'Ancien Testament (Ezéchiel
25,16; 1 Machabées 3; et Zacharie 9,6), mais plus comme un
peuple indépendant et capable de mener des guerres contre des
pays ou nations voisins. Les spécialistes ne sont pas tout à
fait certains que ce soient bien eux les ancêtres des actuels
Palestiniens, mais ils sont le seul peuple de la région à
correspondre à l'occupation du sol de manière
historique et ce sont bien eux qui ont donné leur nom à
ce pays.
Cependant, même
durant l'Exil de Babylone, à partir de 607 avant Jésus-Christ,
suite à l'invasion par Nabuchodonosor, il restera toujours des
Juifs en Israël, comme divers livres de la Bible le rappellent,
ainsi que les évidences archéologiques : aucune autre
peuplade d'une autre culture ne s'est installée dans Jérusalem
après sa prise par les Babyloniens. La première chute
du Temple pendant la domination romaine, sous Titus, en 70, ne verra
qu'une déportation partielle des Juifs. C'est la
deuxième révolte juive (132-135) qui aboutira à
l'expulsion des Juifs d'Israël, sous le règne de
l'empereur romain Hadrien. Jérusalem est en partie rasée,
les restants du Temple de Salomon ensevelis, le Temple d'Hérode
aussi – c'est celui dont on voit le célèbre "mur
des lamentations", sur les fondations duquel les musulmans ont
construit leurs mosquées, mais ce n'est pas celui de Salomon,
qui est plus haut dans l'ancienne ville. Jérusalem sera
renommée Aelia Capitolina, la Judée intégrée
dans la province de "Syrie Palestine", alors qu'avant elle
s'appelait Syria Judaea ("Syrie juive"). Les Juifs seront
tous expulsés, et ne reviendront que progressivement au cours
des siècles suivants, lorsque l'empire romain sera devenu
Chrétien, avec la conversion de Constantin-le-Grand et la
fondation de Constantinople. Seuls les Chrétiens y vivront
sans discontinuer, malgré les persécutions d'avant 313
et l'édit de Milan.
Le terme Palestine restera
pour la région durant l'empire romain d'Orient (empereur à
Constantinople); puis lors de l'invasion et de la domination par les
troupes islamiques, d'abord Arabes, puis Turques Ottomanes. Durant
ces quelques 1900 ans, les Juifs encore présents auront divers
statuts. Sous l'empire romain d'Orient, ils seront protégés
comme tous les autres citoyens. Saint Jean Chrysostome sera très
dur non pas envers les Juifs, erreur de traduction du grec dans nos
livres modernes, mais envers les "judaïsants",
c'est-à-dire des Chrétiens qui avaient apostasié
pour devenir Juifs pour raisons commerciales ou sociales. L'empire
interdira quant à lui de maltraiter les Juifs, "frères
de sang du Christ." Par contre, sous domination Arabe puis
Turque Ottomane, le statut des Juifs variera souvent, mais sera
toujours au mieux un statut de citoyen de seconde classe, ou Dhimmis,
comme pour les Chrétiens qui y vivaient. La persécution
sera comme contre les Chrétiens en Grèce, à
intensité variable mais permanente.
4. Le vingtième
siècle
"Histoire moderne d'Israël",
professeur Kenneth P. Johnson + "Précis d'Histoire juive"
L'empire islamique Turc
Ottoman a régné sur la Terre Sainte de 1290 à
1918. Au cours de la première guerre mondiale (comme
ils le referont pour la seconde guerre mondiale), les Turcs
ont choisi le côté de l'Allemagne. A la fin de la
guerre, la Grande Bretagne recevra mandat sur ce qui était
l'empire Ottoman - sauf le Liban ou Levant, mandat pour la France.
L'Angleterre divisera cet ancien empire en petits États. La
(Trans)Jordanie sera créée artificiellement en 1920.
L'Irak deviendra indépendant en 1932 et le Koweit en 1961.
Mais
le point le plus important pour toute l'histoire du
conflit local à l'époque moderne a eu lieu le 2
novembre 1917. Lord James Balfour, ministre des Affaires Étrangères
du gouvernement britannique, écrit ceci à Lord
Rothschild, président de la fédération Sioniste
anglaise :
"Le gouvernement de
Sa Majesté considère favorablement l'établissement
en Palestine d'une maison pour le peuple Juif. Il il utilisera ses
meilleures capacités pour faciliter l'accomplissement de ce
projet. Ceci en précisant qu'il doit être bien clair
qu'il ne saurait être question de porter préjudice aux
droits civils et religieux des communautés non-Juives
existantes en Palestine. Ou les droits et le statut politique dont
jouissent les Juifs dans n'importe quel autre pays. Je vous serais
reconnaissant de bien vouloir porter cette déclaration à
la connaissance de la Fédération Sioniste."
Lord
Balfour ->
Les "communautés
non-Juives existantes en Palestine" ne consistaient pas, loin
s'en faut, que de musulmans, puisqu'il y a toujours eu des Chrétiens
y habitant, et techniquement, ce sont eux les plus anciens habitants
du pays de manière non-discontinue. Les Anglais n'auront
jamais de soucis de ce côté-là. Pour le restant,
ce document qui est passé dans l'Histoire sous le
nom de "Déclaration de Balfour", va faire
l'effet d'une bombe.
Le
général Edmund Allenby fut nommé comme
commandant en chef du Corps Expéditionnaire d'Égypte en
1917, il mena avec succès l'offensive contre les armées
turques au Moyen Orient, et s'empara de Jérusalem sans coup
férir le 10 décembre 1917. En septembre 1918, il assène
le coup final à l'armée du Sultan à Megiddo, et
peu après la Turquie capitulera. En 1920, le Conseil des
Alliés donnera le mandat sur la Palestine aux Anglais, mandat
concernant les 2 rives du Jourdain.
En avril 1920, les Arabes
manifestèrent dans les rues de Jérusalem, manifestation
qui se termina par des lynchages de Juifs. Un an plus tard, ils
massacrèrent des Juifs à Jaffa: entre autres, le poète
Brenner et deux autres écrivains y trouvèrent la mort.
Le Haut-Commissaire anglais en Palestine, Herbert Samuel (un Juif),
n'osa pas châtier sévèrement les assaillants,
pour ne pas surexciter davantage les Arabes.
En 1922, la toute nouvelle
Société des Nations (SDN), ancêtre de la Société
des Nations Unies (ONU), confirmera la Déclaration Balfour et
le mandat britannique sur la Palestine. L'Angleterre divisera la
Palestine en deux. La partie Est, au delà du Jourdain, fut
appelé Transjordanie, formait 77% du territoire, et était
destinée à être l'État Palestinien Arabe.
La partie occidentale, soit 23 % du pays, conserva le nom de
Palestine, et fut crée pour devenir la patrie des Juifs.
L'immigration juive
(Aliah) s'intensifia suite à la décision de la SDN. Le
pays reçut alors en même temps des capitalistes riches
et des ouvriers "pionniers", des commerçants et des
intellectuels, bâtissant villes et colonies, commençant
à faire verdir le désert. Le faubourg de Jaffa,
Tel-Aviv, se transforma en une grande ville exclusivement juive avec
des dizaines de milliers d'habitants. L'Aliah de 1925 fut
particulièrement forte: des masses, issues de la Pologne et
d'ailleurs affluèrent. L'administration anglaise en
Eretz-Israël, autre nom pluri-millénaire pour la
Palestine, décida d'arrêter l'immigration, déclarant
que le pays étant exigu, il n'y avait déjà plus
assez de travail pour les derniers arrivés.
Malgré les
décisions internationales et la création de la
(Trans)Jordanie pour eux seuls, les Arabes continuèrent
à se considérer comme les maîtres de la Palestine
et cherchent à arrêter complètement l'immigration
juive. En août 1929 a été déclenché
un terrible massacre : à Hébron, des Arabes ont égorgé
des dizaines de jeunes étudiants Juifs de la Yeshiva, avec
leurs maîtres; à Jérusalem et à Safed, ils
se sont livrés à des attaques et au pillage; plusieurs
colonies ont été incendiées ou mises à
sac. La police anglaise a apporté du secours trop tard.
Les Sionistes se sont irrités de la politique anglaise plus
favorable aux Arabes qu'aux Juifs. Cette circonstance a fortifié
le parti des Sionistes extrémistes ou Révisionnistes,
sous la conduite de Jabotinsky. Les Anglais ont commencé à
subir des attentats de la part de ces extrémistes Juifs, et
plus seulement de la part des Arabes musulmans... Le recensement des
autorités britanniques en 1934 dénombrait 350.000
habitants Juifs, mais encore 800.000 Arabes, pouvant expliquer les
hésitations politiques des Anglais. En 1944, il y avait
1.363.387 Arabes Chrétiens et musulmans en Palestine.
En
1939-1945 Hitler, dans sa "solution finale aux problèmes
du monde", tenta d'exterminer le peuple Juif. Les camps de
concentration en massacreront près de 6 millions. Le grand
mufti de Jérusalem, Amin al-Husayni, autorité islamique
supérieure pour les Palestiniens Arabes et proche allié
d'Adolf Hitler, appellera ses fidèles à se joindre à
Hitler dans sa "guerre sainte" contre les Juifs, et la
légion SS bosniaque Handchär (cimeterre) sera une
terrible réponse "positive" à cette demande
de participation au génocide des Juifs. En 1944, ce Grand
Mufti fera organiser une attaque de guerre chimique contre la
communauté Juive de Palestine, sans succès. Cinq
parachutistes recevront des plans de Tel Aviv, des conteneurs d'une
"fine poudre blanche" de fabrication allemande, et des
instructions du Mufti pour déverser ces produits chimiques
dans le système d'eau potable de Tel Aviv. Le commandant du
district de police, Fayiz Bey Idrissi, déclarera par la suite
"Le rapport du laboratoire a établi que chaque conteneur
avait assez de poison pour tuer 25.000 personnes, et il y avait au
moins 10 conteneurs."
http://www.wymaninstitute.org/articles/2003-03-chemical.php
A la fin de la seconde
guerre mondiale, le monde entier apprendra ce que les dirigeants des
pays savaient depuis bien avant que la guerre n'ait éclaté
: le génocide des Juifs. Une partie des survivants tentèrent
de rejoindre Israël, parfois dans des embarcations de fortune,
et souvent dans des conditions dramatiques.
La Hagada et
l'Irgun, organisations paramilitaires juives, intensifieront leurs
attaques contre les Anglais en Palestine. Le
29 novembre 1947, l'assemblée générale des
Nations Unies votera la résolution 181 appelant
à partager la Palestine entre un pays pour les Juifs et un
pays pour les Palestiniens.
http://www.yale.edu/lawweb/avalon/un/res181.htm
Le lendemain du vote
majoritaire, des foules d'Arabes attaquèrent des Juifs,
massacrant et blessant, incendiant, pillant, et les émeutes
continuèrent plusieurs jours durant. Les consulats de Pologne
et de Suède furent attaqués, des bombes et des
cocktails molotovs jetés dans des cafés, des magasins,
une synagogue. Le 3 décembre, les dirigeants Palestiniens
suscitèrent une émeute, lancée contre les
commerces Juifs dans le centre de Jérusalem. Le 4 décembre,
une troupe de Palestiniens armés attaqua la colonie (Kibouts)
d'Efal, près de Tel Aviv. La Ligue Arabe se réunit au
Caire en novembre et décembre, et vota des résolutions
pour organiser une solution militaire au conflit - solution dirigée
contre les Juifs et la re-création de l'État
d'Israël.
Entre le 9 et le 11 avril
1948, un groupe militaire de la force Irgun-Lehi attaqua le village
Palestinien Arabe de Deir yassin, près de Jérusalem, au
cours de l'opération Nachshon, qui était destinée
à désenclaver Jérusalem, assiégée.
Entre 107 et 120 Arabes Palestiniens mourront. Le 13 avril 1948, un
convoi médical juif fut attaqué par des forces Arabes,
convoi se rendant à l'hôpital d'Hadassah, sur le mont
Scopus. Près de 77 Juifs furent tués. Nombreux
massacres du genre furent perpétrés dans ce conflit. La
Grande Bretagne n'étant pas d'accord avec le plan de l'ONU,
puisque Juifs et Palestiniens n'étaient pas satisfaits, elle
remit son mandat à l'ONU le 15 mai 1948.
David Ben-Gurion
(1886-1973), né à Plonsk, Pologne, installé en
Palestine depuis 1906, exilé par les Turcs pro-Allemands en
1915, avait combattu dans les rangs des Alliés durant la
seconde guerre mondiale. Huit heures avant la fin officielle du
mandat britannique, il proclama l'indépendance d'Israël,
le 14 mai 1948, et en devint le premier ministre.
Aussitôt, l'Égypte,
la Jordanie, la Syrie, le Liban et l'Irak attaquèrent Israël.
L'Arabie Séoudite s'y joignit et quelques jours plus tard le
Yémen aussi. Lorsque la Guerre d'Indépendance s'acheva,
Israël contrôlait 17% du territoire au lieu des 13% que
l'ONU avait prévu. Jérusalem demeura encore une ville
divisée, le mur occidental étant sous le contrôle
des Arabes. En 1950, la Jordanie annexa la Cisjordanie (= provinces
historiques de Judée et de Samarie) et Jérusalem-Est,
et en 1953, la Transjordanie changea son nom en Jordanie.
En 1956, l'Égyptien
Nasser lança une grande guerre contre Israël. Il s'empara
du canal de Suez, coupant le passage des navires pour l'Europe dans
un sens et l'Asie dans l'autre. Et aussi de la bande de Gaza avec
l'aide des guérillas Arabes. Il a aussi bloqué le
trafic maritime israélien dans le golfe d'Aqaba. Après
avoir menacé en vain l'Égypte, la Syrie et la Jordanie,
la Grande-Bretagne et la France lancèrent le 29 octobre une
campagne militaire conjointe avec Israël pour chasser l'Égypte,
Israël étant censé fournir l'effort militaire
principal et reprendre la péninsule du Sinaï. C'est Moshe
Dayan qui commandera l'opération Kadesh, qui durera moins
d'une semaine. Les forces israéliennes parviendront en moins
de 100 heures sur les rives du canal de Suez, reprenant la bande de
Gaza et presque toute la péninsule du Sinaï. Le 5
novembre, les paras anglais et français sauteront sur
l'Égypte, donnant aux Alliés le contrôle du
secteur nord du Canal de Suez, et rétablissant le trafic
maritime. Une résolution de l'assemblée générale
de l'ONU fera cesser la guerre et appellera au retrait du territoire
égyptien et mandatera une force d'interposition pour remplacer
les forces alliées sur la rive égyptienne de Suez, dans
le Sinaï et à Gaza.
Entre 1948 et 1967, des
dizaines et des dizaines d'attentats et de meurtres seront commis
contre des Juifs en Palestine, soit par des groupes opérant au
départ des pays Arabes voisins, soit par des terroristes
habitant en Israël. Des fermes, des colonies, des maisons, des
autobus, des passants, des enfants comme des femmes ou des
vieillards, toutes les cibles possibles ont été
frappées. Les centres névralgiques du pays, comme la
production d'eau potable ou d'électricité, ont subit
des tentatives de sabotage ou de destruction.
De 1949 à 1956,
quelques 500 Israéliens furent tués, dont la moitié
de soldats & gardes. Et entre 2.800 et 5.000 "civils"
Palestiniens furent tués par les forces armées
israéliennes ("Israel's Border Wars 1949-1956",
Benny Morris). Les terroristes Palestiniens se cachant dans les
maisons civiles et tirant au départ de ces maisons leurs
roquettes vers les installations militaires provoquaient la
destruction des maisons dans les tirs de riposte.
Les
"fedayins", combattants Palestiniens, visèrent
délibérément les civils Israéliens,
provoquant nombre de morts et de blessés graves et perturbant
la vie quotidienne. De 1949 à 1955, l'Unité 101, un
groupe de forces spéciales israéliennes, sera en action
pour tenter de lutter contre ces attaques. Les Palestiniens n'étaient
pas seuls responsables, puisqu'une des cibles de cette Unité
101 fut le Colonel Mustafa Hafez, chef des Services Secrets
égyptiens, qui était caché dans la bande de
Gaza, d'où il organisait une partie des opérations de
terreur. Il est presqu'impossible de citer tous les attentats
perpétrés en Palestine depuis que la SDN a donné
approbation et partage équitable des sols aux 2 groupes, tant
les horreurs n'ont jamais cessé, une attaque entraînant
une riposte.
La
nuit du 11 novembre 1966, une jeep de patrouille israélienne
sauta sur une mine posée par l'OLP, sur une route face à
la frontière avec la Jordanie. Trois policiers furent tués
et 6 blessés. Israël lança une opération de
représailles en Jordanie, attaqua le village d'où
venait le poseur de mine, avec une telle force militaire que les USA
déclarèrent la riposte disproportionnée. Ce sont
pourtant les prémices de la "guerre des six jours",
un attentat suivi d'une riposte/test de la cohésion des forces
Arabes qui étaient liées par un pacte.
En mai 1967,
les Égyptiens revinrent en masse dans le Sinaï, et
ordonnèrent à la force d'interposition "UNEF"
de quitter le Sinaï et Gaza, bloquant à nouveau le trafic
maritime. Fin mai, l'Égypte et la Jordanie avaient signé
un nouveau pacte de défense, soumettant l'armée
jordanienne au commandement égyptien. Le gouvernement
israélien approuva une guerre de défense et le 5
juin 1967, l'armée de l'air de Tsahal frappa les aéroports
militaires de Jordanie, Syrie, Irak et Égypte. C'est ainsi
qu'éclata la "guerre des six jours."
Au soir du 6 juin, Israël avait détruit la capacité
aérienne des principales forces aériennes arabes.
Ensuite Israël a retraversé le Sinaï, atteint le
Canal de Suez, et repris la majeure de la péninsule du Sinaï,
en moins de 4 jours.
Le roi
Hussein de Jordanie rejeta une offre de neutralité et fit
tirer son armée sur les forces israéliennes à
Jérusalem le 5 juin. Mais en ripostant par une
campagne-éclair, les Israéliens reprirent toute la
partie de Jérusalem occupée par les Arabes et la
Cisjordanie le 8 juin. Les fronts jordaniens et égyptiens
s'étant effondrés, Israël s'élança
contre la Syrie au nord, et en 2 jours de terribles combats, les
Israéliens s'emparèrent du plateau du Golan, d'où
les Syriens tiraient sur les colonies Juives. Le 10 juin 1967, quand
la "guerre des 6 jours" fut achevée, ce fut la
première fois depuis la rébellion de Bar-Kochba en l'an
127 que les Juifs eurent le contrôle complet sur leur capitale
historique, Jérusalem. Ils avaient aussi repris encore un peu
plus de leur territoire et contrôlaient la majeure partie du
Sinaï. Mais les territoires repris amenèrent une
population d'un million et demi d'Arabes Palestiniens,
majoritairement musulmans, et d'externe, les troubles redevinrent
internes. La premier ministre Golda Meir déclara Sunday Times
en juin 1969 : "Les Palestiniens
n'existaient pas. Ce n'est pas comme s'il y avait des Palestiniens en
Palestine se considérant comme Palestiniens, que nous avons
expulsé et à qui nous avons volé leur pays. Ils
n'existaient pas."
En 1969, Yasser Arafat
devient le chef de l'Organisation Libératrice de la Palestine
(OLP, Munazzamat al-Tahrir al-Filastiniyah), un groupe au départ
exclusivement terroriste, dont le but déclaré était
la destruction de l'État d'Israël et la mort de tous les
Juifs qui voulaient y rester. En 2007, ça n'a pas
changé. Le Hamas, parti politique palestinien opposé au
Fatah, le parti qui est né de la fin de l'OLP, a toujours
continué à proclamer ce but de destruction des Juifs et
d'Israël. Et c'est le parti qui a remporté les élections
chez les Palestiniens.
Cette même année
1969, l'Organisation de la Conférence Islamique accepte la
Palestine, représentée par l'OLP. Dès le
lancement de son groupe, Arafat entama des actions de terreur dans
les colonies israéliennes en Gallilée. Israël
répliqua par des raids aériens sur le Liban, où
le groupe terroriste avait ses quartiers et ses soutiens.
Le 8 mai 1970, un groupe
de terroristes Palestiniens attaque un bus scolaire à Avivim,
près de Moshav Avivim, à la frontière du Liban.
Les tueurs Palestiniens massacrent 12 personnes, principalement des
enfants.
Montrant l'absence d'unité
nationale et de solidarité réelle entre eux, en 1970,
lors du célèbre "septembre noir", l'armée
de Jordanie attaquera les bases de l'OLP, suite à
des tentatives de l'OLP de renverser le pouvoir en place. Les
Palestiniens seront chassés hors du pays.
Le
4 septembre 1972, au cours des Jeux Olympiques à Munich, en
Allemagne, un groupe de terroristes Palestiniens a pris l'équipe
d'Israël en otage. Ils en assassineront 11, par balles ou par
grenade (Yosef Gottfreund, Eliezaar Halfen, Yakov Springer, Andre
Spitzer, Zeev Friedman, Kehat Schor, Mark Slavin, Amitzur Shapira,
David Berger, Yosef Romano, Moshe Weinberg), au cours de diverses
fusillades, faisant exploser 2 hélicoptères, tirant sur
les pompiers, etc.
La police allemande
réussira à abattre 5 terroristes, dont 2 qui étaient
probablement des Occidentaux convertis à l'islam, Yusuf Nazzal
(Tony) et Afif Ahmed Hamid (Paolo), et à capturer les 3
terroristes en fuite, dont un caché et retrouvé grâce
à des chiens pisteurs.
Le 29 octobre, un avion de
la Lufthansa allemande fut détourné par des
Palestiniens qui exigeaient la libération de leurs 3 comparses
qui attendaient d'être jugés pour ce massacre de Munich.
Le gouvernement israélien
chargera ses services secrets, le Mossad, de traquer et d'abattre
tous les participants et organisateurs Palestiniens de ces massacres
de Munich : ce fut l'opération "Colère de Dieu"
ou "Opération Baïonnette."
Le 9 avril 1973, des
commandos israéliens attaquèrent en canot gonflable
rapide (zodiac) des dirigeants de l'OLP cachés à
Beyrouth et à Sidon, Liban. Ils tuèrent 3 des
dirigeants de l'OLP et plusieurs activistes, mais aussi des civils
parmi lesquels ces terroristes étaient cachés. Deux
soldats israéliens furent tués. Ils firent aussi sauter
2 fabriques de roquettes et de mines des Palestiniens, fabriques se
trouvant en toute impunité sur le territoire libanais.
Le 6 octobre 1973,
l'Égypte et la Syrie attaquèrent Israël,
repoussant l'armée israélienne plusieurs kilomètres
derrière la ligne de cessez-le-feu de 1967. Ce fut la "guerre
du Yom Kipour", lancée en pleine fête religieuse
juive majeure. Après un premier revers, la contre-attaque des
Israéliens les amena à reprendre progressivement ce qui
avait été perdu. Ils frappèrent derrière
les lignes égyptiennes sur la rive occidentale du Canal de
Suez. Au nord, Israël dut se battre contre la Syrie. Ce fut la
plus longue guerre entre les Arabes et Israël depuis 1948, et
l'ONU la fit cesser. L'accord politique de 1973 fut accepté
par les 3 parties. Les Égyptiens pouvaient réoccuper
une partie de terre du Sinaï le long de la rive Est du Canal de
Suez, et la Syrie pouvait contrôler une petite zone autour de
la ville de Kuneitra, sur le plateau du Golan. Des forces de l'ONU
devaient se trouver entre les 2 parties pour veiller au respect des
traités.
Le 15 mai 1974, un groupe
de Palestiniens infiltrés depuis le Liban attaqua l'école
primaire de Ma'alot. La semaine d'avant, des villages du sud Liban
avaient été fortement bombardés par les
Israéliens, en riposte à des tirs Palestiniens opérés
depuis le Liban. Une centaine d'enfants s'y trouvaient. Les
Palestiniens tuèrent d'abord une Arabe qui travaillait là,
puis 2 autres femmes et en blessèrent encore une. Puis ils
entrèrent dans la ville, tuèrent une famille dans son
appartement et pénétrèrent dans l'école,
tuant le garde, un étudiant et une autre personne, puis
prirent 90 étudiants en otages, exigeant la libération
de terroristes détenus en prison, dont le Japonais Kozo
Okamoto, qui avait perpétré le massacre de 1972 de
l'aéroport de Lod. Le parlement ordonna l'assaut, les tueurs
massacrèrent 26 enfants et en blessèrent 60, par balles
et grenades, avant de mourir à leur tour.
Le 22 novembre 1974,
l'assemblée générale de l'ONU accorde un statut
d'observateur à l'OLP.
4 mars 1975, attaque de
l'Hotel Savoy à Tel Aviv, 8 des otages civils abattus
ainsi que 3 soldats
4 juillet 1975, attentat à
la bombe place Zion, Jaffa, 15 morts et 77 blessés
4 juillet 1976, Opération
Entebbe, les forces spéciales israéliennes
interviennent à l'aéroport d'Entebe, en Ouganda, sous
la dictature d'Idi Amin Dada qui soutenait les tueurs. Les commandos
libèrent les otages du vol Air France 139. Le commandant des
commandos, colonel Yonatan Netanyahu (frère de Benjamin
Netanyahu) et 3 otages sont tués; 6 terroristes et 45 soldats
Angolais complices abattus, 100 otages libérés.
Le 9 septembre 1976, l'OLP
est admis comme membre de la Ligue Arabe.
"Le peuple
Palestinien n'existe pas. La création de l'État
Palestinien est simplement un moyen pour notre
unité Arabe pour continuer notre lutte contre
l'État d'Israël. En réalité, aujourd'hui,
il n'y a pas de différence entre Jordaniens, Palestiniens,
Syriens et Libanais. Il n'y a que pour des raisons politiques et
tactiques que nous parlons aujourd'hui de l'existence d'un peuple
Palestinien, puisque les intérêts nationaux arabes
demandent que nous posions l'existence d'un "peuple Palestinien"
distinct pour s'opposer au Sionisme. Pour des raisons tactiques, la
Jordanie, qui est un État souverain, ne peut pas revendiquer
Haifa et Jaffa. Alors que moi, en tant que Palestinien, je peux bien
évidement revendiquer Haifa, Jaffa, Beer-Sheva et Jérusalem.
Cependant, dès l'instant où nous aurons recouvré
nos droits sur toute la Palestine, nous n'attendrons pas une seule
minute pour unir la Palestine et la Jordanie." Zahir
Muhsein, membre du comité directeur de l'OLP, interview du 31
mars 1977 au quotidien néérlandais "Trouw."
11
mars 1978, attaque contre un autobus sur la route côtière
vers Tel Aviv; prise d'otage après avoir tué un
photographe qui prenait des photos de la mer. Le groupe est dirigé
par une femme, Mughrabi. Il y aura 35 morts et 71 blessés dans
le bus et 6 terroristes abattus. L'Autorité Palestinienne
donnera le nom de la chef terroriste à une école pour
jeunes filles à Hebron et aux camps d'été ainsi
qu'à des centres pour la police et pour l'armée.
Le 13 août 1978, le
quartier général de l'OLP, caché dans le centre
de Beyrouth, au Liban, d'où il lançait les attaques sur
Israël, est bombardé par l'armée de l'air
israélienne.
Le
26 mars 1979, sous l'égide du président Jimmy
Carter, le président égyptien Anouar El Sadate
(assassiné pour cela sur ordre des Muftis) et le premier
ministre d'Israël, Menahem Begin, sera signé le traité
de paix connu sous le nom "d'accords de Camp David"-
Naval Support Facility Thurmont de son vrai nom, lieu de villégiature
officiel du président des États-Unis, dans le parc du
Catoctin Moutain, état du Maryland. Israël donnera le
Sinaï à l'Égypte. Sadate avait entamé la
politique de la "Infitah", ou porte ouverte, et quitté
la sphère d'influence de l'Union Soviétique, qui était
son principal fournisseur d'armes jusqu'alors. Ce conflit a aussi
comme toile d'arrière-fond les choix d'alliances militaires et
politiques des protagonistes. Jusqu'alors, tous les pays Arabes et
les Palestiniens avaient fait le choix de l'Union Soviétique,
et Israël des USA. Les 2 grands empires se combattaient
réellement à travers le conflit livré par les
acteurs locaux du Moyen Orient. En 2007, c'est la Chine, qui a reprit
il y a longtemps la place des Soviétiques; elle soutient
l'Iran militairement, et à travers l'Iran, les Palestiniens.
Ce qui est un autre empêchement à une paix réelle
et durable.
En 1979, Saddam Hussein
prendra le pouvoir en Irak, et en 1981, l'armée de l'air
d'Israël bombardera "Osirak", installation militaire
de développement d'arme nucléaire mise au point par la
France. En avril 1982, Israël donnera à l'Égypte
ce qu'elle tenait encore du Sinaï.
Le
6 juin 1982, Israël lança une attaque de grand échelle
sur le Liban, la "guerre du Liban", pour détruire
les bases de l'OLP qui s'y trouvaient et d'où partaient toutes
les attaques. Rencontrant peu de résistance, les commandos
israéliens continueront vers le nord, atteignant en quelques
semaines les faubourgs de Beyrouth. Ils entrèrent aussi en
conflit avec les forces syriennes; près de 80 avions de chasse
et 19 batteries de missiles syriens furent détruits dans la
vallée libanaise de la Bekaa, sans la moindre perte
israélienne. La Bekaa est la vallée où se
produit la majeure partie de la drogue exportée par le Liban,
et son contrôle a toujours fait l'objet d'âpres combats
par les factions locales, qui en tirent de grands revenus pour
financer leur train de vie, leur contrôle de territoires et
leurs guerres, souvent fratricides.
Fin juin, Israël
s'était emparé de quasiment tout le sud du Liban et
assiégeait l'OLP et les forces syriennes dans Beyrouth Ouest.
Le siège s'acheva en août suite à une médiation
des États-Unis d'Amérique, quand Israël accepta de
se retirer du Liban à condition que l'OLP et les Syriens s'en
retirent eux aussi. La plupart des troupes d'Arafat et de la
direction de l'OLP se réfugièrent à Tunis, en
Tunisie. Une force multinationale supervisa l'évacuation des
Syriens et de l'OLP. Le 15 septembre, après l'assassinat du
président élu du Liban, Bashir Gemayel, Israël
réoccupa Beyrouth. Le 16 septembre, des milices libanaises
pro-Israël pénétrèrent dans les camps de
réfugiés Palestiniens de Sabrah et Chatilah, et tuèrent
selon la Croix Rouge quelque 460 civils, femmes et enfants compris.
Les media internationaux firent porter aux Israéliens
l'intégralité de la culpabilité, qui n'avaient
en effet pas empêché le massacre, occupés qu'ils
étaient à mener leur guerre contre les Syriens et les
terroristes Palestiniens qui se trouvaient dans la ville. Et
peut-être contents d'une vengeance pour leurs morts civils? Un
accord de paix fut signé avec le Liban en mai 1983, mais le
Liban dénonça l'accord en mars 1984, sous la pression
des Syriens.
7
octobre 1985, un groupe de Palestiniens dirigés
par Abu Abbas détourne le paquebot Achille Lauro, prenant les
passagers et l'équipage en otage et exigeant la libération
de terroristes. Ils abattent un de leurs otages, m. Leon Klinghoffer,
qui était handicapé en chaise roulante, et jettent son
corps à la mer. Revenus en Égypte, ils obtiennent un
avion pour s'échapper vers la Tunisie. Les Américains
l'interceptent et le forcent à atterrir en Italie, où
le premier ministre interdit l'assaut aux Américains. Les
forces italiennes le feront par la suite, mais le chef des
terroristes s'échappera. Abu Abbas sera capturé en Irak
en 2004 et mourra en prison.
En décembre
1987, l'OLP lance un mouvement d'émeutes et d'attentat en
Palestine, poussant les enfants et les jeunes à affronter
policiers voire chars israéliens. Les media internationaux
prendront tous fait et cause pour les Palestiniens à
l'occasion de ce que l'OLP appellera la première "Intifada"
ou révolte. Cette première guérilla interne et
médiatique s'achèvera en 1991.
Le
Congrès des États Unis a décrété
dans l'Acte Anti-Terroriste de 1987 que l'OLP était une
organisation terroriste, citant une série d'actes, dont le
détournement de l'Achille Lauro.
Le 16 avril 1988, Khalil
al-Wazir "Abu Jihad", numéro 2 de l'OLP, est abattu
par les Israéliens à Tunis.
6 juillet 1989, Abd
al-Hadi Ghanayem, un terroriste Palestinien, se trouvait à
bord de l'autobus 405 assurant la liaison Tel Aviv - Jérusalem.
Le bus était bondé. Passant près d'un précipice
à Qiryat Ye'arim, le terroriste saisit le volant et y fit
basculer le bus. Ce fut la première attaque suicide connue
avec certitude de la part des Palestiniens. 14 civils tués et
plus de 30 blessés. Le terroriste survécu cependant à
son attaque, fut capturé et jugé. A partir de ce
moment-là, les attaques suicides par des Palestiniens ne
cesseront plus, jusqu'à nos jours.
Le 14 janvier 1991, Salah
Khalaf "Aby Lyad", numéro 3 de l'OLP, est abattu par
un concurrent, Abu Nidal.
En 1991, l'Irak tire
plusieurs missiles Scud sur Israël, et Saddam Hussein et Yasser
Arafat rappellent leur but général: la destruction
d'Israël.
Le drapeau
palestinien flottera sur les murs de Jérusalem, sur les
églises de Jérusalem et les mosquées de
Jérusalem. - Yasser Arafat, ancien président de l'OLP,
télévision jordanienne, 13 septembre 1993.
13 septembre 1993,
signature des Accords d'Oslo ou Accord de Jéricho-Gaza, à
Washington en présence de Yitzhak Rabin, Premier ministre
israélien, de Yasser Arafat, Président du comité
exécutif de l'OLP et de Bill Clinton, Président des
États-Unis.
En 1994, Israël et
l'OLP signent des accords accordant l'autogestion aux Arabes
Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et Israël
et la Jordanie mettent un terme officiel à leur état de
guerre, suscitant des espoirs de paix entre Israël et ses
voisins Arabes.
Le 4 mai 1994, l'Autorité
Palestinienne est crée sur base de l'OLP pour administrer la
bande de Gaza et des parties de la Cisjordanie.
Juin 1994, la pression
publique internationale amène Israël à retirer ses
troupes du Liban, sans que les attaques et incursions contre le nord
d'Israël n'aient cessé.
1994, massacre du Tombeau
des Patriarches
1996, massacre du Bus 18
"Nous ne connaissons
qu'un seul mot : Jihad, Jihad, Jihad. Lorsque nous avons arrêté
l'Intifada, nous n'avons pas cessé le jihad pour
l'établissement d'un État Palestinien dont la capitale
est Jérusalem. Et à présent, nous entrons dans
la phase du grand jihad précédant l'établissement
de cet État Palestinien dont la capitale est Jérusalem..
Nous sommes en guerre contre le mouvement Sioniste et la Déclaration
de Balfour et toutes les activités impérialistes."
- Yasser Arafat, président de l'OLP, durant un discours
prononcé le 21 octobre 1996 au camp de réfugiés
de Dehaishe
Depuis 2000, Intifada
II "Al Aqsa", avec les attaques-suicides de la "brigade
des martyrs d'al aqsa", assassinats entre factions
Palestiniennes opposées, etc
2001, massacre du
Dolphinarium
2001, massacre du
restaurant Sbarro
2002, massacre de la Pâque
juive
2002, massacre du bus 841
2002, Israël lance
une opération contre la Cisjordanie, avec bataille de Jenin et
massacres
2003, massacre du bus 2
2003, massacre du
restaurant Maxim
2004, conflit dans la
bande de Gaza, opération "jours de pénitence",
mort de Yasser Arafat
Alors que les Arabes de
Palestine sont généralement pauvres, l'OLP a été
considérée comme la plus riche de toutes les
organisations terroristes, possédant plus de 10 milliards de
dollars de biens et des revenus annuels de près de 2 milliards
de dollars provenant de dons, d'extorsion, de trafic d'armes et de
drogue, de blanchiment d'argent, etc, d'après un rapport de
1993 de la British National Criminal Intelligence Service report. En
1999, le quotidien anglais "Daily Telegraph" rapporta que
l'OLP avait 50 milliards de dollars d'investissements secrets dans le
monde.
http://www.findarticles.com/p/articles/mi_m1282/is_14_54/ai_88990523
Peu après la mort
d'Arafat, en 2004, un reportage de la télévision
française France 2 montra pour la première fois
l'envers du décor, avec la corruption effreinée, le
détournement de toutes les aides occidentales pour la
Palestine, tout partant pour les caisses du Fatah et des dirigeants
palestiniens de l'époque, alors que le peuple croulait sous la
misère et était montré ainsi au monde comme
victime des sanctions israéliennes, sanctions prises suite aux
incessants attentats suicides perpétrés contre des
Israéliens.
2006, conflit dans la
bande de Gaza, incident de Beit Hanoun
2006-2007 conflit entre
Fatah et Hamas
2007, conflit entre Israël
et Palestiniens
A rajouter à cette
liste non-exhaustive d'horreurs, ce qui s'est aussi déroulé
ailleurs. En France, massacres de la Rue des Rosiers, attentats
contre les synagogues, etc. Idem Allemagne, Belgique, Turquie, etc.
Le conflit est déjà exporté.
5. La paix est-elle
possible? Probablement que non.
Car
hélas, les Palestiniens ont déjà créé
un empêchement méconnu, moteur d'un futur conflit
potentiel régional et majeur, pour lequel ils sont déjà
partie prenante : l'eau potable.
Sur
le plateau du Golan jaillissent les principales sources d'eaux
potables pour tout Israël et les territoires sous contrôle
des Palestiniens. Le Jourdain n'ayant pas été bien géré
par les occupants Jordaniens (occupants malgré la Résolution
181 de l'ONU), il a été surexploité et a perdu
sa capacité d'irrigation naturelle pluri-millénaire. Le
plateau du Golan est ainsi devenu la clé de "l'or bleu",
l'eau, sans laquelle aucune vie de possible. Les Palestiniens se sont
alliés aux Syriens pour continuer à tenter de chasser
les Juifs hors d'Israël. Les Syriens laissent des Palestiniens
tirer des missiles depuis chez eux ou depuis les zones du Liban
qu'ils contrôlent encore, tirs sur les villes du nord d'Israël.
Ils en ont encore tiré fin septembre 2007. Les Syriens tentent
de reprendre ce point stratégique pour contrôler Israël.
C'est la source secondaire du conflit actuel, et c'est probablement
la source principale pour le conflit suivant. Conflit inévitable
si les Israéliens devaient perdre le Golan, car ils seraient
privés d'eau potable sur la majeure partie du territoire... et
les Palestiniens avec eux, et ils s'entre-tueraient encore plus pour
contrôler le peu qui resterait à boire.
Les rabbins de Tsahal n'en font aucun mystère : Palestiniens & Philistins sont bel et bien historiquement liés