mercredi 18 avril 2012

L'Ayatollah de Molenbeek (B) insulte la presse non-musulmane. Un prélude à son lancement d'un nouveau PS "belge" (Parti des Sallafistes)?



Pour nos lecteurs de France, Québec & Suisse, le MR est l'équivalent au parti UMP (centre-droit), et le PS c'est le PS (centre-gauche). Le Philippe Moureaux en question est maire de la commune ("arrondissement") de Molenbeek, à Bruxelles, où après des années et des années sous sa "gouvernance", la commune est à plus de 80% musulmane. Et lui-même s'est remarié (à 70 ans passé) avec une musulmane.

Moureaux accuse des journalistes de la RTBF « d'islamophobie »
http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2012-04-17/moureaux-accuse-des-journalistes-de-la-rtbf-d-islamophobie-909536.php
Rédaction en ligne
mardi 17 avril 2012, 16:53

Le bourgmestre de Molenbeek a tenu des propos très durs contre les journalistes de l'émission « Questions à la Une » diffusée mercredi dernier sur l'Islam. Moureaux les a qualifiés de « racistes » et d'« islamophobes ».


Dans une interview téléphonique donnée à la chaîne « Maghreb Tv », Philippe Moureaux, le bourgmestre de Molenbeek-Saint – Jean, a qualifié de scandaleuse la dernière émission de « Questions à la Une ». Pour les besoins de cette émission dont le sujet était « Faut-il craindre la montée de l'Islam en Belgique ? », les journalistes se sont rendus à Molenbeek et Anderlecht et ont interviewé le bourgmestre.

« Je suis furieux, (…) je me sens trompé. Je me rends compte que j'ai servi de faire-valoir à des racistes et des islamophobes ». Philippe Moureaux a même été plus loin dans ses propos, comparant les méthodes de la RTBF à celles sur lesquelles s'est bâti le succès de l'antisémitisme.« C'est une pure manipulation de l'information. (…) C'est fait uniquement pour donner une image négative de l'Islam. »

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« Non, Philippe Moureaux : nous ne céderons pas à l'intimidation ! »
http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2012-04-18/non-philippe-moureaux-nous-ne-cederons-pas-a-l-intimidation-909865.php
mercredi 18 avril 2012, 11:13
Alain Destexhe (MR), réagit aux propos du bourgmestre de Molenbeek, Philippe Moureaux. Sa carte blanche

Les propos de Philippe Moureaux, ainsi que ceux tenus par un groupe Facebook assimilant diverses personnalités à Goebbels, Mengele ou Degrelle suite à la diffusion du reportage sur la montée de l'islam en Belgique, sont symptomatiques d'un climat de plus en plus malsain pour la liberté d'expression.

Le bourgmestre de Molenbeek n'en est certes plus à une comparaison stupide près. Après "les rupins" libéraux, évoqués à l'époque de la multiplication des "affaires" mettant en cause des personnalités de son parti, voici les "néonazis islamophobes" adeptes des pratiques de Goebbels.

Sa sortie et l'absence de réaction du Parti socialiste s'inscrivent dans une stratégie d'intimidation visant à empêcher tout débat autour de sujets à la fois complexes et gênants pour la domination politique de la Gauche en Wallonie et à Bruxelles.

Il est aujourd'hui devenu extrêmement difficile de parler d'immigration, d'insécurité, d'intégration et de neutralité sans être taxé de "raciste", de "xénophobe" et, nouveauté sémantique des dix dernières années, d'"islamophobe". Y compris au Parlement, qui devrait pourtant être le cœur même du débat démocratique. Aux armes de l'argumentation, nombre d'élus de Gauche préfèrent celles de la disqualification de l'adversaire, l'évocation des heures les plus sombres de notre Histoire ou d' idées nauséabondes.

Ces dernières années, la chape de plomb du politiquement correct et l'autocensure (car personne n'aspire à une mort sociale) ont empêché toute discussion sereine sur les sujets précités. La preuve en est que le reportage de Frédéric Deborsu n'a suscité aucun débat dans la sphère politico-médiatique quant à son contenu. Nul ne semble se demander si le prêche de la mosquée d'Anderlecht est un cas isolé ou si, à l'instar de la Turquie kémaliste, il ne serait pas temps de contrôler au préalable les prêches des imams officiant dans nos mosquées. Nul ne se préoccupe de la conception de la femme au sein d'une partie de la communauté musulmane ou de la radicalisation de cette même frange. Pas plus que du double discours de quelques élus, dont un conseiller Ecolo, pris en flagrant délit de mensonge dans le reportage précité.

Cette autocensure (à laquelle Frédéric Deborsu a dérogé - avec les conséquences que l'on connaît) profite bien évidemment à des responsables politiques comme Philippe Moureaux. Par ses propos, l'autoproclamé pape (certains diront « ayatollah ») de l'antiracisme excommunie, frappe d'anathème et voue aux gémonies tous ceux qui oseraient remettre en cause son dogme : celui du modèle communautaire tel qu'il l'a façonné à Molenbeek.

Et avec quels résultats ? Ghettoïsation, repli sur soi, montée du fondamentalisme religieux, négation des droits des femmes. Quelle faillite pour le vice-président d'un parti qui, à l'origine, voulait libérer l'individu de la religion, « opium du peuple ». Il est d'ailleurs dommage que le reportage de la RTBF n'ait pas mentionné plusieurs incidents survenus lors du tournage sur le marché de Molenbeek (par exemple des hommes se plaignant de la présence de caméras susceptibles de révéler à certains époux que leurs femmes viennent faire leurs courses sans être accompagnées).

L'ouverture ce lundi d'un nouveau procès pour terrorisme nous rappelle également que Bruxelles compte des réseaux islamistes radicaux. Parmi les accusés figure le fils du Cheikh Bassam, un individu qui a pu développer en toute impunité pendant plus de 15 ans son réseau extrémiste dans la commune de Molenbeek… Un récent rapport de la Sureté de l'Etat souligne par ailleurs que «L'extrémisme islamique ne perdra pas en importance à l'avenir. [L]es ambitions que nourrissent les extrémistes musulmans exerceront une influence négative sur l'intégration des musulmans dans la société occidentale ».

L'évolution démographique est telle que Bruxelles sera dans quelques décennies une ville à majorité musulmane. Ce qui rend le débat plus que jamais nécessaire. Cette frange conservatrice de plus en plus visible parmi nos compatriotes musulmans est-elle prête à s'intégrer (un mot qui suscite une rage hostile sur les bancs du Parlement bruxellois) et accepter les valeurs de la société belge : l'égalité hommes/femmes, le refus de l'antisémitisme, le droit de se marier avec un individu d'une autre religion, le droit au blasphème, à la liberté d'orientation sexuelle ou même, tout simplement, la liberté d'expression ? Ou, au contraire, est-ce la société belge qui, sous couvert d' « accommodements raisonnables », préconisés par les partis de l'Olivier, va devoir accepter que se développe une contre-société fragmentée, repliée sur elle-même, autour de communautés disposant de leurs propres valeurs, leurs codes et leurs propres lois, la loi commune devenant progressivement une notion abstraite, impossible à faire respecter et contrainte de s'effacer au nom de la diversité dans certains quartiers ?

Tout débat relatif à ce sujet est refusé au nom de l'opportunisme électoraliste. Nombre d'élus en ont fait un fonds de commerce. Cette posture n'aide pourtant pas nos concitoyens musulmans à entrer de plein pied dans la citoyenneté belge et entretient la marginalisation d'un certain nombre d'entre-eux, les maintenant à l'écart des mœurs et des valeurs qui sont aussi les leurs.

Le « modèle molenbeekois », l'universaliste que je suis le refuse. Plus que jamais, Bruxelles a besoin d'un projet de société intégrée qui puisse sortir les quartiers Nord de la capitale de l'Europe de la situation difficile à laquelle ils doivent faire face depuis trop longtemps et mettre fin à la dualité affolante qui ne cesse de se creuser jour après jour. Et à ce mur d'incompréhension, voire parfois de haine, entre citoyens d'une même Région. Car ériger certains sujets en tabous contribue à alimenter le ressentiment d'une partie de plus en plus importante de la population envers nos compatriotes de confession musulmane. Un problème qui ne pourra se régler qu'en osant entamer le débat autour de questions longtemps occultées. Pas en jetant des anathèmes et en utilisant des amalgames odieux, indigne de tout démocrate.